une prière désarmée

Contre la guerre

 

 

 

Dominique Greiner,
 rédacteur en chef de Croire-La Croix

 
 
 

 

ÉDITO

Contre la guerre, une prière désarmée

 

La mainmise par Vladimir Poutine sur une partie de l’Ukraine au début de cette semaine fait peser sur la paix une véritable menace. Dénonçant la « folie de la guerre », le pape François a appelé les dirigeants politiques à un « sérieux examen de conscience devant Dieu » et invité à une journée de prière et de jeûne le mercredi 2 mars, jour des Cendres. Mais à quoi bon ? Est-ce utile ? La prière peut-elle vraiment infléchir le cœur des dirigeants et faire cesser le bruit des armes ?

 

Nous prions pour la paix pour clamer haut et fort que nous avons la guerre en horreur. En effet rien ne peut justifier une telle pratique sacrificielle : toute guerre exige son lot de victimes. La guerre est toujours un mal, une cause de souffrance et de larmes.

 

Nous prions pour la paix pour demander à Dieu de faire de nous des hommes et des femmes pacifiés et pacifiques. Car la paix est d’abord une affaire de politique intérieure à nous-mêmes avant d’être une affaire de politique étrangère.

 

Nous prions pour la paix parce que nous croyons que le Christ est notre paix et que par sa croix il a aboli la guerre. Nous prions pour la paix pour apprendre à vivre en cohérence avec ces vérités de foi.

 

Nous prions pour la paix car comme disciples du Christ, nous ne pouvons pas imaginer de vivre autrement que de manière non violente. Quand bien même nous nous sentons désarmés face à la guerre, nous prions pour la paix car nous croyons en la puissance de l’Esprit capable de changer les cœurs les plus durs en cœurs de chair.

 

Nous prions pour la paix pour que Dieu suscite notre intelligence et notre audace dans la construction de parcours de paix qui conduisent à la cicatrisation des blessures (cf. Fratelli tutti, n° 225).

 

Nous prions pour la paix en demandant la grâce d’en devenir des artisans. Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix.