Violences SUR policiers

pas si grave ?

 

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            Que se passe t'il en ce moment dans notre beau pays?


            N’étant pas assez compétente pour juger, je ne veux pas polémiquer sur les fameux articles de loi qui posent problème, ni sur ce qui se passe dans la police en général,  mais je suis outrée de l’injustice du traitement de l’information dans les médias.


            L’agression du producteur Michel Zeller  par des policiers voyous est inadmissible, tout le monde est d’accord.

Ce que je ne comprends pas, c’est  que ce soit  devenu une affaire d’État alors que dans le même temps, sur la 3, le samedi 28 novembre, on voit un policier se faire rouer de coups par des manifestants. Ses collègues ont eu bien du mal à le tirer des griffes de ses assaillants qui ont failli le lyncher. Et c’est passé comme un fait divers,  personne n’y a trouvé à redire !

Depuis, ils ont subi de nombreuses autres agressions sans que les médias s’en émeuvent particulièrement.

 

            Faut-il  en déduire que les violences policières sont graves  mais que les violences sur policiers le sont moins?

Et  dans ce cas, où est l’Egalité un des 3 piliers de notre devise nationale, si l’opinion publique,  influencée par les médias qui montent en épingle tel événement plutôt qu’un autre, considère qu’il y a des degrés de gravité dans l’agression d’une personne selon qu’elle représente un citoyen lambda ou qu’elle appartient aux forces de l’ordre ?

 

            J’ai vraiment eu l’impression, ce fameux samedi devant mon poste de télévision,  qu’on peut « casser du policier » et que ce n’est pas aussi grave que de blesser un citoyen quelconque ou appartenant à une minorité, et ça m’a choquée; sans compter que ça crée un climat délétère dans le pays qui n’a vraiment pas besoin de ça en ce moment.

 

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            Pour rappel : 2019 et 2020 ont été des années record en termes de suicides chez les policiers, ce qui prouve qu’il y a un réel malaise dans cette profession à beaucoup de niveaux.

 Ceux qui sont consciencieux dans leur travail et qui ne font pas le « buzz » ni le scoop du journal de 20h, n’auront peut-être plus envie, dans un avenir proche, vu la façon dont ils sont dénigrés par les médias,  leur hiérarchie, et nos politiques, de prendre trop de risques pour assurer la sécurité de personnes qui les méprisent à ce point.

Et dans ce cas, que deviendront les 3 piliers de notre république, Liberté, Egalité, Fraternité si la sécurité n’est plus suffisamment assurée par des forces de l’ordre découragées et usées ?

 

            Il y a, il y aura et il y a toujours eu des brebis galeuses dans toutes les catégories de population, alors essayons de raison garder, de discerner  et de faire la part des choses entre ce qui est monté en épingle et ce qui est presque tu, influençant ainsi nos façons de voir et de penser.

 

            Pour terminer, je tiens à préciser qu’il n’y a aucun représentant des forces de l’ordre dans mon entourage proche ou lointain. Comme tout le monde ; il m’est arrivé d’être confrontée à la police. Parfois, ce fut compliqué, mais à d’autres reprises j’ai eu affaire à des personnes humaines et bienveillantes. Alors prenons garde à ne pas les faire payer pour les erreurs de quelques uns.

 

 

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           Et je conclus avec le Pape François dans sa dernière encyclique Fratelli Tutti :

« Cultiver la bienveillance n’est pas un détail mineur ni une attitude superficielle ou bourgeoise. Elle suppose valorisation et respect,

transfigure  profondément le mode de vie, les relations sociales et la façon de débattre et de confronter les idées, lorsqu’elle devient culture dans une société.

Elle facilite la recherche du consensus et ouvre des chemins là où l’exaspération détruit tout pont ».

 

 

Béatrice Henry