Les sœurs de Saint Joseph de Cluny

bicentenaire de la congrétation

 

 

 

 

st joseph de cluny st joseph de cluny  saint joseph de cluny saint joseph de cluny  La congrégation saint Joseph de Cluny fête le 12 mai 2007 les 200 ans de sa fondation.

Anne-Marie Javouhey (1779-1851) est née en 1779 en Bourgogne. Elle fait profession de vie religieuse le 12 mai 1807 et meurt en 1851. Ses années de jeunesse se situent durant les troubles de la Révolution française. Son esprit, sa boussole, c’est la sainte volonté de Dieu et l’obéissance à ses supérieurs. Cela ne l’empêche pas d’avoir un caractère énergique et de tenir tête même à un général de l’armée française.

La fondatrice de la congrégation traverse trois révolutions (1789, 1830, 1848). Elle parcourt plus de 45.000 km en bateau à voile. Elle a travaillé de toute ses forces à la promotion humaine et chrétienne de la race noire. Ainsi son nom est-il cité au musée de la Négritude à Champagney. Dés 1817, elle envoie "ses filles" aux quatre coins du monde, malgré les vicissitudes de l'histoire. Pie XI lui décerne le titre de "première femme missionnaire". Elle est béatifiée par Pie XII en 1950.

Fondatrice de l'ordre de St Joseph de Cluny Timbre PTT commémoratif Anne-Marie Javouhey  
Fondatrice de l'ordre de St Joseph de Cluny Timbre PTT commémoratif
Fondatrice de l'ordre de St Joseph de Cluny Timbre PTT commémoratif
A la lumière de l'Évangile et sous l'emprise de l'Esprit-Saint, elle a compris que Dieu aime tous les hommes, sans distinction de race, de culture, de religion et de condition sociale: que leur dignité doit être reconnue et leurs droits défendus. Anne-Marie Javouhey lègue aux sœurs de saint Joseph de Cluny un esprit ou une façon d'aimer Dieu, et un dessein particulier, ou une manière de servir l'Église et le monde.

 

La Congrégation est aujourd'hui encore présente sur les cinq continents. Elle compte 3.000 soeurs et novices de 67 nationalités, 424 communautés réparties en 29 provinces. En Pas-de-Calais une communauté existe à Hénin-Beaumont. 

Maison généralice: 21, rue Méchain, 75014 Paris.

Le jour du Seigneur du 13 mai lui consacre une émission.

 

 


 

 

Elles ont contribué à l’abolition de l’esclavage.

Les sœurs de Saint Joseph de Cluny

fêtent le bicentenaire de leur congrégation

 

 

1779-1851
Tableau de JB. ROUCHE -1844) Anne-Marie Javouhey  
1779-1851 Tableau de JB. ROUCHE -1844)
1779-1851 Tableau de JB. ROUCHE -1844)
Anne-Marie Javouhey a dix ans quand éclate la Révolution Française. Elle fait preuve d'audace et de détermination quand il s‘agit d’aider les prêtres réfractaires ou de sauver les objets sacrés du pillage. En 1805, avec trois de ses sœurs et cinq compagnes, elle fonde à Chalon un institut sous le patronage de saint Joseph. Le 12 mai 1807, l’évêque d’Autun, Mgr Imberties, reçoit les vœux des neuf premières sœurs de Saint-Joseph, ajoutant aux trois vœux habituels celui de se consacrer à l’éducation chrétienne de la jeunesse. Le soir même, les sœurs élisent leur supérieure générale. Anne-Marie devient Mère Javouhey. Elle gouvernera son institut pendant quarante-quatre ans, jusqu’à sa mort, le 15 juillet 1851. Le groupe attire novices et postulantes et s’installe au couvent des Récollets que monsieur Javouhey achète pour ses filles en 1812 à Cluny, d’où le nom que prendra l’ordre : les sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

 

Des maisons d’éducation s’ouvrent en province et à Paris. Partout, on apprécie les méthodes pédagogiques très novatrices des religieuses, à un tel point que le vicomte Lainé, ministre de Louis XVIII, leur confie l’éducation et le soin des enfants dans les colonies françaises.

Alors que les maisons se multiplient en France (Senlis, Crépy-en-Valois, Rouen, etc.), en 1818, quelques sœurs ouvrent deux école dans l’île de Bourbon (la Réunion actuelle). L’année suivante, la congrégation prend en charge l’hospice de Saint-Louis du Sénégal. La mère Javouhey les rejoint en 1922, s’adonnant sans compter aux soins, à l’enseignement du labourage, aux travaux divers, etc.

 

En 1828, encouragée par le gouvernement, elle ouvre une colonie chrétienne à Mana en Guyanne. Tout est à faire, et elle s’active sur tous les chantiers au milieu des esclaves noirs libérés : défrichement, plantation, tracé des rues, construction d’une léproserie, etc. Dans son rapport pour l’abolition de l’esclavage en 1835, Lamartine souligne le succès de son œuvre d’émancipation des gens de couleur au cœur des forêts lointaines.

A la lumière de l’Évangile, Anne-Marie Javouhey enseigne que Dieu aime tous les hommes, sans distinction d’origine, de culture ou de religion et que leur dignité doit être reconnue. Elle lègue aux sœurs de Saint-Joseph de Cluny une manière de servir l’Église et le monde.

Pourtant, rien n’a été facile pour mère Javouhey : lisère, faim, calomnie, humiliations, mutinerie et même tentative d’assassiant. Le clergé local lui a même refusé les sacrements… 

 

Anne-Marie Javouhey, comme l'abbé Grégoire fait partie de ces chrétiens qui ont constesté les lois de la république quand elles bafouaient la dignité des êtres humains. Au moment où la France fête pour la 2ème fois l'abolition de l'esclavage, il est heureux de rappeler ces hommes et femmes au destin ordinaire qui n'ont pas suivi Napoléon quand il a restauré l'esclavage, sous la pressions d'amis marchands et bien fortunés

 

La congrégation compte aujourd’hui 422 maisons réparties en 29 provinces sur tous les continents. Elle accueille 2919 Soeurs dont 341 de VT (Vœux Temporaires) de 60 origines et 107 novices.

 

Le programme des festivités du bicentenaire est très riche : conférences, expositions, comédie musicale, etc. Lire le détail sur le site

http://stjosephcluny-france.cef.fr/sjcf/

 

Jean Capelain

 

Ducument annexe: la maison de la négritude

 

 

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