" Que ta lumière éclaire ma nuit".
Dimanche Parole en Fête, à la chapelle Ste Croix de Longuenesse.
De l’ombre à la lumière…cette alternance qui rythme nos vies était au cœur des témoignages qui furent livrés en ce 27 janvier, dimanche de la Santé et de Parole en Fête.
Quelques accords de guitare et un tableau qui se couvre peu à peu de feuilles multicolores. Des prénoms, des intentions et toute la détresse d’un parent ou d’un proche cachée derrière ces quelques lignes : pour une maman en pleine dépression, un papa hospitalisé, une jeune femme qui lutte contre le cancer…
Porteurs d’espoirs, des témoins livrent leurs expériences.
Celle de Roger et de son combat pour la vie :
« Je suis passé par le monde de la maladie qui m’a valu depuis le 28 mai dernier plus de dix semaines d’hospitalisation dont cinq semaines de coma ou de mi-conscience très relative… J’étais dans le pays de l’ombre, mais pourtant, au cœur de cette obscurité une lumière a resplendi…… Lumière apportée par mes enfants qui ont assuré auprès de moi une présence indéfectible pleine d’amour et de patience.
Lumière apportée par des frères, des sœurs, des amis qui m’ont porté, soutenu, abreuvé de leur amitié en tissant sur le Web une toile immense.
Lumière apportée par mes frères les surveillants et détenus du Centre Pénitentiaire de Longuenesse qui, avec l’équipe de l’aumônerie, ont été les premiers à m’adresser des lettres de soutien. Voilà que ceux pour qui nous étions des « passeurs d’espoir » en prison se faisaient à leur tour pour moi des passeurs d’espérance
Lumière apportée par les médecins, les infirmières de l’hôpital de Nantes, de l’Eglise du lieu, en la personne de ceux qui m’ont visité de nombreuses fois.
Enfin…. lumière apportée par Jésus-Christ dans sa Parole que je me suis délecté à faire mienne.
Des paroles vivifiantes qui me faisaient dire avec saint Paul : « ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi….. ».
Témoignage tout aussi fort, celui d’Anne-Marie, infirmière dans une équipe de soins palliatifs :
« Mon travail consiste à faire un bout de chemin avec des patients atteints de maladie grave, à tenter de soulager au mieux leurs souffrances physiques et morales.
A chaque fois que j’entre dans une chambre, c’est l’inconnu d’une nouvelle rencontre qui se présente à moi, avec bien souvent la mort au bout du chemin.
Maintenant, avec le recul, j’ai l’impression qu’il se passe quelque chose au derniers instants de la vie, qu’une rencontre se fait entre celui qui part et celui qui l’attend et ce passage est lumière car mystérieusement, la paix, le calme imprègnent ce moment même lorsque les heures ou les semaines précédentes ont été difficiles.
Alors peut-être est-ce Sa lumière qui éclaire notre nuit ».
Enfin, celui de Monique, bénévole en Aumônerie hospitalière :
« Je me souviens de cette femme, déjà d’un certain âge, qui n’avait plus de famille et que personne ne venait visiter.
Je me souviens de son visage qui s’est illuminé lorsqu’une ancienne compagne de chambre vint lui rendre visite…même dans son lit, on peut faire des rencontres ! ».
L’assemblée se répartit ensuite en différents groupes afin de partager autour de la Parole du jour, (Mt 4, 12-23) et de cette phrase : « Jésus lumière du monde ».
Après ce temps de catéchèse, si particulier à Dimanche Parole en Fête, une mise en commun permit de découvrir de nombreuses pistes de réflexion.
Avant la célébration de l’eucharistie, les plus jeunes « passeurs d’espérance » de la chapelle invitèrent chacun à reprendre avec eux ce chant d’Hubert Bourel : « Ouvrir les mains, cueillir la lumière, la donner plus belle à son voisin. Ouvrir les mains, cueillir la lumière, qu’elle s’étende un peu plus loin… ».