Un carême au pays du Ramadan
Visite et partenariat à Meknes au Maroc
A l’initiative du Service de coopération missionnaire, 7 personnes sont allées au Maroc, en vue d’un parrainage avec l’association Bayti-Meknès. Les élèves d’une école de Lens avaient préparé ce voyage par une vente de pâtisserie et de jouets. Ils avaient aussi réalisé des dessins à remettre aux enfants de Meknès. L’esprit des visiteurs était « d’accueillir et de se laisser accueillir par l’inattendu de Dieu ».
A la veille de leur retour, les 7 participants ont résumé leurs découvertes, ce qui les avait marqués. Ils ont aussi évoqué les suites possibles.
- · L’action de sœur Françoise, dynamique, aimée et appréciée des enfants. Elle vient d’inventer un atelier puzzles, à différents niveaux pour aider les enfants à grandir. Elle espère voir nos liens se renforcer.
- · La situation des religieux et religieuses au Maroc. Ils ont su s’adapter à la situation présente, issue de la décolonisation. La communauté de Mohammedia est composée de religieuses venues de 6 pays différents d’Afrique subsaharienne. Elles participent à la formation féminine avec des ateliers de couture et de broderies. Elles sont aussi engagées dans l’alphabétisation de mamans qui viennent accompagner leurs enfants à l’école voisine.
- · Les migrants et étudiants d’Afrique noire venus au Maroc. Le curé de Meknès est l’un d’eux, venus pour 6 ans. La chorale de Notre-Dame de Lourdes, à Casablanca est essentiellement composée de subsahariens.
- · Le contraste entre les situations de pauvreté et de richesse. Tout ceci, dans le cadre remarquable et la beauté des grands monuments comme la mosquée de Casablanca, les ruines romaines de Volubilis, le mausolée de Mohamed V à Rabat ou le musée judéo-marocain de Casablanca.
- · Des rencontres enrichissantes : le président de l’association Bayti-Meknés, marocain, bien impliqué dans l’association ; le directeur de la bibliothèque de Rabat, à la parole libre, qui parle des zones d’ombre mais bien plus des lumières du développement du pays ; Mgr Vincent Landel, évêque de Rabat, qui nous invite à entrer avec confiance en dialogue avec les habitants. Il nous parle de « l’Eglise à la rencontre de… » Nous avons rencontré au quotidien bien des gens attentifs à notre bien-être.
Maintenant il s’agit de continuer ces liens, de créer des ponts entre eux et nous, relancés dans la vocation d’échange et de partenariat, comme nous le disait Antoine, prêtre à Rabat. Des enfants de Meknès ont confectionné des lettres et des dessins, que nous avons transmis dès notre retour. Nous espérons trouver bien d’autres occasions pour reparler de cette expérience à la rencontre des terres lointaines.
Abbé Michel Becquart