La Foi ne se vit pas seul
Célébration de l'Appel décisif des catéchumènes
Une salle de 400 personnes vibrant à l'unisson de ses 44 futurs baptisés et aussi de 44 autres adultes déjà baptisés qui vivront soit la confirmation et l'Eucharistie, soit la confirmation seule, le même jour pascal. Ce fut, dimanche 1er mars, un moment fort pour les chrétiens venus de tout le diocèse, à Saint-Omer.
L'avancée des catéchumènes dans l'allée centrale, avec leur parrain, marraine et accompagnateurs, le temps d'échange individuel avec Mgr Jaeger, la remise du cierge aux parrains et marraines, l'inscription sur le registre des futurs baptisés, la montée sur scène des prêtres qui baptiseront ces catéchumènes, la remise de l'écharpe blanche aux candidats à la confirmation... autant de symboles de cette démarche d'entrée dans l'Eglise. Symboles aussi du soutien que la grande famille chrétienne s'engage à leur donner.
Trois témoignages
Temps fort parmi les temps forts, trois catéchumènes témoignèrent de leur parcours. Aline, une jeune prof de Calais, expliqua que c'est la préparation de son mariage qui lui a fait prendre conscience de son besoin de s'engager.
« Je me suis aperçu que la Foi ne se vit pas seul. Le Message de Dieu prend force quand on le partage avec d'autres ».
Valérie, du Pays de la Lys, affirma que, de ses découvertes au cours du cheminement a découlé le besoin de « mettre la paix, l'amitié dans mon quartier... d'être dans une association de lutte contre le cancer, de partager les célébrations des caté d'enfants ».
Originaire du Cameroun, Patrick d'Arras raconta que c'est en entendant un prêtre annoncer une réunion d'info pour les parents voulant baptiser leurs enfants qu'il a franchi le pas : « Je n'étais plus enfant, pas encore parent mais je m'y suis rendu. Issu d'une famille catholique mais non baptisé, je ressentais une frustration. Je me sentais, je me croyais sur le banc de touche. »
L'évangile de l'enfant prodigue, rappela Mgr Jaeger dans son homélie, collait parfaitement à la célébration. L'évêque fit le parallèle entre l'amour du père dans cette parabole, et celui de Dieu pour nous :
« C'est tellement vrai que pour nous montrer cet amour sans limites, Dieu va nous donner ce qu'il a de plus cher, son propre fils dont on va célébrer la mort la veille de Pâques,
la veille de votre baptême... »
Jean-Paul Chavaudra
« L'appel décisif » est la dernière étape du cheminement des catéchumènes, avant leur baptême, à Pâques.
Il est le rite au cours duquel les adultes futurs baptisés, dont la Foi a été reconnue mûre et réfléchie, sont admis à participer aux sacrements de l'initiation chrétienne au cours des prochaines fêtes pascales. Le rôle de l'évêque consiste à agir au nom du Christ et à authentifier le « caractère sacré et ecclésial de l'appel ». Il signifie que le choix vient de Dieu : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis, dit le Christ » (Jean, Chap. 15, v 16).