Synode des évêques africains

Rome, octobre 2009

 Eglise en Afrique, Eglise en Pas-de-Calais (voir dossier: prêtres africians en Pas-de-Calais)

 

Le synode des évêques d'Afrique

 

vatican vatican  Lors de sa visite en Afrique, Benoit XVI a voulu s’adresser tout à la fois aux Eglises d’Afrique et aux sociétés d’Afrique. Il tenait aussi à s’exprimer sur les rapports que l’Occident industrialisé entretient avec des pays surexploités et. Certains d’entre eux sont dirigés par des dictatures ou par quelques familles omnipotentes, parfois soutenues par les pays démocratiques. Ses interventions ont été éclipsées par le déchainement médiatique contre ses paroles sur les moyens de lutter contre le Sida. Du 5 au 25 octobre 2009, 200 évêques africains étaient réunis en synode à Rome. Rares furent encore les médias à relayer les paroles et les questions entendues et débattues au cours de ce synode. Les thèmes furent trop nombreux pour oser en dresser une synthèse. Nous pouvons singaler quelques thèmes.

 

La foi chrétienne en expansion.
On comptait 55 millions de catholiques en 1978, et aujourd’hui, ils sont plus de 160 millions. Le nombre des vocations religieuses est important et plusieurs diocèses exportent leurs prêtres. Cependant les évêques ont signalé l’influence de plus en plus grande des évangélistes et des sectes aux méthodes parfois trop prosélytes. Relativisme et fondamentalisme y trouvent trop leur place. En terre d’Islam, la présence est avant tout une présence de service envers tous.

 

Les valeurs familiales menacées.
Les valeurs familiales chrétiennes sont confrontées à la pression des idéologies libérales ambiantes, véhiculées par de nombreuses ONG et les programmes internationaux d’aide au développement Cela concerne autant la vie du couple que le contrôle des naissances, la théorie du genre, la lutte contre le sida “peu importent les moyens préconisés”. L’évolution de l’occident, la perte des valeurs en occident et son poids sur l’Afrique sont perçues comme une menace

 

Pays riches et pays pauvres
L’économisme occidental a des conséquences néfastes sur les économies locales. Le synode a voulu s’adresser aux peuples du grand continent, oublié et exploité par la communauté internationale. Les richesses naturelles ne profitent pas aux habitants. L’extrême pauvreté, les zones de guerre contraignent à l’exode, à la migration. De nombreuses femmes sont ainsi contraintes à la prostitution et à l’esclavage,

 

Au service de la réconciliation
Les 57 propositions finales soumises au pape évoquent tout à la fois souffrances et espérance. Les évêques œuvrent pour une Église en Afrique, au service de la réconciliation, de la justice et de la paix. Ils considèrent la réconciliation comme la clé de voûte : entre les acteurs des innombrables conflits qui blessent l’Afrique, mais aussi au sein de la communauté chrétienne et entre confessions et les religions. Le document se termine en rappelant les innombrables blessés de l’Afrique, victimes des maladies, de la famine, des guerres, des rapports économiques défavorables.

 

Message final de Benoit XVI
En conclusion du synode, le pape à adressé un message au Peuple de Dieu.
« Chers frères dans l’Épiscopat, chers fils et filles de l’Église-Famille de Dieu en Afrique, vous tous, hommes et femmes de bonne volonté en Afrique et au-delà , nous partageons avec vous la solide conviction de ce Synode : l’Afrique n’est pas abandonnée. Notre destinée est encore en nos mains. Tout ce qu’elle demande, c’est de disposer de l’espace pour respirer et s’épanouir. L’Afrique est en mouvement, et l’Église qui lui procure la lumière de l’Évangile, chemine avec elle. Les eaux ont beau être impétueuses, mais les yeux fixés sur le Seigneur Jésus, nous parviendrons sains et saufs au port de la réconciliation, de la justice et de la paix (cf. Mt 14,28-32). »