Traverser l'épreuve du confinement en découvrant une communion de désir.

Chronique du Père Hugues Derycke - Saint Jean du Wimereux

3775401 3775401  Traverser l'épreuve du confinement en découvrant une communion de désir.

 Une communion spirituelle, ou une communion de désir peuvent nous 
 aider en cette période de confinement qui s'articule avec le temps du 
 carême.
 Je propose de partir des lectures du jour, accessibles sur plusieurs 
 sites, ou sur le "Prions en église" ou équivalent.
 C'est aussi une excellente pédagogie pour nous préparer à des 
 célébrations de la Parole.
 Un peu de méthode comme une ordonnance ou plutôt comme une recette de 
 cuisine. Car il nous faut passer ainsi de la table de la Parole et 
 ressentir le parfum de l'Eucharistie comme on goûte en esprit l' 
 évocation d'un mets, une lecture d'un conseil culinaire, et même une 
 émission de top chef!
 D'abord s'isoler si c'est possible, ou s'extraire un peu de 
 l'entourage sonore parfois inévitable en confinement. Juste un petit 
 coin, ou une bulle dans sa tête.
 Lire les 3 ou 4 lectures du jour sans se presser mais aussi sans 
 s'arrêter. Comme un train qui continue sa route,  garder la trace des 
 questions, des étonnements, et des interrogations.
 Puis reprendre une activité habituelle en ruminant ces points.
 Plus tard à tête reposée revenir plus longuement sur une ou plusieurs 
 lectures. En y ajoutant le poivre de l'actualité proche ou lointaine, 
 et le sel spécifique de la présence du Christ, en repérant là, où ça 
nous "parle" Parole, Pain, Vin ou nourritures. Bref là ou cela sent 
 l'Eucharistie.
Se méfier du poivre du quotidien qui cherche à trop coller pour un 
 signe qui donnerait une réponse unique, obligatoire, sous peine 
 d'éternuer et d'encombrer les autres de nos petits signes  qui doivent 
 garder le secret de la recette de nos coeurs. Le signal ou le signe 
 sont  une communion de désir qui demeure personnel  et secret.
 Éternuer bruyamment, c'est la découverte personnelle mais c'est toujours risquer  de transmettre un mauvais virus.
 Possible aussi , la méditation bien ruminé,  relire à voix haute 
 le texte, ou le relire en le commentant en son coeur, ou s'imaginer 
 le prêcher,  ou tout autre forme de troisième lecture.
 Souvent alors survient une découverte inattendu, comme une présence du 
 Christ qui nous ouvre l'esprit en nous engageant dans une 
 compréhension renouvelée de son passage essentiel, du don de soi et du 
 service, jusqu'à la Croix et par delà d'un chemin de résurrection.
 Alors la lecture devient joie. Bon appétit! 

 En confiance ...

 

Père Hugues Derycke  Prêtre de la mission de France,
 Modérateur de la Paroisse Saint Jean du Wimereux.