Traverser l'épreuve du confinement en découvrant une communion de désir.
Chronique du Père Hugues Derycke - Saint Jean du Wimereux
Traverser l'épreuve du confinement en découvrant une communion de désir.
Une communion spirituelle, ou une communion de désir peuvent nous
aider en cette période de confinement qui s'articule avec le temps du
carême.
Je propose de partir des lectures du jour, accessibles sur plusieurs
sites, ou sur le "Prions en église" ou équivalent.
C'est aussi une excellente pédagogie pour nous préparer à des
célébrations de la Parole.
Un peu de méthode comme une ordonnance ou plutôt comme une recette de
cuisine. Car il nous faut passer ainsi de la table de la Parole et
ressentir le parfum de l'Eucharistie comme on goûte en esprit l'
évocation d'un mets, une lecture d'un conseil culinaire, et même une
émission de top chef!
D'abord s'isoler si c'est possible, ou s'extraire un peu de
l'entourage sonore parfois inévitable en confinement. Juste un petit
coin, ou une bulle dans sa tête.
Lire les 3 ou 4 lectures du jour sans se presser mais aussi sans
s'arrêter. Comme un train qui continue sa route, garder la trace des
questions, des étonnements, et des interrogations.
Puis reprendre une activité habituelle en ruminant ces points.
Plus tard à tête reposée revenir plus longuement sur une ou plusieurs
lectures. En y ajoutant le poivre de l'actualité proche ou lointaine,
et le sel spécifique de la présence du Christ, en repérant là, où ça
nous "parle" Parole, Pain, Vin ou nourritures. Bref là ou cela sent
l'Eucharistie.
Se méfier du poivre du quotidien qui cherche à trop coller pour un
signe qui donnerait une réponse unique, obligatoire, sous peine
d'éternuer et d'encombrer les autres de nos petits signes qui doivent
garder le secret de la recette de nos coeurs. Le signal ou le signe
sont une communion de désir qui demeure personnel et secret.
Éternuer bruyamment, c'est la découverte personnelle mais c'est toujours risquer de transmettre un mauvais virus.
Possible aussi , la méditation bien ruminé, relire à voix haute
le texte, ou le relire en le commentant en son coeur, ou s'imaginer
le prêcher, ou tout autre forme de troisième lecture.
Souvent alors survient une découverte inattendu, comme une présence du
Christ qui nous ouvre l'esprit en nous engageant dans une
compréhension renouvelée de son passage essentiel, du don de soi et du
service, jusqu'à la Croix et par delà d'un chemin de résurrection.
Alors la lecture devient joie. Bon appétit!
En confiance ...
Père Hugues Derycke Prêtre de la mission de France,
Modérateur de la Paroisse Saint Jean du Wimereux.