Envoi en Mission sur la Morinie

De nouveaux membres pour les Equipes d'Accompagnement des Familles en Deuil du Doyenné

Dimanche 21 février, a été célébré, à la cathédrale, l’envoi en mission de 20 nouveaux membres des EADF et le renouvellement de leur engagement, des « anciens ». Le Père Laurent Boucly présidait cet envoi en l’absence de Mgr Jaeger, empêché. Trois nouveaux membres de la paroisse Saint-Benoît en Morinie témoignent.

 

Comment vous êtes-vous senti appelé à cette mission ?

Geneviève Vanrenterghem: A la suite d’un deuil dans ma famille il y a un an. La mort d’un

procheIMG_4101 IMG_4101   est toujours un choc et conduit souvent à un questionnement sur le sens   de la vie. Après mûre réflexion, je me suis dit que je pouvais apporter, en toute humilité, ma participation à la vie de l’Eglise, en accompagnant les familles en deuil.

 

Jeanne-Marie Hochart : En 2006, alors que je venais d'arrêter ma responsabilité en IMG_4099 IMG_4099  catéchèse , quelqu'un m'avait demandé de rejoindre l'équipe d'EAFD, mais je n'avais pas répondu favorablement. Je ne me sentais pas prête. Lors du précédent envoi en mission, il y a 3 ans, j'ai pu en discuter avec un membre de l'équipe et très vite, j'ai commencé, accompagnée par des plus anciens, à rencontrer des familles et préparer avec elles les funérailles de leurs proches.

 

Nicolas Piérard: Pour moi, c’était dans mon enfance, avec la première personne que j’ai vue IMG_4100 IMG_4100  mourir chez moi, sereinement, paisiblement et en offrant sa vie pour les autres. Ensuite, ce fut soudain mon père quand j’avais 16 ans et cela m’a permis d’apprivoiser la mort.

 

Quelques mots sur la formation reçue ?

 

J-M H. détaille : Une nouvelle formation étant mise en place pour notre doyenné, nous avons pu échanger à partir de nos expériences. Nous sommes partis de faits concrets que nous avons critiqués, complétés, approuvés. Souvent on nous demandait un travail personnel, que nous partagions ensuite, toujours complété par Mr l'abbé Miner. Ainsi, au fur et à mesure, nous avons eu des conseils, pour être au plus juste avec les familles, car nous sommes visage d'Eglise. Nous avons approfondi la Parole de Dieu et appris à relire nos interventions sous le regard de l'Esprit Saint. Nous avons échangé sur des questions difficiles telles que le ciel, l'enfer, le purgatoire, la résurrection. Une formation très près de la réalité, à la fois pratique, spirituelle, pédagogique et très enrichissante pour notre propre foi.

 

Quel regard posez-vous sur vos premières expériences d’accompagnement des funérailles ?

G. V. : J’ose dire qu’après chaque rencontre, je tire une leçon de vie. Elles suscitent en moi la réflexion, l’interrogation sur mon rôle dans cette mission. Cependant je me dis que, si je peux aider par ma présence, mon écoute, ma prière, à supporter l’insupportable, à accepter l’inacceptable, alors, quelque part j’aurai rempli la mission qui m’a été confiée.

 

J-M H. : Pour moi, être chrétien c'est agir, être au service des autres. Dans notre monde, quand une famille est confrontée à la mort, nous avons là un service de proximité très important. Les personnes endeuillées sont plus en capacité d'écouter, de réfléchir, d'entendre un message de foi et d'espérance qui les touche.

 

N.P. : Grâce au Christ venu dans notre monde, c’est l’Espérance et la Foi chrétiennes qu’il y a une vie après la mort qui me permettent de vivre cette mission avec joie. Mes seuls regrets concernent le manque de volontaires pour se former et assurer la relève et le faible nombre d’hommes parmi les candidats à rejoindre l’équipe. Mais l’Esprit Saint veille, j’en suis sûr ; je n’ai jamais autant prié et je Lui fais confiance pour m’assister dans cette belle mission que j’aime.

 

Témoignages recueillis par Marie-Devigne

(Regard en Marche)

 

 

 

Article publié par Paroisse St Pierre sur l'Aa • Publié • 2016 visites