Dimanche de la santé en paroisse
Eglise saint Maclou de Bully
Témoignage lors de la messe de la santé à Bully Saint Maclou© G.SouillartMesse de la santé
Croire en la vie
Samedi 10 février 2007, la paroisse est réunie en l’église Saint-Maclou de Bully pour célébrer la messe de la santé. A cette occasion, Arlette nous délivre son témoignage suite à la maladie de son mari.
En 2001, Pierre n’allant pas très bien, sur l’avis du médecin, nous avons consulté un neurologue. Il a tout de suite diagnostiqué la maladie de parkinson, maladie incurable, invalidante. Nous avons eu l’impression que le ciel nous tombait sur la tête. Mais très vite, ma réaction a été de dire : « Nous avons déjà traversé bien des épreuves, non va encore faire face ! » La réalité s’est imposée à nous.
Témoignage lors de la messe de la santé à Bully Saint Maclou© G.SouillartRécemment à la retraite, nous avions plein de projets. Tout fut stoppé. Les sorties, les voyages entre amis. C’est une maladie du ralentissement, on ne peut plus suivre, cette impression d’être à part, ne plus avoir de force, ne plus pouvoir rien faire, avoir besoin d’autrui pour des actes tout simple de la vie, être tributaire d’un traitement qui peut soulager les douleurs à condition qu’il soit pris à heure fixe. Pour moi cela a été très dur, je me sentais seule, ne comprenant pas, ma vie était complètement chamboulée, j’étais révoltée contre cette maladie déroutante, constatant les méfaits chaque jour. Révoltée que personne ne puisse répondre à mes questions, car personne ne sait l’évolution. Révoltée contre la science qui ne sait rien faire pour empêcher l’avancée de la maladie.
Témoignage lors de la messe de la santé à Bully Saint Maclou© G.SouillartPetit à petit, grâce à Dieu, à notre foi en Lui, cet état de révolte s’est apaisé. Nous avons répondu à l’appel des Filles du Saint Esprit, en cheminant avec elles et le groupe, nous découvrons avec certitude que l’Esprit est à l’œuvre dans nos vies. Nous nous sommes laissés pacifier, et nous avons appris au jour le jour, à s’organiser, à faire confiance, à prendre tous les petits moments de bonheur, à lâcher prise. Nous aimons la prière de Charles de Foucauld ; tout comme lui nous remettons à Dieu nos vies, nos souffrances, nos joies, nous nous abandonnons à Lui. Cela nous libère, nous ouvre, nous donne plus d’écoute, d’accueil pour autrui, et nous procure un bonheur, une joie intérieure qui nous vient du Christ, qui nous accompagne chaque jour sur notre chemin.