Veillier à ce que tout puisse se faire
Témoignage de Suzette et Marie-Jeanne, de l'EAP
Témoignage de laïcs donné au conseil presbytéral
Suzette et Marie-Jeanne, de l’EAP de Divion, étaient invitées à apporter leur témoignage auprès du conseil du presbyterium. L’équipe d’animation de leur paroisse est composée de trois laïcs et d’un prêtre modérateur, non résidant dans la paroisse. Sont associés un prêtre ainé et deux laïcs, l’une pour l’accueil au presbytère et la catéchèse, l’autre pour l’accueil au presbytère et les demandes religieuses.
Participer à la responsabilité de la vie en Eglise
Pour Suzette et Marie-Jeanne, leur premier étonnement était d’avoir été appelées. Ni l’une ni l’autre n’étaient salariées (animatrices laïques en pastorale). A cause de l’appel qui lui est fait, elle découvre mieux ce que signifie être chrétien au milieu du monde, et souhaiterait que beaucoup fassent la découverte de cette expérience. “Comme beaucoup de paroissiens, on se laissait vivre, portées par la paroisse. On ne peut réellement se dire chrétien et rester inactif. Maintenant c’est une autre manière de “faire Eglise” de porter la responsabilité de la vie d’Eglise localement. Bien sûr Maurice V, prêtre participe aux réunions, assure les célébrations, et un prêtre ainé assure d’autres célébrations dans la paroisse. Mais entre deux rencontres, il nous revient de veiller sur la vie de l’Eglise, de répondre aux sollicitations (questions et difficultés) d’une vie de paroisse. « Je sais que je peux compter sur Damien qui a une expérience plus longue ». Damien est animateur laïc en paroisse, il a suivi la formation du Cipac. « Nous communiquons beaucoup par mail avec Maurice quand il y a des questions ou réflexions à faire, in peu plus complexe.
Que faites-vous ?
Témoignage devant le conseil des prêtresNous n’avons pas à « faire tout », mais à veiller à ce que tout puisse se faire, si possible dans la bonne entente et la participation du plus grand nombre. C’est vrai pour la catéchèse, mais aussi pour les funérailles, l’accueil en vue du baptême ou du mariage ; nous aimerions un pôle “solidarité” plus important. Il y a aussi des relations avec les mouvements d’action catholique etc. L’équipe d’animation se réunit chaque mois. Le premier temps de la rencontre est une relecture pastorale de l’activité, ensuite il y a échange sur le sujet choisi pour la réunion, en vue de conclure par une décision, s’il y a lieu. Par exemple : quels lieux à faire vivre ; la mise en œuvre de Dimanche Parole en fête ou celle de la journée mondiale du migrant et du réfugié, la soirée partage entre chrétiens sur les élections ; ou encore l’organisation des célébrations de baptême, l’accueil d’un témoin venu de Haïti. Nous découvrons beaucoup de richesses dans les responsabilités partagées, la parole offerte. Nous mesurons les besoins, par exemple de dialogue entre services particuliers et EAP, le service des malades… Il y a aussi beaucoup de lourdeurs et de surcharges. Par exemple, il y a beaucoup de lieux de bénévolat, mais en ordre très dispersé ; le fait d’être nous-mêmes bénévoles, avec charge de famille nous oblige à veiller au temps donné. Une question ne peut être évitée : il serait nécessaire d’avoir un membre de l’EAP plus jeune, qui puisse être davantage en relation avec les mondes des jeunes.
Comment fêtes-vous reconnues dans la paroisse et la commune ?
Pour les demandes de funérailles, pas de problème, car les familles sont heureuses d’avoir en face d’elle des visages connus. C’est plus facile de parler, c’est aussi rassurant. Certains s’étonnent de notre insistance sur le mot “laïques”. Pour la municipalité, elle préfère avoir à faire directement avec le prêtre modérateur, plutôt qu’avec les laïcs en responsabilité nommés par l’évêque.
S’il fallait un mot de conclusion : quelque chose de nouveau se met en place. A toute époque l’Eglise a eu besoin d’inventer, de faire du neuf pour répondre à la mission qui lui est confiée d’annonce et d’évangélisation. Heureux ceux qui entendent l’appel et y répondent.
E.H