Le tablier, le mur et la schommelwals

"Mais je vais être brève car j’ai peur que nous rations l’heure du service…"  C'est ainsi que Marie-Pierre nous envoie... Elle venait de nous exposer en quelques mots ce que "service" voulait dire pour elle, et quel sens ce mot pouvait prendre dans nos vies
Et top !
Quand le carillon sonne la demie de trois heures, on se jette dans le vide. Qui viendra ? Comment vont-il réagir ? C'est parti pour une après-midi sur les chapeaux de roues ! 40 jeunes (dont 30 guides) Plus jeunes que prévus, mais ce sont ces imprévus qui donnent toute la saveur de nos rencontres.

 

Un tablier de service

A l'ARPAGE, la maison de retraite, "c'est vrai que, en fait, nous avons particulièrement chanté : on a visité tous les étages en chantant et jouant de la guitare et c'était amusant de voir comme les différents groupes de "retraités" avaient différentes réceptivités : en fait c'est surtout au rez-de-chaussée, où il y avait plus de monde, que l'ambiance était la meilleure : nous avons commencé à chanter, leur avons ensuite donné quelques carnets pour suivre et choisir, et à la fin, c'était eux qui menaient le bal, et c'était vraiment impressionant de voir comme la plupart des chansons du diapason ne sont plus de notre génération, mais que celles-ci étaient encore bien présentes : nous avons découvert, ou redécouvert, de nombreuses chansons, qui n'étaient d'ailleurs pas si "ringardes" que l'a-priori qu'on en a souvent, de plus, nous avons été vivement appréciés et remerciés par tous les résidents et le personnel, on nous a même offert un frugal goûter !"

Un peu plus loin, dans les locaux de l'aumônerie et de la JOC, Caro et Laurent se démène pour montrer des photos de leur voyage à Sydney pour les JMJ, sans succès puisqu'ils n'ont pas pris le bon PC. Qu'à cela ne tienne, Jeanne et Marie-Pierre prennent le relais et témoignent de leur vie e service, à la suite de Saint-Vincent de Paul, avec les réfugiés de Calais ou les jeunes...

Encore plus loin, au pied de la Cathédrale, les verres de jus d'orange passent de mains en mains, sourires aux lèvres. "Nous sommes tous différents, mais tous frères et soeurs en Jésus. Nous voulons construire un monde plus beau, plus solidaire. Mettre le tablier du service est un moyen concret d'aimer comme Jésus" disent les jeunes lors de la messe du pélerinage des handicapés. Quelques uns d'entre nous sont au bas du clocher, prêts à accueillir et à aider.

L'école Notre Dame voit ses pelouses envahies par de sgroupes partageant sur ce qu'ils viennent de vivre : un temps de service ! Est-ce que je me mets parfois au service des autres ? Qui me soutient ?

Une célébration très priante

Lorsque Monseigneur Jaeger arrive, nous sommes tous dans la Cathédrale, un peu frigorifiés. Les chants nous réchauffent, un mur de nos peurs, de nos doutes, trône fièrement, devant l'autel, comme pour nous rappeler que beaucoup de choses rendent difficile le chemin jusqu'à Dieu. Pourtant, là où la force ne parvient à rien, l'entraide met ce mur à terre.

Trois jeunes témoignent alors d'un temps de service, de partage, vécu aux JMJ, à Lourdes ou au Togo avec le Secours Catholique. Des fleurs et les mots qui nous soutiennent sur le chemin de Dieu viennent tenir compagnie à Notre Dame des Miracles.

Un bal et des rires

Avant de partir manger et danser, nous faisons un au revoir à Marie Pierre, qui quitte la paroisse pour Paris.
La soirée nous malmène sur des airs de scottishes et de bourrées, sous les regards complices de Monseigneur Jeager, du doyen Eric Merlier, du curé Jean-Marie Rauwel et des soeurs de l'Agneau. Une soirée pleine d'éclats de rire qui donne envie d'y revenir.
Eric et Jean-Paul nous quittent, ils ont passé toute la soirée avec nous, quel bonheur !

Juste une dernière danse ? Une schommelwals alors... Mais, problèmes de droite et de gauche pas bien maîtrisées obligent, les garçons deviennent filles, et inversement, Jean-Marie, définitivement, ne sait pas choisir son camp et l'on abandonne. La prochaine fois...
Peut-être...
Si tu viens !


Photos de Elisabeth Houzeaux ou François