Formation chrétienne - Saint-Omer

Economie, seul maitre de notre avenir?

Economie, seul maître de notre devenir ? Père Greiner  
Economie, seul maître de notre devenir ?
Economie, seul maître de notre devenir ?
 Formation chrétienne des adultes

 

 

Conférence du P. Greiner, à Saint-Martin-au-Laërt

Economie, seul maître de notre devenir ?
 

L'association de formation chrétienne de la région audomaroise recevait, en mi-octobre,  le père Dominique GREINER théologien, économiste et responsable du département d'éthique à l'université catholique de Lille. Il était venu faire partager ses réflexions sur le rôle de l'économie dans notre société. Voici quelques extraits de son exposé :

 

« La première fonction de l'économie est de fournir les biens et services dont les hommes ont besoin pour vivre. Dans un monde où les taches sont parcellisées, personne ne peut produire, par lui-même, tout ce dont il a besoin pour vivre décemment. En participant à l'organisation économique, il fait une double expérience : celle de sa nature d'être social et celle de ses propres limitations. La vie économique lui est nécessaire pour survivre. Il ne faut pas diaboliser le marché financier dont les acteurs ont besoin pour se développer. L'économie fait partie du bien commun mais le bien commun ne fait pas partie du vocabulaire des économistes ….

 

La seconde fonction de l'économie est de permettre l'existence et le développement de tout ce qui n'est pas économique ; l'homme même le plus pauvre  ne vit pas seulement de pain, il a besoin de culture, de gratuité, de solidarité, de fêtes … L'économique ne doit pas devenir hégémonique. C'est au politique qu'incombe la responsabilité de limiter l'économie par une législation adaptée afin de préserver un espace d'échanges fondés sur une logique autre que celle du marché, mais aussi au citoyen, dans un fonctionnement de contre-pouvoir…

Le rôle de l’économie est aussi de pouvoir anticiper, de croire à l’avenir : projet de maison, d’entreprise, grâce au crédit. Et donc de permettre d’avoir suffisamment foi en l’avenir pour fonder une famille.

 

La crise actuelle est un appel à la responsabilité. Il nous faut repérer les aspirations des citoyens et nous sommes invités à créer de nouveaux modes de vivre ensemble… »