A la rencontre de Dieu et des hommes...
Retour sur une année particulière avec le diacre Philippe Dewalle.
30 septembre 2007, Cathédrale Saint Vaast, Arras.
Six hommes venus des différents doyennés du diocèse
sont ordonnés diacres permanents par Monseigneur Jaeger, parmi ceux-ci, Philippe Dewalle.
Un an plus tard, chez lui, au cœur du marais audomarois
et en compagnie de son épouse, il nous confie
ses premières impressions.
« Le 12 octobre dernier, s’est déroulée à Wardrecques, la Journée Diocésaine des Diacres. Nous nous sommes tous retrouvés autour du Père Evêque. Il y a quarante trois diacres sur le diocèse et il faut savoir qu’il n’y a pas eu d’autres ordinations diaconales depuis l’année dernière. Alors, nous avons tous les six, témoigné de ce que nous avons vécu, dans nos paroisses respectives. »
Pour Philippe, cette première année est globalement positive.
« Pour d’autres, précise son épouse, ce fut moins évident…
Nous avons été bien entourés par les prêtres et les diacres
du doyenné. Cependant, sur certains points, on a encore
des interrogations. Lors des célébrations par exemple,
le diacre n’a pas de réelles obligations. Il est libre de se tenir
à l’autel ou de rester dans l’assemblée. Suivant les prêtres,
cela varie.De même, la prière universelle est sensée
être lue par le diacre. Peu de gens le savent.
Dans la formation que Philippe a reçue et que j’ai suivie, il y a beaucoup de théorie, il faudrait un peu plus de pratique. »
A la question de savoir si le regard des autres a changé, Philippe sourit.
« C’est vrai que j’ai senti une différence…Que ce soit au sein de la paroisse ou à la coopérative, les gens viennent un peu plus vers moi, on discute. Même des personnes qui sont loin de l’Eglise. On a grandi ensemble, on a des valeurs communes, on a les mêmes racines... C’est peut-être plus facile pour eux de s’adresser à moi qu’à un prêtre. Ce que je vis m’apporte beaucoup, je me sens plus ouvert aux autres. »
Régulièrement, les diacres se retrouvent pour discuter, faire le point.
« Il existe ce que l’on appelle des Fraternités, il y en a six sur le diocèse. A l’occasion d’un repas, quatre fois dans l’année, on se retrouve pour discuter, échanger, poser des questions aux plus anciens. C’est très enrichissant et très convivial ! »
Philippe a, non seulement été envoyé en mission auprès
des petits exploitants du milieu maraîcher, mais aussi auprès
de tous ceux qui ont du mal à exister.
On connaît son engagement dans les organismes de solidarité, ainsi que celui de son épouse et de ses enfants.
« Etre diacre, c’est vraiment un travail d’équipe avec son conjoint. Mais ici, on a avancé tous ensemble, avec les enfants. On vit véritablement un diaconat familial !
Avant l’ordination, continue Chantal, on avait un peu peur
de ce qui nous attendait, on craignait d’être très sollicités, mais tout s’est vraiment bien passé. » Et Philippe de conclure : « Avec mon épouse, nous sommes heureux de cette première année. L’ordination m‘a apporté une force pour accomplir mon diaconat : être tout simplement, avec l’aide de Dieu et de ceux qui m’entourent, un signe de la présence de l’Eglise dans le quotidien des hommes et des femmes de notre Temps. »
Propos recueillis par Elisabeth Houzeaux.