"Il suffit d'aimer"
Fête de la vie consacrée à Wisques
Le 2 février a été institué « journée de la vie consacrée »
par Jean-Paul II.
A Wisques, pour fêter ce jour, les bénédictines de Notre- Dame
avaient invité les chrétiens à venir « regarder la vie religieuse
à travers Bernadette », dans une représentation théâtrale
de Gilbert Cesbron : « Il suffit d’aimer ».
Mais, à l’initiative du Conseil diocésain de la vie religieuse, ce dimanche 1er février avait une autre « vocation » de prière et de partage, dans tous les monastères, sur le thème de « l’accueil de l’étranger ».
La réalité des réfugiés dans la région interpellant chacun d’entre nous.
C’est ainsi que Mère Abbesse, dans son mot d’accueil, annonça
d’emblée l’union avec le cercle de silence et le temps de prière
pour les migrants, initié par les communautés religieuses, à Calais.
« Après notre petite séance récréative, vous serez invités à méditer,
dans une dizaine de chapelet la manière dont Jésus a souffert
d’être un réfugié ».
Entrecoupés par des enregistrements musicaux de l’Ave Maria de Lourdes,
cinq tableaux retraçant la vie de Bernadette sont alors admirablement joués
par les sœurs costumées ; avec Sœur Marie-Jeanne à la régie et aux décors,
la mise en scène est signée Sœur Marie-Pascale.
Au final, Sr Marie- Josèphe interprète l’Ave maria de Schubert au violon.
Vient alors le temps de la prière pour les migrants puis, pour ceux qui le désirent
celui des vêpres. Enfin, après un agréable petit goûter, pris au passage dans la galerie,
les moniales discutèrent avec plaisir au grand parloir, avec ceux et celles,
venus partager avec elles cette fête de la vie consacrée.
Marie Devigne
(Photos E. Houzeaux et Sœur Anne-Laëtitia)
Diaporama :
Bernadette chez les sœurs de Nevers, à Lourdes : la vocation.
Madame Soubirous triste (Sr Marie-Josée) rend visite à Bernadette (Sœur Marie-Pascale)
« Je ne peux pas vivre sans elle » - « Je crois que je me ferai religieuse » répond pourtant Bernadette Toutes deux évoquent les apparitions, à la grotte.
Alors qu’elle épluche les légumes, Bernadette reçoit la visite de l’évêque (Sr Lucie). « Je suis bonne à rien »-« Les sœurs de Nevers sont vouées aux travaux les plus humbles et à la croix de Jésus » la rassure-t-on. « Dieu seul » est leur règle écrite au-dessus de la porte du couvent, à Nevers...
Photos 1 à 8
Bernadette fait profession : humilité, obéissance.
Bernadette est arrivée à Nevers.
S’adressant à deux sœurs (Sr Adeline et Sr Odile Marie), « Nous devons soustraire Bernadette à la curiosité publique et à l’admiration de ses compagnes » décide la sœur supérieure (Sr Gabrielle) qui ne l’autorise « à faire qu’une seule fois le récit de ses merveilles : Nevers sera ce fond d’obscurité sur lequel la lumière se détache le mieux ».
Elle fait le ménage, elle tousse beaucoup, Bernadette... « La prise d’habit aura lieu dans 13 jours. J’ai choisi votre nom : vous serez Sœur Marie-Bernard »... Décidément, la sœur supérieure ne la ménage pas beaucoup ! Photos 9, 10, 11
En fait, c’est sur son lit de malade que Bernadette fera profession, à l’article de la mort. Mais elle ne mourra pas cette nuit-là : « le Bon Dieu n’a pas voulu de moi ». Photos 12 à 20
Bernadette accueille deux amies postulantes
Julie, une amie d’enfance et Eugénie arrivent avec leur valise. « Regarde ce qu’on vend dans les boutiques de Lourdes ! Ton portrait, pour deux sous ! » -« Je ne vaux pas plus cher » rétorque Bernadette. Est-ce bien sûr ? Photos 21 à 24
Elle ne connaît pas par cœur, comme ses amies, les réponses au cours de théologie, mais elle « sait » ! « Qu’est-ce Dieu » ?-« Dieu...Dieu... elle hésite... Dieu est Amour ! » Photos 25 à 30
L’envoi en mission.
C’est le grand jour. Monseigneur l’évêque vient donner à chacune son affectation. Julie, à l’hôpital de Moulins... Eugénie, à l’orphelinat de Tours... Mais Bernadette n’est pas appelée. Elle s’avance cependant. « Vous en faites quoi ? » demande l’évêque à la supérieure. « Elle est bonne à rien »- « Nous allons la garder ici quelques temps » décide l’évêque et à Bernadette, il « donne la mission de prier ». Photos 31, 32, 33
La nuit de l’âme. La mort.
Bernadette est de plus en plus aux prises avec l’asthme son « compagnon fidèle » comme elle dit. Mais il y a plus grave : « Ce qui est pénible, c’est quand l’âme n’arrive plus à respirer ». Photos 34 et 35
A Julie, découragée pendant son stage à l’infirmerie, elle a beau enseigner l’humilité : « C’est comme un bon parfum, celui qui le porte ne le sent pas » et ajouter « Il suffit d’aimer. Cela tient en un mot : OUI », elle aussi connaîtra la nuit de l’âme pendant plusieurs mois. Est-ce le revers de Lourdes ? Est-elle aveuglée après avoir trop regardé la lumière ? « La grotte, c’était mon ciel » dit-elle. Et en apprenant la reconnaissance de la douzième guérison miraculeuse à Lourdes : « La guérison des âmes, c’est cela qui est important, pourvu qu’on ne s’y trompe pas ! ». Photos 36 à 39
Mais bientôt, Bernadette est définitivement alitée « moulue comme un grain ». Si le grain de blé ne tombe en terre... « J’ai peur » dit-elle à sœur Nathalie appelée en pleine nuit... « Oh ! Jésus comme je l’aime... Mon Dieu, j’ai soif » sont ses derniers mots. Photos 40 à 47