Vivre au coeur d'un quartier populaire
Soeur Blandine, venue renforcer la communauté des soeurs de la Charité
Au départ de sœur Marie-Pierre, la communauté des sœurs de Saint-Vincent de Paul de Longuenesse était réduite à deux religieuses, sœur Jeanne et sœur Michèle. Il y a près d'un an, sœur Blandine, est venue renforcer cette petite communauté dont la particularité est d'être immergée dans les immeubles d'un quartier populaire, route d'Arques, face à la CASO.
« Je suis née, il y a 67 ans, à Festubert près de Béthune, dans une famille agricole de 18 enfants, mais mes parents sont natifs de Renescure, d'où mon nom d'origine flamande « Sockeel », explique celle-ci. En 1961, elle rejoint le séminaire des filles de la Charité à la rue du Bac, à Paris.
Juste avant d'être nommée à Longuenesse, elle était, d'une part aide-soignante au lycée technique et professionnel Saint-Vincent de Paul de Loos-les-Lille, d'autre part à l'accueil et au standard téléphonique : « J'y avais d'intéressants contacts avec parents et élèves ».
Cette qualité d'accueil et d'écoute qui rayonne de sœur Blandine elle le met aujourd'hui au service de la population des immeubles où elle vit : « Témoigner de notre vie de « consacrée » dans ce quartier est ma première mission. ». Elle travaille aussi au Secours catholique dans un groupe de convivialité et se rend de temps en temps à Calais auprès des réfugiés. Le reste de son temps, elle le consacre à des visites de personnes âgées à la maison de retraite d'Arques.
« Mes deux compagnes sont de vieilles connaissances. Sœur Jeanne, le l'ai connue à mes débuts, à la maison provinciale; sœur Michèle, j'ai travaillé avec elle à Quesnoy-sur-Deûle. Je ne connaissais pas du tout ce quartier mais j'y ai reçu un accueil très chaleureux. Aussi chaleureux fut celui de la communauté paroissiale. De temps en temps je vais aider à l'accueil de la maison paroissiale pour les demandes de baptême ou de mariage. »
Les deux autres sœurs, bien insérées dans leur milieu, ont toujours leur part d'activités similaires : « Proximité et présence aux pauvres, tel est notre appel ici », souligne sœur Jeanne, responsable de la communauté. Elle-même fait partie de l'équipe d'aumônerie du Secours catholique et s'investit énormément dans le service des funérailles. Quant à sœur Michèle, elle fait partie des équipes de catéchistes, de préparation au baptême et se rend au centre Maillebois pour les Restos du cœur, l'alphabétisation et l'aide aux devoirs.
(Jean-Paul Chavaudra)