Pèlerinage en Terre sainte
Du 3 au 13 novembre, avec le diocèse d'Arras
Au désert du Neguev Nous avons participé au pèlerinage diocésain en Terre Sainte, du 3 au 13 novembre 2009. Ce pèlerinage nous a permis de situer certains passages de l’Ancien et du Nouveau Testament dans leur contexte, de mettre des images sur des textes. Chaque jour, nous nous sommes arrêtés pour lire, méditer et redécouvrir la nouveauté pour aujourd’hui des textes de la Bible ; chaque jour aussi nous avons pu célébré l’Eucharistie dans des lieux particuliers d’évocation, par exemple : dans le désert, dans une grotte à Bethléem, au jardin des Oliviers…
Nous avons d’abord passé 2 jours dans le désert du Néguev –le désert lieu de refuge, de silence, lieu de réflexion- Le désert est l’endroit de la rencontre avec Dieu pour ceux qui le cherchent (Moïse, Elie,…)
Le désert du Néguev, étendue de collines et ravins de pierres, n’est pas totalement aride ; les points d’eau permettent la vie des Bédouins
Sur la route de Nazareth, arrêt à Massada, dernier vestige de la révolte Judaïque contre les romains en 70 ap JC ; puis la Mer Morte dont le niveau baisse de plus en plus (des bandes de terre apparaissent dans la partie sud) ; ensuite Ein Guedi où David a fui la colère de Saül et Qumran où furent découverts les fameux « manuscrits de la Mer Morte » en 1947 (livre complet du prophéte Isaïe, de la règle de la communauté de Qumran et d’un commentaire du prophète Habacuc.
Nazareth. Jeudi 5 novembre dans la soirée, arrivée à Nazareth- lieu de l’Annonciation, village de la Sainte Famille- actuellement grande ville israélienne à majorité musulmane.
Vendredi 6 novembre : Basilique de l’Annonciation à Nazareth puis le Mont Thabor (lieu de la Transfiguration).
Samedi 7 novembre : le ministère en Galilée : Mont des Béatitudes, Tabgha (basilique de la multiplication des pains), église de la Primauté de Pierre, Capharnaüm, puis traversée du lac de Tibériade.
Dimanche 8 novembre : Césarée Maritime (grand port romain et résidence de Ponce ilate) puis Ein Karem (lieu de la visitation).
Lundi 9 novembre : Bethléem : découverte du mur entourant Bethléem et de la situation de ses habitants et particulièrement des chrétiens; basilique de la Nativité et Champ des Bergers
Mardi 10 à jeudi 12 novembre : Jérusalem :
Mardi 10 : Mont Sion, église St Pierre en Gallicante (évocation du reniement de Pierre), basilique de la Dormition de Marie, église Ste Anne, Piscine Probatique puis visite du tunnel d’Hezkias. Le soir rencontre avec le docteur Safar qui nous parle de la situation des chrétiens d’Israël.
Mercredi 11 : chemin de croix sur la Via Dolorosa et visite de la basilique de l’Anastasis : (Golgotha et Saint Sépulcre) ; Mont des Oliviers : sanctuaire de l’Ascension au carmel du Pater, Dominus Flévit «le Seigneur a pleuré » et basilique de Gethsémani.
Jeudi 12 novembre : « Bar Mitzva » (rite de passage des garçons de religion juive de 12-13 ans à l’âge adulte) au mur Occidental (dit mur des Lamentations), esplanade des mosquées puis route vers Abu Gosh lieu possible d’Emmaüs.
Notre guide et notre chauffeur de bus étaient tous les deux arabes chrétiens résidants à Nazareth, ils possédaient tous les deux un passeport israélien.
En Terre Sainte la nationalité est très complexe :
En 1948 les habitants des zones à l’intérieur de l’état d’Israël ont reçu un passeport israélien (juifs, arabes musulmans ou chrétiens), les habitants de Cisjordanie avaient un passeport jordanien et ceux de Gaza un passeport égyptien. Depuis la guerre des 6 jours en 1967 les habitants de Gaza et ceux de Cisjordanie occupée (dont Jérusalem Est et Bethléem) n’ont plus de passeport (ni israélien, ni jordanien, ni égyptien) -ils n’ont plus d’existence légale- Quelques laissez-passer sont parfois délivrés par l’état d’Israël.
Le problème de l’eau semble être de plus en plus crucial malgré les progrès de la gestion de l’eau. L’irrigation (malgré l’utilisation généralisée du goutte à goutte) et la création de zones habitées dans le désert du Néguev (400 000 habitants à Beershéva) crée des besoins importants satisfaits actuellement par pompage dans le lac de Tibériade dont le niveau baisse rapidement. Ce problème entraîne déjà des discriminations : interdiction pour les arabes de créer un puits mais autorisation pour les juifs
La communauté chrétienne en Terre Sainte est très minoritaire par rapport aux communautés juives et musulmanes. Ce pourcentage diminue rapidement en raison de l’émigration des chrétiens vers des pays occidentaux provoquée par les conditions de vie des chrétiens en Terre Sainte.
A Bethléem, « territoire occupé » les habitants sont enfermés à l’intérieur du mur : interdiction aux israéliens d’y entrer et aux habitants de Bethléem d’en sortir ou d’y entrer sauf avec un laissez-passer accordé avec parcimonie (une seule porte de passage gardée par l’armée), seuls les touristes et diplomates peuvent traverser le mur (après contrôle). Les habitants vivent de la vente d’objets artisanaux aux pèlerins et aux touristes. Pour leur subsistance, ils récoltent fruits et légumes sur place, pour le reste….
Des congrégations religieuses sont implantées un peu partout en Terre Sainte (ces lieux, sous souveraineté française, allemande, grecque…sont aussi des refuges en cas de conflit) ; elles soutiennent de leur mieux les populations victimes de vexation, d’injustice, de rejet ou d’exclusion. A Bethléem, sœur Sophie de la congrégation St Vincent de Paul recueille des jeunes femmes musulmanes enceintes et leurs enfants promis à une mort certaine.
Le guide nous affirme qu’à Gaza la situation est encore pire.
Nous, chrétiens d’Occident, devons continuer à les soutenir dans la prière et pour ceux qui le peuvent se rendre en Terre sainte de façon à les soutenir économiquement.
Geneviève et Alain Demol
Un prochain pèlerinage est prévu en avril 2010, du 20 au 30 avril. Pour tous renseignement téléphoner à 03.21.21.40.90 ou, par mail : pèlerinages d'Arras
D'autres pages cocnernant les pèlerinages en terre sainte sont visible dans le site :
de Isabelle Verny ; de Emile Hennart (incomplet)