Des audomarois à la rue du bac
Pour un pèlerinage à la Chapelle de la médaille Miraculeuse
Le 7 mai dernier, une cinquantaine de pèlerins du diocèse dont une petite moitié d’Audomarois ont pris la route de la rue du Bac, à Paris. Rue commerçante, magasins chics. A deux pas du célèbre « Bon Marché » : un porche surmonté d’une statue de la Vierge à l’enfant. N°140… C’est là !
Le porche ouvre sur une cour tout en longueur.
Des bâtiments à droite, un mur couvert d’ex-voto et deux statues monumentales de saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac, à gauche. Au fond, un panneau : « entrée de la chapelle »…
Juste le temps d’embrasser du regard mosaïques somptueuses, voûtes peintes racontant l’apparition de Marie à Catherine, bouquets de fleurs inouïs de beauté aux couleurs du Vatican décorant tous les autels et un magnifique calicot représentant Jean- Paul II, en souvenir de sa béatification quelques jours auparavant et de sa venue dans cette chapelle en 1980.
Juste le temps d’apercevoir la châsse de sainte Louise de Marillac, à gauche, celle de sainte Catherine Labouré dont le corps est demeuré intact, à droite. Et, tout à côté, le reliquaire contenant le « cœur » de Saint-Vincent-de-Paul et le fauteuil dans lequel la Vierge s’est assise pour converser avec Catherine, agenouillée à côté d’elle…
Que d’émotions ! La messe commence concélébrée par quatre prêtres dont Jean-Christophe Neveu, nouvellement nommé « aumônier » des pèlerinages d’Arras. Une autre va suivre : vite ! Répondre à l’invitation de Marie, s’agenouiller sur les marches, pour répondre à l’invitation de Marie : « Venez au pied de cet autel, là, les grâces seront répandues sur tous ». « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »
Un court temps libre et une jeune sœur, Fille de la Charité, invite le groupe à entrer plus avant dans l’histoire de Catherine Labouré et de la « Médaille Miraculeuse ». Un DVD nous conduit ainsi de la ferme de Fain-les-Moutiers où elle est née le 2 mai 1806, à cette rue du Bac où elle est entrée, en 1830, au «Séminaire des Filles de la Charité ». C’est là, et cette année-là, qu’à deux reprises, en toute discrétion, elle fut favorisée de manifestations de la Vierge Marie, le 18 juillet et le 27 novembre. Elle en reçut la mission de faire « frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces, les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiance ». Faveurs célestes qui se réaliseront, dont la célèbre conversion de Ratisbonne, au point que la médaille fut proclamée « Médaille Miraculeuse ». Son noviciat terminé, Catherine entra à l’hospice d’Enghien, rue de Reuilly à Paris où elle se dépensa, dans l’incognito et sans compter auprès des personnes âgées, silencieusement, dans l’humilité, pendant 45 ans. Elle y mourut le 31 décembre 1876.
Une rue plus loin, c’est chez les Pères Lazaristes, congrégation de la Mission fondée également pas St-Vincent, que les pèlerins se sont rendus pour déjeuner après une halte dans leur superbe chapelle. Temps de prière et surtout d’émotion, devant la châsse de St-Vincent dont les reliques furent translatées en ce lieu, précisément en 1830 !
Maison de Reuilly Puis c’est à Reuilly que se poursuivit le pèlerinage, sur les pas de Ste-Catherine. Dans le jardin, la statue de la Vierge devant laquelle elle se recueillait journellement. Dans le petit musée récemment restauré, divers objets lui ayant appartenu. Dans une alcôve, en contrebas, le caveau de sa première sépulture ( avant qu’elle ne prenne place, en 1833, année de sa béatification, dans la châsse de la rue du Bac, dans l’habit « à cornette » qu’ont porté les Filles de la Charité jusqu’en 1964). Son « cœur », qui tant brûla de charité en ce lieu, exposé à la vénération.
La chapelle enfin où l’abbé Jean-Christophe anima une très priante célébration de la Parole et un temps d’échange sur cette magnifique journée de dévotion mariale autant que de « cœur à cœur » avec ces grands témoins de la charité active.