A Lourdes en Août
Témoignages de pèlerins
Comment exprimer l'indicible ? Comment y mettre des mots? Comment témoigner du vécu si riche en émotions? Ces deux résumés reprennent quelques lignes de longs témoignages.
Dès que j'ai eu la certitude de me rendre en pèlerinage à Lourdes avec le diocèse, déjà là, "quelque chose m'a ébranlée. J'ai ressenti un immense bonheur. Mais j'ignorais que ce temps de "passage" dans l'enceinte du sanctuaire allait me bouleverser profondément. Me ramener à la "vraie vie".
Dans le train qui me conduisait vers un retour aux sources, j'ai prié tantôt avec tous tantôt seule. J'ai trouvé une ferveur extraordinaire, un recueillement, une piété qui ont perduré tout au long de cette semaine. Je fus touchée par le charisme des Hospitaliers, de leur bienveillance, de leur dévouement. Je me sentais très proche d'eux dans la manière de vivre leur foi, leur engagement dans l'Eglise auprès des autres. J'ai pris conscience que, depuis quelques années, j'avais cessé de par les difficultés de ma vie, à rendre service à mon prochain. Cette "prise de conscience", je l'ai reçue douloureusement et je n'étais pas très fière.
Nous avions hâte de courir vers la grotte. A peine franchie le portail je fus très émue de marcher sur les pas de Bernadette et dès millions de pèlerins qui ont foulé ce sol. Nous étions mes amis et moi tous silencieux, recueillis. J’ai pleuré et je pleure encore en écrivant. J'ai eu le sentiment d'être en communion avec Marie ; qu'elle me parlait sans me parler. J'étais dans l'au-delà, l'invisible mais présent.
Lorsque parmi la foule des pèlerins j'ai apposé mes mains sur le rocher, je peux témoigner que celui de la grotte de Lourdes est unique. II a reçu la Vierge Marie, les prières de Bernadette, les incantations de la planète entière. Ce n'est pas un lieu magique c'est un lieu extraordinaire.
Toute la semaine fut "comme si" j'avais été sur une autre planète tant j'ai rencontré de l'Amour, de la fraternité, de la solidarité constante, des échanges spontanés avec les uns et les autres, du respect mutuel. Le peuple des baptisés reste "en marche" vers Dieu. Quel réconfort cette humanité rayonnante.
Monseigneur Jaeger manifestait de sa bonté, de sa proximité avec chacun et chacune, de sa préoccupation pour son prochain. Aller et être à Lourdes dans le sanctuaire c'est aller vers du bonheur, c’est vivre un temps sublime, c’est trouver un lieu où nous trouvons la paix en nos temps si difficiles.
Je remercie pour la grâce reçue qui m'a permis de vivre cet événement. Lorsque je fais deux ou trois kilomètres de marche, j'ai mal suite à des soucis à la colonne vertébrale. Jamais je n'ai pensé que j'aurais pu suivre le Chemin de Croix des montagnes. La grâce reçue et la force de la prière m'ont donné ce "possible". J'ai été portée par cette force incroyable venue du Ciel et de la ferveur de ceux qui priaient autour de moi.
Par le bain sacré dans l'eau à Lourdes, je suis revenue au commencement de ma vie terrestre mais aussi embryonnaire. C'est comme une nouvelle vie qui m'a été offerte par cette grâce : un retour aux sources.
J'ai vécu tout au long de ce pèlerinage beaucoup d'autres temps forts, incroyables. Lorsque sur une route montante j'ai failli ne plus pouvoir avancer, une hospitalière m'a offert son soutien. Je l'en remercie et par son geste de générosité qu'elle soit assurée de ma prise de conscience du peu d'humilité qui parfois m'envahit. J'y travaille pour y remédier.
Je voudrais enfin remercier Dominique Aucremanne, l'Abbé Jean-Christophe Neveu et les 750 pèlerins, dans la prière, dans la lumière.
Brigitte Honoré-Adamietz
Témoignage d’un jeune participant.
A la gare j’ai remarqué tout de suite que les pèlerins s’aident les uns les autres pour installer les valises. A bord du TGV nous faisons connaissance les uns avec les autres. Il y a tous les âges, de 17 mois à 90 ans. A notre arrivée nous regagnons notre hôtel en car. Le lendemain nous nous retrouvons pour la messe présidée par Mgr Jaeger. Ensuite, c’est la photo-souvenir sur les marches de la basilique. Présentation du programme et visite des sanctuaires. Le samedi c’est le Chemin d croix avec les 15 stations dans la montagne. Il y a une longue file d’attente à la ^piscine, mais le silence domine, et je prie pour ma famille. Le samedi soir, il y a une veillée pour saint Benoît Labre, patron des hospitaliers de Lourdes. Le dimanche il pleuvait : messe internationale dans la basilique saint Pie X. Ensuite visite de Lourdes, des musées, château-fort, église paroissiale, cimetière où repose la famille de Bernadette. A la messe du lundi, à l’église sainte Bernadette, les personnes souffrantes ont reçu l’onction des malades. Ce fut un moment de grande émotion. Visite de la maison natale d Bernadette, du cachot. A 21 h. le diocèse s’est rassemblé pour la procession mariale.
Voici d’jà le dernier jour où chacun fait le bilan. Réunis pour la messe, c’est le moment de l’envoi. L’après-midi nous allons à Bartrès, charmant village où nous découvrons la bergerie avec les moutons, l’église, le lavoir. Nous reprenons le train le mercredi à 7h30, avec des souvenirs plein la tête, des cadeaux et de l’eau pour notre famille.
Durant le pèlerinage, j’ai fait connaissance de nouveaux amis, pris des rendez-vous. J’envisage de devenir hospitalier de Lourdes. Ce n’est pas mon dernier pèlerinage ! Merci à ceux qui ont préparé, organisé et accompagné ce pèlerinage
Christophe H. de Saint-Amand