Dans les secrets de l’Horloge de la cathédrale

Avec le Groupement d’astronomes amateurs courriérois

Ils étaient une douzaine de membres du GAAC, samedi 18 janvier, à avoir le privilège de découvrir l’horloge astronomique de la cathédrale, sous la conduite magistrale de Bernard Delrue, conservateur bénévole.

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

- L’horloge actuelle date de 1559 comme l’indique l’inscription sur sa façade. Toutefois une première horloge astrolabe existait déjà dans la cathédrale au XIVème siècle.

- Le transept nord n’ayant alors qu’une travée (il a été agrandi au XVème siècle), il est vraisemblable que l’horloge n’était  pas perchée au-dessus du portail, comme aujourd’hui . Elle se trouvait en bas, plus proche du chœur et retrouvera probablement cette situation, en 2015, lorsqu’elle sera déposée pour être protégée, lors des travaux de restauration de la façade nord de la cathédrale (côté tribunal).

- La "couleuvrine" (sorte de fût de canon de la guerre de Cent ans) qui à l’origine servait de poids pour remonter l’horloge est conservée avec soin. Il fallait 210 tours de manivelle pour la remonter chaque jour.

-Le jacquemart qui frappait les heures depuis des lustres, perché au sommet de l’horloge n’en faisait pas partie à l’origine. Il provient de la porte d’eau du Haut-Pont, au bas de la rue de Dunkerque, aujourd’hui disparue. Son mécanisme étant hors de service, « Mathurin » a arrêté définitivement son service en janvier… Son plumet ne s’agitera plus au moment où sonneront les heures…

- Ces heures étaient à l’origine sonnées à l’intérieur et à l’extérieur de la cathédrale, dans le campanile (datant de 1486  et détruit en 1606  par un ouragan), situé à la croisée des transepts, sur un carillon de 13 cloches. On peut encore voir, dans la voûte, les orifices par lesquels passaient les câbles qui reliaient l’horloge astrolabe aux cloches du campanile.

- Le portail sud qui fait face à l’horloge est quasiment en « symbiose » avec elle. A l’intérieur, autour du tableau central on peut lire ce verset du ps 112: « SOLIS ORTU USQUE AD OCCASUM LAUDABILE NOMEN DOMINI ». Que du lever du soleil jusqu’à son coucher, le nom du Seigneur soit loué ».

A l’extérieur, on trouve un cadran solaire très abimé datant de 1610. Sa restauration est en projet à plus ou moins long terme.

 

                                                                                               Marie Devigne

 

 

Photos : Damien Devigne et Simon Lericque

 

 

 

Article publié par Chantal Guyot - Saint Benoît en Morinie • Publié • 1952 visites