Histoire du Denier de l'Eglise

Le denier de l’Eglise s’inscrit dans l’histoire

 

Antérieurement à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, c’est le régime du Concordat de 1801 qui s’appliquait. Par le Concordat, l’Eglise renonçait à la restitution de ses biens confisqués sous la période révolutionnaire. En contrepartie, l’Etat s’engageait « à assurer un traitement convenable aux évêques et aux curés ».

Ce compromis fut inscrit dans le Concordat qui plaçait financièrement l’Eglise sous la dépendance de l’Etat. Ce régime concordataire s’appliqua durant un peu plus d’un siècle, jusqu’à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905.

Cette loi qui proclame la liberté de conscience et qui garantit le libre exercice des cultes, comporte un article 2, aux termes duquel : « La République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte ».

 

En conséquence, l’Eglise ne peut plus recevoir aucune subvention de l’Etat, des départements et des communes. Pour leur part, les prêtres perdent définitivement le droit au traitement qui leur était antérieurement versé par l’Etat et qui était prélevé sur les crédits du budget du ministère des cultes.

 

Une impérieuse nécessité :

 

Privés de toute ressource d’origine publique et ne recevant aucune subvention du Vatican, les évêques et les prêtres ont, pour la première fois, été contraints de faire appel pour eux-mêmes à la générosité des fidèles. C’est ainsi que fut instauré, dès 1906, le « denier du clergé » qui devait prendre le nom de «denier du culte» quelques années plus tard.

 

 

Vers le "denier de l'Eglise"

Au cours du siècle dernier, et notamment après le Concile Vatican II, nombreux ont été les laïcs, venus se mettre au service de l’Eglise, pour exercer des fonctions administratives de gestion ou d’animation pastorale. La majorité d’entre eux sont des bénévoles, mais d’autres sont nécessairement salariés.

 

C’est pour tenir compte de cette évolution, que le « denier du culte », ainsi dénommé par référence aux seuls ministres des cultes (prêtres et évêques) est devenu, en 1989, « le denier de l’Eglise ». Cette évolution ne doit pas faire oublier la nécessité impérieuse du « Denier de l’Eglise »: ce sont les fidèles et eux seul qui procurent à l’Eglise ses moyens financiers. Or, entre 2010 et 2012, les ressources grâces au denier ont baissé de 6.67% (2 830 133.17 euros en 2010 contre 2 641 377.09 euros en 2012).

 

Le budget des personnes (Salaires des laïcs, Charges sociales, traitements des prêtres etc) s’élevait en 2012 à  3 485 773.25€. Or le denier n’a rapporté que 2 641 377.09€. Il a donc fallu puiser sur d’autres ressources, mais cela ne peut durer.