Restauration du beffroi de la cathédrale

Une cure de jouvence pour les cloches

Par mesure de sécurité prise en raison de l’état du bâti qui les soutient, on n’entend plus sonner les cloches de la cathédrale, depuis mars 2014. Lors de l’assemblée générale des Amis de la cathédrale, en mars dernier, Dominique Merlier, président, a évoqué les travaux prévus sur le beffroi par la municipalité. Bernard Delrue a, quant à lui, expliqué les conséquences de ces travaux sur les cloches dont il a retracé l’historique.

 

Les cloches actuelles sont au nombre de cinq. Le bourdon Julienne a été offert par le chanoine Julien Bougois le Beghin en 1474. Il pèse 5,3 tonnes dont 1,5 t pour le battant. Il mesure 2.07 m de diamètre pour 2m de haut. On l’appelle aussi Cloche de la Victoire ou du Renouveau Français, ou La Joyeuse. Sur ses flancs, sont représentés un crucifix, le blason de la ville de Saint-Omer, l’effigie de Notre-Dame des miracles et une autre Vierge. Il n’a pas été touché par les Révolutionnaires. Mais, fêlé en 1900, il a été refondu en 1920.

Le deuxième bourdon s’appelle Marie. Il a été donné par le Grand Doyen Pierre Duriez en 1831. La troisième cloche, également don du chanoine Duriez en 1851, s’appelle Marie II. C’est la cloche qu’on entend le plus, celle qui a la plus belle sonorité. Elle pèse 990 kg.

Omer, la quatrième cloche, date de 1686. C’est la seule à être classée.  Elle porte les armes du Chapitre. On l’appelle encore la Cloche de la Retraite, ou la Paix de Nicolas. Elle pèse 535 kg. La dernière, enfin, toute petite, date de 1933 et n’a pas de nom. Elle a été fondue à Douai.

Les travaux

Les cinq cloches révisées et nettoyées vont être descendues dans la nef (Opération délicate à cause de l’orgue). L’une d’entre elles sera envoyée en réparation.

Elles resteront exposées environ 6 mois au sol, pendant qu’un nouveau bâti sera mis en place. Des panneaux explicatifs seront installés qui raconteront leur histoire.

Quand on fait des travaux dans un clocher, il est d’usage que les paroissiens offrent une cloche supplémentaire pour le beffroi, ce qui permet, en outre, de compléter la gamme musicale. Au coût de la cloche, vient s’ajouter celui du moteur, du marteau et du « mouton ». L’opération reviendrait alors à 21.000 € L’Association des Amis de la cathédrale envisage de lancer une souscription et Mgr Jaeger de bénir les cloches avant leur réinstallation dans le beffroi. Si tout va bien les travaux pourraient débuter en septembre prochain et être terminés pour Pâques 2017 !

 

                                                           Marie Devigne