Vocable des paroisses nouvelles

noms auxquelles sont dédiées les paroisses

logo logo  Le "vocable" est le nom sous lequel est désignée une paroisse, le nom à qui est "vouée" la paroisse (ou l'église). C'est souvent le nom d'un saint, de la Vierge Marie, quelquefois l'une ou l'autre des personnes de la Trinité.

 

Sainte Trinité


Chacun de nous se signe "au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit". Dès les origines du christianisme, Dieu y est reconnu comme Père, Fils et Esprit. L'Église est née de la volonté du Père d'élever les hommes dans la communion avec lui, et de les rassembler en une grande famille. Il envoya son Fils pour renouer les liens entre Lui et l'humanité dispersée. Il fit don de l'Esprit pour continuer son oeuvre dans le monde (Constitution pastorale Lumen Gentium, Vatican II, § 1 à 6).
Par le fait même de parler des trois personnes de la Trinité, l'Église insiste sur la qualité de relation qui existe entre elles. C'est donc un appel pour les disciples du Christ, à vivre une qualité de relation à l'image de celle vécue au sein de la Trinité. Les traités de théologie parlent de "l'Église issue de la Trinité".
Le mystère de la Trinité n'est pas réservé aux professionnels de la théologie. Il est tout simplement source, modèle et finalité de ce que nous sommes appelés à vivre. Il nous appelle à transformer l'humanité éclatée par les guerres, les divisions et les injustices sociales en une humanité-communion à l'image et à la ressemblance de la communion d'Amour absolu du Père, par le Fils dans l'Esprit. 

 

Christ-roi; Christ sauveur

Le dernier dimanche de l'année liturgique est appelé fête du Christ roi de l'Univers. Certains peuvent regretter cette appellation qui peut faire penser à des régimes politiques qui n'ont pas toujours laissé des traces heureuses. Nous avons besoin de faire le ménage dans notre mémoire pour retrouver le sens du Royaume inauguré en Jésus-Christ. 
On peut se référer à l'image utilisée par l'apôtre Paul quand il parle du Christ qui "récapitule" l'humanité entière pour la présenter à son Père, Christ qui rassemble sous une seule tête l'humanité. Une autre expression de Paul pour parler du salut en Christ est celui de réconciliation : réconciliation avec le Père. Fêter le Christ sauveur ou roi de l'univers, c'est avoir au coeur l'espérance qu'un jour, de l'humanité divisée et déchirée, Christ fera une humanité où il n'y aura plus ni larmes, ni haine, ni guerre, où chaque homme dira à l'autre: "toi, mon frère"... Que ton règne vienne... que ta volonté soit faite, disons-nous dans le Notre Père. Le Christ en est le chemin.

 

La Pentecôte

La fête de Pentecôte est associée au don de l'Esprit sur les disciples du Christ. En écrivant le livre des Actes des apôtres, Luc nous invite à comprendre la mission de l'Église au souffle de l'Esprit: elle est appelée à sortir de ses murs pour porter la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux quatre coins du monde. Pierre qui proclame la Parole auprès de  tous, qui baptise même des non-juifs, Etienne, Barnabé, Saul, ce sont des acteurs de l'annonce, des témoins de l'amour de Dieu. La Pentecôte, ce n'est pas un jour, mais tous les jours de la vie de l'Église, jusqu'à la fin des temps.

 

Notre-Dame de...


Le diocèse d'Arras possède de nombreux hauts lieux dédiés à la Vierge Marie : Notre Dame de Boulogne, Notre-Dame des Ardents, Notre-Dame des Miracles, Notre-Dame de Lorette, Notre-Dame Panetière, Notre-Dame du Perroy; et, en bien des paroisses, grottes et chapelles, de pieuses traditions honorent la bienheureuse Vierge Marie. L’écho des pèlerinages, N° spécial 1984, dénombrait sur le diocèse pas moins de 44 lieux de pèlerinages en l’honneur de la Sainte Vierge.
Lors de la restructuration du diocèse en paroisses nouvelles, plus du tiers des nouvelles paroisses érigées le seront sous le vocable de Notre-Dame ou de Marie (35 sur 102). En plusieurs lieux des neuvaines sont organisées. Plusieurs d’entre elles sont l’occasion d’une véritable retraite à domicile, avec temps de prière et prédications chaque jour pour mieux découvrir tel ou tel aspect de la foi chrétienne, prendre le temps, avec Marie, de se tourner vers Jésus pour le prier, le suivre et lui confier chacune de nos vies.
Lorsque les évêques de France nous invitent à aller au coeur de la foi, ils nous invitent à fonder notre foi et notre vie en Église sur le Christ mort et ressuscité. Il est le chemin, la vérité, la vie... Méditer sur ce que l'Écriture nous dit de Marie peut nous aider à aller vers le Christ et le suivre. A la suite de Marie, ne sommes-nous pas appelés à être serviteurs et servantes du Seigneur? 

 

Sainte Famille


Traditionnellement fêtée le dimanche après Noël, cette fête est l'occasion, pour beaucoup de prédicateurs de broder sur ce que devrait être la famille chrétienne. Rien n'empêche d'avoir de pieuses intentions envers Marie Joseph et l'enfant Jésus. L'Écriture est très discrète sur ce que fut la vie de famille de Jésus... en effet, l'Évangile n'a pas pour but de nous décrire les relations entre ces trois personnages, mais il nous invite à entrer en relation avec le Père, à devenir disciples de Jésus: "Qui sont ma mère, mes frères, mes soeurs: ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique". (Luc 8, 21) 
 

Les quatre évangélistes Matthieu, Luc, Marc, Jean


Les quatre évangiles sont en quelque sorte les quatre piliers sur lesquels reposent la foi en Jésus-Christ. Chacun d'eux apporte son témoignage, et la compréhension de Jésus par les Églises où ils ont vécu. Vouloir fondre les quatre en un serait une erreur, une perte de goût, car chacun a son originalité propre, son regard, son approche de l'évènement "Jésus".
 
La tradition de l'Église représente les quatre évangélistes par quatre figures symboliques. Ces symboles remonteraient à Saint Jérôme, docteur de Église (347-419) qui interpréta les quatre êtres vivants de l'apocalypse (ch.4, 6-8) comme des images des évangélistes.
"Moi Jean, je reçus une vision. Et voici qu'un trône était dressé dans le ciel. Au milieu du trône et l'entourant, quatre animaux couverts d'yeux par devant et par derrière. Le 1er animal ressemblait à un lion, Le 2ème à un jeune taureau, Le 3ème avait un face humaine, Et le 4ème semblait un aigle en plein vol. Les quatre animaux ne cessent jour et nuit de proclamer : Saint, Saint, Saint, le Seigneur, le Dieu tout-puissant, Celui qui était, qui est et qui vient! Et chaque fois que les animaux rendaient gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le trône, au Vivant pour les siècles des siècles, les 24 anciens se prosternaient devant celui qui siège sur le trône, ils adoraient le Vivant pour les siècles des siècles".
L'Homme représente Matthieu: Matthieu a placé en tête de son évangile la généalogie humaine de Jésus.
Le Lion
représente Marc: l'évangile de Marc débute par la prédication de Jean Baptiste dans le désert.
Le Taureau représente Luc: souvenir du sacrifice de Zacharie. (L'iconographie chrétienne représente aussi Luc avec la plume de l'écrivain) .
L'Aigle représente Jean. C'est aussi une manière de rappeler la grande élévation spirituelle de Jean dans son évangile, et en particulier dans le prologue). 

 

Sainte Anne


Anne, mère de la Vierge Marie, est fêtée le 26 juillet.  Nulle mention des parents de Marie dans les évangiles. La tradition et les apocryphes, dès les premiers siècles, nous disent que les parents de la Vierge Marie s'appelaient Joachim ("Dieu accorde") et Anne ("La Grâce - la gracieuse"), et qu'ils auraient "très tôt mis Marie en pension dans le Temple", ce qui ne correspond guère à la réalité du temps. L'imagination et la piété populaire font de Anne et Joachim un couple discret, mais bien réel car il a su accueillir, éduquer Marie et l'éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne, et qu'ils ignoraient. Le culte de sainte Anne apparaît dès le 6ème siècle dans certaines liturgies orientales et, au 8ème siècle dans les liturgies d'Occident. Son culte est généralisé avant la fin du 14ème siècle. Sainte Anne est souvent représentée en apprenant à lire à sa fille dans le texte de la Bible. Une icône russe, image gracieuse de l'amour conjugal, immortalise le baiser qu'ils se donnèrent lorsqu'ils apprirent la naissance de Marie. C'est ainsi qu'ils ont participé au mystère de l'Incarnation. La Bretagne, à la suite de la découverte d'une statue miraculeuse, non loin de Sainte-Anne d'Auray, en a fait sa "patronne". Les marins, par le fait même, l'ont choisie comme protectrice.

 

Saint Benoît Labre

 

Pèlerin, fête le 16 avril
"Les couvents l'avaient refusé, mais la route l'accueillit et le mena loin!"
Benoît-Joseph Labre, est né à Amettes. Après des essais de vie religieuse, il se fit ermite pèlerin et vécut dans la pauvreté et l' humilité. Il parcourut ainsi la France, l'Italie, l' Espagne, avant de se fixer à Rome où il passait la majeure partie de son temps en prière dans les églises. Il mourut âgé de 35 ans, le vendredi saint 16 avril 1783, à Rome, près de l'église Sainte Marie aux Monts. Benoît Labre a été déclaré "bienheureux" en1860 et "saint" en 1881. Il est le patron des personnes déplacées et des gens inadaptés. Une neuvaine a lieu à Amettes, chaque année, la dernière semaine d'août

 

Sainte Berthe

Fête le 4 juillet
Berthe naquit dans la région de Thérouanne. Après la mort de son mari, elle se consacra à Dieu et se retira avec deux de ses filles, Gertrude et Déotile à Blangy-sur-Ternoise où elle fonda un monastère dédié à la Vierge Marie. Elle y vécut en recluse dans la prière et la contemplation. Elle mourut le 4 juillet 725.

 

Saint Bertin

 

Abbé; fête le 5 septembre
Son nom signifie "le brillant". Né dans la région de Coutances, d'abord moine de Luxeuil, Bertin, accompagné de saint Mommelin son diocèse et de saint Ebertramme, vint se mettre au service de saint Omer, évêque de Thérouanne, pour travailler à la conversion des Morins. Il reçoit la direction du monastère qu'il avait fondé dans le domaine de Sithiu à Saint-Omer. Pendant près de quarante ans, saint Bertin présida aux destinées de l'abbaye qui prit par la suite le nom de Saint- Bertin. Il mourut un 5 septembre vers 698

 

Sainte Claire

Née en 1194, à Assise, Claire est touchée par l'exemple de Saint François d'Assise qui appelait à vivre intégralement l'évangile. Elle décida de n'appartenir qu'au Christ. Le dimanche des rameaux 1212 elle se confia à Saint François. Celui ci approuva son projet de quitter le monde. Ils décidèrent de fonder pour les femmes, un ordre religieux semblable à celui que Saint François avait institué pour les hommes. Quelques compagnes se joignirent à elle en 1212 et ce fut le début de l'ordre contemplatif des clarisses. Claire avait obtenu du Pape l'autorisation, pour ses religieuses de vivre dans une pauvreté complète pour se donner plus totalement à Dieu. Elle mourut en 1253.
Son histoire et son action s'inscrit dans une société du Moyen-Age où l'argent était devenu roi. Avec Saint François, elle combattra l'idolâtrie de l'argent, des riches, pour les mettre au service de l'humanité, en faire des instruments de partage, de solidarité. Sainte Claire s'est engagée sur le chemin de pauvreté... A l'heure ou l'on parle d'argent-fou, elle peut aussi nous inspirer de mettre l'argent au service de tous, de développer l'esprit de solidarité entre tous. De plus, disait-il, à l'heure de la parité homme-femme, une sainte patronne n'est pas de trop comme patronne de paroisse. 

 

Saint Éloi

Évêque, fête le 1er décembre
Conseiller du roi Dagobert, Eloi fut évêque de Tournai-Noyon. Il est mort en 660. Son histoire a été enjolivée par de nombreuses légendes et chansons.

 

Saint Jean

L'un des quatre évangélistes

 

Saint Jean Baptiste

Jean le baptiste est fêté le 24 juin. Luc parle avec un "merveilleux" qui lui est propre des évènements qui entourèrent sa naissance: l'ange Gabriel avait dit à Marie au jour de l'Annonciation :" Voici qu'Elisabeth, ta parente, en est à son sixième mois." et Marie accourut chez sa cousine... Dès avant sa naissance, Jean avait reconnu le Christ et tressailli d'allégresse en sa présence. Parce qu'un doute avait saisi Zacharie, l'époux d'Elisabeth, lors de l'annonce de l'ange, sur la fécondité tardive de sa femme, il avait perdu l'usage de la parole. A la naissance de Jean la langue se délie sa langue et il proclame " Son nom est Jean!", nom qui signifie "Dieu fait grâce".
Les évangiles associent la figure de Jean aux débuts de la prédication de Jésus. "Le peuple était en attente et Jean proclamait un baptême de conversion... voyant Jésus, il dit de lui: voici l'agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde..."  Jésus rendra ce témoignage à Jean, :" Parmi les enfants des femmes, il n'en est pas un de plus grand que Jean-Baptiste."  Plus tard, il le baptisera et guidera vers lui ses meilleurs disciples, s'effaçant pour lui laisser la place "Voilà ma joie, elle est maintenant parfaite. Il faut qu'il grandisse et que je diminue."
Les courants "baptistes", héritiers de Jean continueront longtemps à se répandre après son martyre, et les Actes des Apôtres portent les traces des rencontres entre les disciples de Jésus et ceux du baptiste.

 

Saint François d'Assise

 

Saint Frieux

Saint Frieux était le frère de St Josse et de St Etienne, tous trois fils d'un roi de Bretagne et tous trois ermites dans notre région. Réputé pour sa sainteté, Férioc (Frieux) vivait en haut du mont qui porte désormais son nom. Il aurait été victime de brigands (certains parlent de vikings, mécontents de la protection que Férioc accordait aux habitants en les prévenant des incursions de ces pillards). Le saint, aurait eu la tête tranchée. Sa soeur, qui  vivait au pied de la colline lui aurait alors donné une sépulture chrétienne. Une chapelle fut édifiée à l'endroit de l'ermitage. La dernière guerre a malheureusement dévasté le site. Un vitrail de l'église de Neufchatel et un de l'église de Dannes sont dédiés à St Frieux. (à consulter: les dossiers de l'Histoire Boulonnaise, N° 50. 1985.)

 

Saint Josse

Ermite 16 décembre

Fils d'un roi de Bretagne, Josse (ou Judoc) renonça au monde à la mort de son épouse. Il reçut le sacerdoce et mena une vie d’ermite en divers lieux. Après avoir accompli le pèlerinage de Rome, il mourut dans son ermitage un 13 décembre à la fin du 7ème siècle. Ses reliques sont conservées dans l'église paroissiale de Saint-Josse-sur-Mer.

 

Saint Kilien

Martyr, fête le 8 juillet.
D'origine irlandaise, il résolut d'évangéliser la Bavière, encore païenne. Il prêche d'abord en Thuringe et en Franconie, puis parvint à Wurtzbourg. Le duc Guzbert lui réserva le meilleur accueil. Pour son baptême il fallait régulariser sa situation matrimoniale. Kilien se rendit à Rome pour plaider la séparation du couple illégitime. L'épouse qui ne voulait quitter le duc résolut à faire disparaître Kilien lors d'un voyage du duc. Elle fit enterrer Kilien et ses collaborateurs avec tous leurs ornements et objets du culte... A son retour le duc crut que Kilien avait définitivement quitté le pays. Le pays sera évangélisé 50 ans plus tard par Boniface. Une source près de Pas-en-Artois, porte son nom: la kilienne.

 

Saint Laurent

Diacre de l'Église de Rome, auprès du pape saint Sixte II, il a pour fonction d'être le gardien des biens de l'Église. Lorsqu'en 257, l'empereur Valérien prend un édit de persécution interdisant le culte chrétien, même dans les cimetières, il est arrêté en même temps que le pape et les autres diacres. Ils sont immédiatement mis à mort, mais lui est épargné dans l'espoir qu'il va livrer les trésors de l'Église. Voyant le pape marcher à la mort, Laurent pleure. Est-il donc indigne de donner sa vie pour le Christ ? Saint Sixte le rassure, il ne tardera pas à le suivre. Sommé de livrer les trésors, il rassemble les pauvres, les infirmes, les boiteux, les aveugles. "Voilà les trésors de l'Église." Il est condamné à être brûlé vif sur le gril. Il a encore le sens de l'humour et un courage extraordinaire :"C'est bien grillé de ce côté, tu peux retourner," dira-t-il au bourreau. Il fut l'un des martyrs les plus célèbres de la chrétienté. Au Moyen Age, avec saint Pierre et saint Paul, il était le patron de la Ville éternelle où 34 églises s'élevaient en son honneur. 84 communes françaises portent son nom.

 

Saint Léger

 

Évêque et martyr, fête le 3 octobre
Né vers 616, mort près de Fécamp vers 679. De noble famille franque, Léger fut élevé à la Cour de Burgondie. Ordonné prêtre, il fut archidiacre de Dido, son oncle, évêque de Poitiers. Vers 663, il devint évêque d'Autun. Il rétablit l'ordre et la paix dans son diocèse. Défenseur des usages et privilèges de Burgondie, il fut en butte à la haine d'Ébroïn, maire du palais de Neustrie. Ce dernier le fit assassiner, après l'avoir fait torturer. Le drame eut lieu un 3 octobre vers 680. Ses malheurs lui vinrent de ce qu'étant incorruptible, il crut devoir contrecarrer la politique et l'ambition d'Ébroïn, maire du palais de Neustrie.

 

Saint Lugle et Luglien

 

Originaires d'Irlande, Lugle et Luglien auraient été assassinés dans le nord de la France, vers 705.  La légende en dit beaucoup plus que l'histoire ne peut affirmer : princes irlandais, ils avaient décidé de se retirer du monde pour se consacrer à Dieu et au salut des âmes. Après avoir vendu tous leurs biens et distribué le prix aux nécessiteux, Lugle et Luglien embarquèrent pour Boulogne en vue de se rendre à Rome et en Palestine. La tempête qui se déchaînait contre leur bateau s'apaisa dès qu'ils se mirent en prière. La nouvelle fit rapidement le tour de la ville et c'est par centaines que les païens demandèrent le baptême, un aveugle retrouva même la vue! Arrivés à Thérouanne, les deux frères, auraient éteint par leur prière le feu qui menaçait le temple de Marie. Leur vie " terrestre" se termina sous l'assaut d'une bande de pillards. Erkembode aurait été du voyage et présent au moment de leur mort. On raconte que leur soeur, Lilia vint plusieurs fois sur leur tombeau. C'est de son nom que serait née la ville de Lillers. Montdidier, Ferfay, Lillers et Hurionville, sont des lieux qui revendiquent la possession de reliques des saints. Chaque année, Lillers fête en grande pompe les deux frères, tandis qu'est bénie à Hurionville de l'eaude la fontaine de Saint Lugle et Saint Luglien.
 

Saint Norbert (+ 1134)

 

Norbert était un jeune noble, apparenté à l'empereur d'Allemagne, chanoine prébendé de la collégiale de Xanten en Rhénanie, délaissant ses devoirs de clerc pour vivre à sa guise une vie bien agréable et vide. A 35 ans, la route de Wreten en Westphalie fut pour lui un chemin de Damas. Il y est foudroyé par une conversion subite. Délaissant ses biens, il se consacre au service de l'Église dans l'esprit de la réforme grégorienne. Fidèle à son époque, il embrasse la pauvreté et devient prédicateur itinérant dans toute l'Europe, incitant les clercs à mener la vie commune, propre à leur état. Pour enraciner cette réforme profonde des moeurs ecclésiastiques, il fonde à Prémontré, près de Laon, une communauté de chanoines réguliers alliant la pratique de leur sacerdoce séculier avec la vie régulière des moines. Nommé archevêque de Magdebourg (où les clercs, mécontents de ses réformes, tenteront de l'assassiner), il verra de son vivant la fondation d'une dizaine de communautés prémontrées à travers l'Europe. Il meurt en 1134.

 

Saint Pierre Saint Paul
 
On ne peut aujourd'hui séparer Pierre et Paul. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre. C'est en grande partie l'oeuvre de Saint Luc d'avoir su réconcilier, dans la rédaction des Actes des apôtres ces deux figures aux caractères si différents de la primitive Église. Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pécheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade. Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain. Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit ;"Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu ?
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, qui est appelé Paul à partir de sa prédication au monde romain (Actes 13) se met à la disposition des apôtres, c'est Barnabé qui sert d'intermédiaire entre le fougueux Saul et les chrétiens apeurés. Pierre reçoit de l'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde :"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant." Paul, ravi jusqu'au ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines. Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient :"Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime." Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ :" Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi." Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église :"Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église." Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité., l'Église fête ensemble, le 29 juin, ces témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur

 

Saint Sylvain

 

Sylvain vivait à Gaza sous le règne de Dioclétien. C’était un homme doux et pacifique qui servit l’Église comme prêtre durant de longues années. Arrêté durant la persécution de Dioclétien, il eut les côtes brisées par la foule en furie, puis condamné aux mines de cuivre de Phaeno où les chrétiens se trouvaient en grand nombre. Ils le choisirent comme évêque. Quand il fut épuisé et ne pouvant plus travailler, il eut la tête tranchée, c'était en 311.

 

Mère Térésa

 

Née le 28 août 1910 à Skopje, en Yougoslavie, poussée par le désir de devenir missionnaire, elle entre en 1928 chez les "soeurs de Lorette", congrégation irlandaise. Elle arrive à Calcutta en janvier 1929. Elle y enseigne, vingt ans durant, à l'école sainte Marie. Devant la négligence envers les pauvres, et leur ignorance du Christ Jésus, elle reçoit l'inspiration de se mettre davantage au service des plus pauvres d'entre les pauvres, et établit une communauté des "missionnaires de la charité".
Le 17 août 1948, elle se revêtit pour la première fois de son sari blanc, bordé de bleu et passa les portes de son couvent bien-aimé de Lorette pour entrer dans le monde des pauvres. Après une rapide formation médicale, le 21 décembre, elle alla pour la première fois dans les bidonvilles. Elle visita quelques familles, lava les plaies de plusieurs enfants, prit soin d’un vieil homme malade allongé dans la rue et d’une femme tuberculeuse mourant de faim. Elle commençait chaque journée en communion avec Jésus dans l’Eucharistie et puis elle sortait, le chapelet à la main, pour le trouver et le servir dans“les rejetés, les mal-aimés, les négligés.” Après quelques mois, ses anciennes élèves la rejoignirent une par une.
L’ensemble de la vie et de l’œuvre de Mère Teresa témoignent de la joie d’aimer, de la grandeur et dignité de chaque être humain, de la valeur de chaque petite chose faite avec foi et avec amour, et, par-dessus tout, de l’amitié avec Dieu. sa vie intérieure fut marquée par l’expérience d’un sentiment profond, douloureux et constant d’être séparée de Dieu, même rejetée par lui, accompagné d’un désir toujours croissant de son amour. Elle appela son expérience intérieure, “l’obscurité”, la “ nuit douloureuse ”. Elle mourut le 5 septembre 1997. Les sœurs de Mère Teresa étaient alors au nombre d’environ 4000 et établies dans 610 fondations réparties dans 123 pays du monde. Moins de deux ans après sa mort, Jean-Paul II autorisait l'ouverture du procès en canonisation, qui devait aboutir le 20 décembre 2002 à sa canonisation.

 

Sainte Thérèse

 

Thérèse naquit à Avila (Espagne)en 1515. En 1533, elle entrait au Carmel, où 18 ans durant elle eut à supporter beaucoup d'épreuves physiques et morales; "ou souffrir ou mourir" aimait-elle à répéter. Dieu lui ayant inspiré d'entreprendre la réforme de son ordre religieux, Thérèse s'y appliqua parmi de nombreuses difficultés; elle parvint à établir trente deux monastères réformés. Il lui arriva même de tenir tête au pape de l'époque, qui s'égarait loin des sentiers de l'Évangile de pauvreté et de service. C'est dans cette vie extrêmement active qu'elle obtint les grâces de la plus haute contemplation. Thérèse fut la première femme à recevoir le titre de docteur de l'Église (1970). Ce fut une mystique Castillane dont les écrits tracent un chemin sûr à ceux qui veulent progresser dans la prière et la perfection chrétienne. Elle a exposé avec une clarté sans égale les secrets de la vie intérieure et mystique. Sainte Thérèse mourut le 4 Octobre 1582.

 

Saint Vaast

 

Evêque; fête le 6 février
Saint Vaast est le patron du diocèse d'Arras; Il est aussi connu sous le nom de Gaston

 

Saint Wulmer

 
Abbé, fête le 20 juillet.
Saint Wulmer est né dans la région de Boulogne/Mer. Il devient moine à l’abbaye de Hautmont en Hainaut.
Il fonde l’abbaye de Samer pour les hommes, et celle de Wierre-au-Bois, pour les femmes. Il est mort vers 700.

 

Jean XXIII

Bienheureux Jean XXIII fut pape à la suite de Pie XII en 1958. On disait lors de son élection qu'il serait un pape de transition, tant son élection fut imprévue. Il créa la surprise en convoquant le concile Vatican II, alors que d'aucuns dans les hautes sphères estimaient que tout avait été dit sur l'Église. Pape de l'aggiornamento, il est connu pour sa bonté et ses bons mots: les fiorettis du bon pape Jean. C'est à partir de lui que l'Église hiérarchique est entrée, bon gré mal gré en dialogue avec le monde de ce temps. Il est décédé avant d'avoir vu l'achèvement du Concile... Son successeur, le pape Paul VI, décida de poursuivre l'oeuvre commencée.

 

 

Marcel Callo


Jociste de Rennes (1921-1945), mort en martyr au camp de Mauthausen. Jeune ouvrier typographe de Rennes et jociste, Marcel Callo fut déporté en 1943 à l'âge de 22 ans au titre du Service Obligatoire". (STO). Cette Déportation du Travail le conduit à Zella-Melhis en Thuringe. Là, avec quelques camarades jocistes, il se met au service de ses compagnons d'infortune avec toute sa foi catholique. Les nazis l'arrêtent avec son groupe le 19 mars 1944 ; la prison de Gotha ne sera qu'une étape sur la route du martyre; Flossenburg également mais Mathausen en sera le terme dramatique. Le 19 mars 1945, miné par la dysenterie, il décèdera. Dans ces camps de concentration, il avait continué à se dévouer pour les autres, leur apportant soutien moral et matériel, "les aidant à tenir".
Long aura été le procès informatif en vue de sa béatification. Enfin, le 4 octobre 1987, le Pape Jean-Paul II prononcera sa béatification en présence de nombreux jocistes scouts et Déportés du travail venus de France. En Saint-Pierre de Rome, archi-comble, les y avaient rejoints des jeunes allemands et le corps diplomatique ainsi que deux ministres français.  Plusieurs paroisses en France, particulièrement en Bretagne porteront son nom.