Licques

La maison de Licques et ses seigneurs

Les seigneurs de Licques
 

 

Licques Licques  

 

Très ancienne au comté de Guînes, la maison de Licques était de très haut renom. Son blason, bandé d’argent et d’azur était bordé de gueule, cette bordure étant signe de reconnaissance et de protection des souverains.

 

 

 

 

Neuf siècles

d’histoire

 

Les relations étaient étroites entre les puissants et très nobles seigneurs de Licques et l’abbaye dont ils avaient établi les bases en 1099. Les barons de Licques étaient alliés aux plus grandes familles de France. C’est vers 1661, sous le règne de Louis XIV, que Philippe Charles Bartholomée de Recourt de Lens de Licques apposait sa signature en qualité de marquis de Licques.

Le château fortifié dont reste le donjon en ruine, était entouré de fossés dont on suit encore le tracé. Il résista aux attaques françaises, anglaises et même espagnoles lors du sac de Licques en 1674, alors que l’abbaye, moins bien préservée, fut incendiée et ruinée à de multiples reprises.

C’est à cette époque, une fois le calme revenu, que, sous l’impulsion de François Ier qui avait régné quelque cent ans plus tôt, les constructions médiévales disparaissaient et se transformaient en demeures moins austères. Le château de Licques s’agrémenta d’une façade de pierres et de briques. Il était luxueusement meublé. On y menait une vie agréable et les seigneurs gardaient de hautes relations et de hautes alliances.

 

Château abattu

 

La branche directe de la famille de Licques s’est éteinte avec Ferdinand Gillon le 25 octobre 1771. Il laissait trois filles qui vendirent en 1775 la seigneurie de Licques à Louis Charles de Calonne-Courtebourne. Incarcéré sous la Terreur, celui-ci mourut en prison. L’aîné de ses fils, exilé en Belgique, épousa la baronne de Plotho d’Ingelmunster. Petit à petit, le château de Licques, vidé de ses meubles, fut délaissé. Vandalisé après la guerre 39/45, il dut être abattu. Le marquis Paul-Amédée de Calonne-Courtebourne, dernier du nom, sans descendance, mourut de la peste à Assise, au retour de Rome où il avait été reçu par le pape Pie IX. Il avait fait de grandes largesses en faveur de l’église de Licques et avait très largement participé à la construction de l’église d’Ecottes en 1874 qui garde, sous la tribune, un bas-relief représentant ses armes et celle de son épouse, Marie-Joséphine Caroline de Nédonchel.

Le patrimoine revint à la famille de son épouse, d’origine belge. Le comte de Limburg-Stirum l’a transmis à ses descendants depuis plusieurs générations.

 

 

Thérèse Maffrand 

Association pour la mise en valeur

du patrimoine du Pays de Licques