Pélerinage au Canada (suite 2)

Ottawa, la capitale nationale

 

Pélerinage au Canada (suite 2)
 
Ottawa, la capitale nationale
 
Croyez-le… Ottawa ce n’est plus qu’un amas de bureaucrates et une leçon d’histoire.
C’est une ville avec un passé… Un passé fascinant. Il n’y a pas si longtemps, Ottawa était une ville paillarde, voire belligérante. Pendant des millions d’années, la puissante rivière Outauais servit d’autoroute aux autochtones, on commença à en parler lorsque l’explorateur français Samuel Champlain et des centaines de commerçants européens empruntèrent la même route.
 
Tout était relativement calme jus­qu’au début des années 1800, à l’époque où la ville de Wright (aujourd’hui Hull) vit le jour. Il fal­lut l’arrivée de Philemon Wright, un loyaliste du Massachusetts, pour découvrir qu’on pouvait explorer les forêts. Le blocus de Napoléon dans la baltique empêcha la marine bri­tannique de se procurer le bois dont elle avait besoin en Scandinavie, et le bois canadien ne tarda pas à faire son chemin au travers de l’atlantique.
 
Les troupes faisaient l’aller-retour sur le fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Kingston se faisant sans cesse attaquer par des soldats améri­cains sans pitié.
 
Elles n’avaient pas d’autres choix que d’emprunter cette route. La construction du canal Rideau qui commença en 1826 et se termina en 1832 leur redonna un peu d’espoir. Ce canal est encore considéré de nos jours comme l’un des plus grands succès du XIXe siècle en matière de construction. Tout en supervisant la construction du canal Rideau, le colonel By dessinait les rues de Bytown.
 
Plus tard, Bytown fut rebaptisé “Ottawa” bien que personne ne s’en­tendît vraiment sur la signification du mot Ottawa. Repris d’une tribu d’In­diens Algonquin, certains disent que Ottawa signifie “commerçants”, pour d’autres il signifie “gens de la forêt”. Apparemment, même les Indiens hésitent sur l’origine du mot.
 
Haut et Bas Canada
 
Cette ville, désignée capitale natio­nale en 1857 demeura longtemps un siège de conflits. On dit que la reine Victoria espérait que grâce à son emplacement, Ottawa contribuerait à détruire la féroce rivalité qui exis­tait entre les peuples francophone et anglophone. Ottawa offrait un com­promis, à cheval sur les frontières du Haut et du Bas Canada (l’Ontario et le Québec).
 
A l’époque la haine qui régnait entre le Haut et le Bas Canada forçait les provinces unies de la législature canadienne à conduire leurs réu­nions à tour de rôle à Toronto et à Montréal. Habituellement considérée comme une ville convenable et sobre de province, remplie de bureaucrates en complet gris, Ottawa “reprit” vie dans les années 1960.
 
Certains disent que ce fut grâce à l’esprit toujours plus indépendant du Canada et au nationalisme bour­geonnant.
 
D’autres déclarent que le nouveau centre national des arts, le nombre croissant de restaurants ethniques et la rénovation de zones telles que le marché By eurent beaucoup à voir avec la nouvelle attitude d’Ottawa.
 
C’est également dans cette ville que se situe la colline du Parlement. La romance gothique des édifices nous emporte véritablement dans l’his­toire. C’est sur “La Colline” qu’a lieu l’impressionnante cérémonie de la relève de la garde, avec concerts, feux d’artifice, etc. Rien d’étonnant que “La Colline” demeure l’une des plus populaires attractions de la capi­tale. La bibliothèque du parlement : l’édifice du centre est ouvert au public pour des visites guidées, on y découvre un intérieur orné, divisé en seize baies de trois étages chacune.
 
 Les planchers en verre originaux des galeries à arcades ont été remplacés par du bois. Les portes en acier sont peintes pour ressembler au bois. Elles protégèrent la bibliothèque contre l’incendie de 1916. Dans la biblio­thèque du parlement règne encore l’empreinte de la reine Victoria.
 
Il y a aussi de nombreux musées, galeries, églises, oratoire… arrê­tons-nous quelques instants sur la promenade Sussex pour contempler la cathédrale basilique.
 
La basilique Notre-Dame
 
Avec ses gracieuses flèches, la basi­lique est aussi belle à l’intérieur qu’à l’extérieur où travailleurs et artisans oeuvrèrent quelque cinquante ans sur des détails exquis, bien après le début des travaux de construction entrepris vers 1840. Artistes invétérés, beau­coup de sculpteurs ont travaillé sur les édifices du Parlement, ont parti­cipé à la création des quelque deux cents statues entourant l’autel princi­pal de la basilique Notre-Dame.
 
Ottawa est une ville où il fait bon vivre à chaque saison même en hiver grâce aux activités proposées.

B. Blot, à suivre

Article publié par Marie-Claude Aernouts - Délégué communication du Calaisis • Publié • 3340 visites