« SEIGNEUR, QUE VEUX - TU QUE JE FASSE ? »
Les défis de mon humanité La vie m’accule à de grandes questions,souvent sans réponse: Qui suis-je ? Pourquoi suis-je sur la terre ? Je compte pour qui ? Comment aimer et être aimé ? Pourquoi les épreuves, la souffrance, ?....


 

Les défis de mon humanité

 

Spirituels et humains

« Nous ne sommes pas des êtres humains faisant un voyage spirituel. Nous sommes des êtres spirituels faisant un voyage humain. » (P. T. de Chardin) En d’autres mots, notre existence, sous l’Esprit de notre baptême est d’aller jusqu’au bout de notre vie humaine : apprendre à aimer, à découvrir la place de l’autre, à servir de façon désintéressée, à se dépenser pour le bien, la justice, la vérité, etc. Et il s’agit de le faire pour retourner d’où l’on vient : Dieu .

 

La réponse de la foi

La foi ne règle pas les grandes questions de la vie. Elle donne de les traverser. La foi est un don, une semence pour cheminer, grandir, aller jusqu’au bout des questions, surtout les plus difficiles. Ma foi chrétienne (à la différence des valeurs humaines rencontrées dans le monde ou chez les autres) se réclame de Jésus Christ et de sa manière de vivre, son humanité sous le regard de son Père. Jésus propose une manière radicale : dépasser la loi du Talion (Œil pour œil… ) « On vous a dit, moi je vous dis), mais aimer mes ennemis, prier pour ceux qui me persécutent, annoncer et dénoncer le mal, pardonner l’impardonnable, travailler à la réconciliation.

 

// Ces valeurs vont à contre-courant d’une mentalité séculière et mondaine centrée sur la facilité, le bonheur instantané, l’individualisme, l’exclusion des autres, le fatalisme et le désespoir, l’athéisme (s’arranger sans Dieu ; l’accuser des problèmes du monde ou l’en absoudre), etc.

 

La manière du Christ éclaire ma foi

C’est d’aller jusqu’au bout de son humanité, lié à son Père. À partir de son baptême et de cette découverte, il se retire pour creuser ce lien avant de partir en mission : Rendre Dieu proche et le Royaume accessible à tous, guérir par ma présence, faire reculer le mal, toucher les cœurs par ma bonté, apporter un peu de paix, faire la vérité, me laisser accueillir et me dépenser sans rien revendiquer en retour.

 

//Ma réponse est une spiritualité qui se découvre en chemin. Elle ne sera définitive que sur mon lit de mort ; entre-temps, elle s’invente au jour le jour. Comment aller au bout de mon humanité ? En l’accueillant, la respectant, l’aimant, la laissant se transformer. En cheminant avec d’autres. En devenant moi-même la maison de l’Esprit.

 

Chacun a en soi sa façon de cheminer vers Dieu et de s’établir en Lui : sa route, son ermitage, son désert, ses places publiques, ses temples et ses maisons pour répondre à l’appel de Dieu et découvrir l’Évangile. Il n’y a aucun parcours banal ni inutile. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. [Jn 14,2])

Article de Pierre Brunette franciscain 

 

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