…… ça sent le poisson !
« Certains chrétiens observent un Carême sans Pâques » regrette le pape François. On pourrait objecter que « certains chrétiens vivent Pâques sans observer le Carême ».
Sur le fil funambule de la foi, l’équilibre sera toujours délicat entre le jeudi de la Cène et de l’ Agonie, le vendredi de la Passion, le samedi du silence de Dieu, la Pâque de la joie. Aucune existence humaine n’échappe à ces étapes christiques, même si elles sont souvent dans le désordre.
Pour les traverser, suivons le Poisson. Le poisson servit longtemps de signe de reconnaissance aux chrétiens.
Du poisson, retenons quelques leçons.
Il s’épanouit à contre courant,
il vit dans le silence :
celui-ci est indispensable pour s’immerger en Dieu,
il ne se prend pas la tête et fuit les têtes-à-queue,
il n’a pas peur de ses arêtes, sachant que, sans elles, il ne
serait qu’un mollusque,
il garde les yeux ouverts : or nous préférons souvent ne pas
voir en face notre péché et notre prochain,
lorsqu’il est maigre, purgé du gras de l’égo, il filtre les eaux
usées, et il (en) meurt quand elles sont trop polluées.
(Alors) la condition pour briller en vérité n’est-elle pas de rester
plongé dans l’eau (du baptême) pour refléter la lumière du
Ressuscité ,
Suivons donc l’Ictus, sans crainte et sans rictus.
Extrait de Dieu rit
L’humour et la joie à travers la foi
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