Enquête auprès des religieuses du diocèse

350 réponses au questionnaire

   

L’année de l’appel vient de s’achever le 8 janvier 2008.

Célébration dan sla communauté des servantes de Marie vie religieuse  
Célébration dan sla communauté des servantes de Marie
Célébration dan sla communauté des servantes de Marie
Beaucoup de paroisses et communautés religieuses ont initié des temps de prières, sollicité des témoins, espéré que le Seigneur appelle davantage et que plus nombreux soient celles et ceux qui répondent. Ici et là des réflexions ont été engagées sur les types de ministères dont l’Eglise peut avoir besoin.

 

Le conseil diocésain pour la vie religieuse avait lancé un questionnaire auprès des religieuses du diocèse, invitant à regarder leur propre appel. 350 religieuses ont répondu, soit 70% des religieuses présentes dans le diocèse, qu’elles soient contemplatives ou apostoliques. Il y avait sept rubriques avec diverses réponses à cocher. Qu’est-ce qui m’a rendu heureuse ? Qu’est-ce qui fait encore votre bonheur ? Quelle est votre mission aujourd’hui ? Qu’est-ce qui vous manque le plus ? Qu’est-ce qui vous pèse le plus ? Qu’est-ce que vous voulez transmettre aux autres ? Qu’est-ce que vous souhaitez aujourd’hui. Outre ce questionnaire il était proposé d’écrire personnellement quelques lignes.

 

Arrêt sur image :

Le dépouillement du QCM

(questionnaire à réponses multiples) donne le résultat suivant

  • 335 (67%) répondent que Jésus-Christ les a rendues heureuses et qu'il fait toujours leur bonheur.
  • 317 (63,4 %) disent que le bonheur, elles l'ont trouvé dans la vie communautaire et dans la rencontre des autres. (Il n'y a aucun repli sur soi ni fuite dans un monde merveilleux)
  • Toutes disent trouver soutien, réconfort et force dans la prière et dans la messe quotidienne. Elles affichent clairement que même au soir de leur vie, c'est encore leur mission première: prier pour notre monde.
  • 330 reconnaissent avoir besoin de la rencontre des autres, de la présence des autres, pour vivre à plein leur foi. Et beaucoup vivent leur vocation dans la visite des malades et des personnes âgées, dans l'accueil en paroisse, ou dans le parloir des monastères, ou encore dans la visite aux prisonniers, ou dans “Amitié sans visage”, et dans la réponse aux nombreux courriers qui arrivent dans les monastères.
  • 329 d’entre elles (65,8 %) veulent transmettre aux jeunes générations l'espérance, la joie de vivre, la foi dans la vie, le bonheur, et la fidélité à un engagement.
  • Près d’un quart d’entre elles précisent encore le souci qu’elles ont de donner le goût de la prière ; le souci de léguer un esprit fraternel.

 

Il n'en reste pas moins vrai que :

  • Pour un quart d’entre elles  la solitude pèse quelquefois
  • Quelques-unes soulignent que le rythme de vie les horaires et les exigences de la vie communautaire, sont quelquefois essoufflants.
  • Certaines religieuses en responsabilité trouvent que ces responsabilités écrasent un peu, au point de désirer la retraite.
  • Telle ou telle réponse signale la souffrance de l’absence d'enfant, du manque de loisirs, d'affection, d'amitié, et de relations.

Phrases glanées au fil des réponses

 

Invitées à écrire quelques mots personnels à la suite du questionnaire, quelques-uns précisent de qui fait leur joie et leur action de grâce.

 

Un itinéraire de découverte :

  • « Je viens de fêter mes 60 ans de profession religieuse: jamais déçue»
  • « J'ignorais tout de la vie contemplative, je m'y suis sentie appelée et je suis bien à ma place depuis 64 ans»
  • « La vie communautaire n'est pas toujours facile, mais nous pouvons tellement nous enrichir mutuellement dans ce que l'autre a de positif, dans ce qui nous émerveille et qui nous manque ».
  • «Je travaille inlassablement à essayer de dire la joie du service»
  • «Je découvre le Christ à travers tous ces signes du Royaume autour de moi: dans la vie communale, dans la communauté chrétienne, dans la fraternité vécue

Action de grâce :

 

  • « Je suis entrée au monastère à 18 ans ; cela fait presque 20 ans, le Christ comble mon cœur de femme, mon cœur de jeune, au point de ne rien souhaiter d'autre ».
  • «Je rends grâce pour cet appel entendu vers 8-9 ans, pour cet esprit dominicain, où je me sens tellement à l'aise, pour tout ce que j'ai reçu et reçois de mes sœurs»
  • « Mon engagement au service des enfants... est pour moi source de joie et de bonheur»
  • « ... tension entre mon désir de rester à l'écoute du monde et un besoin profond de plus de calme, de silence, de recul... »
  • « Je suis heureuse dans ma vocation même si le quotidien est parfois décapant»
  • « Jésus-Christ suffit largement à mon bonheur»
  • «Avant d'entrer au monastère, j'avais la réussite professionnelle, l'argent et cependant j'éprouvais un manque. Aujourd'hui je n'a plus rien et je suis comblée et heureuse»Amettes Journée des missionnaires Amettes Journée des missionnaires  

Une vie bien remplie

  • « La mission reçue m'offre une chance inouïe d'être en contact avec les familles de tous les milieux, les accueillir, entendre leurs aspirations, leurs joies, leurs difficultés, est un puissant lien avec ma vie de prière et d'offrande».
  • « Infirmière auprès des enfants malades à Berck et en Afrique, je me considère comme privilégiée face aux situations de tant de personnes en précarité»
  • « Apprendre à vivre pour Jésus les années de la jeunesse, apprendre à vivre avec Lui le milieu de la vie, apprendre à vivre en Lui la maturité et la vieillesse, jusqu'au dernier acte d'abandon de sa vie»
  • « Quand on entend l'appel, on ne peut pas dire: non»

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 9217 visites