Les chapelles de nos villages (suite 3)
Licques
Les chapelles de nos villages (suite 3)
Licques
Licques Rue de l’abbé Pruvost, Notre-Dame du Bon Secours a connu toutes sortes de vicissitudes, mais a toujours été relevée. Son existence est attestée au XVIIe siècle. François Denis, couvreur, avait fait une chute du haut de l’abbatiale, lors de la réparation de la toiture, et s’était relevé sans aucune blessure. Les chanoines de Prémontré lui offrirent une parcelle de terrain pour bâtir une chapelle en signe de remerciement à la Vierge. Ce fut un oratoire en pierre blanche sur la route de la Leulène, à la croisée des chemins qui de Licques vont au Belbert et à Sanghen.
On lisait jadis sur la corniche en bois de chêne surmontant la porte :
Si l’amour de Marie
En ton coeur est gravé
N’oublie pas en passant
De lui dire un Ave.
La chapelle a été incendiée, puis rétablie sans l’inscription. Brûlée à nouveau durant la guerre 1914-1918, elle fut restaurée en 1919 par Monsieur et Madame Denis-Hochart, puis en 1936-1937 par Monsieur et Madame Denis-Callart. En 1960, ces derniers édifièrent la façade en brique avec une niche pour abriter Notre-Dame du Bon Secours. La statue fut volée en 1986 avec d’autres statues et objets de valeurs. Aujourd’hui, sur l’autel qui provient de la chapelle du château de Courtebourne figurent diverses statues, en lieu et place de Notre-Dame du Bon Secours. Au fronton, une Vierge à l’enfant est surmontée d’une plaque sur laquelle on peut lire : “Notre Dame du Bon Secours, priez pour nous.”
Le 15 août, on vient encore en procession à la chapelle, on la visite. Elle est le symbole de vie et résurrection.
Licques Rue du Docteur Carpentier, Sainte-Apolline, néo-classique, comme plusieurs chapelles de la région a perdu au fil des temps, ses statues en bois du XVIIe siècle : Notre-Dame des Ardents, Sainte-Apolline, Saint-Quentin des Mille Forts.
La dévotion à Notre Dame des Ardents était attestée en 1917 par une inscription sur les murs :
“Vous guérissez les ancêtres du mal des ardents
Préservez nos enfants du mal de la soie.”
L’édifice actuel présente Notre Dame de Lourdes, sur un autel nappé de blanc, et saint Joseph posé simplement sur le sol, mais sainte Apolline reste le vocable de la chapelle.
F. Blot