Béatification de J-E de Villeneuve

Congrégation de l'Immaculée Conception.

devant son bureau Emilie de Villeneuve  
devant son bureau
devant son bureau
La fondatrice de la Congrégation de l'Immaculée Conception,
Mère Jeanne Emilie de Villeneuve, sera béatifiée le dimanche 5 juillet à Castres, lieu de la fondation. Dans le diocèse il existe une communauté, à Béthune.
La chaîne KTO retransmettra la cérémonie en direct le 5 juillet à partir de 16h .


 http://catholique-tarn.cef.fr  
 

Communiqué du diocèse d'Albi

Emilie de Villeneuve (1811 – 1854) sera béatifiée le dimanche 5 juillet 2009 dans le Tarn à Castres, au Parc de Gourjade. Cet événement exceptionnel met en valeur le rayonnement d’une femme dont la foi eut un grand impact social et ecclésial.

 

Jeune fille de la noblesse française post-révolutionnaire, troisième enfant du Marquis Louis de Villeneuve (qui fut maire de Castres de 1826 à 1830) et de Rosalie d'Avessens, Jeanne Emilie perd sa mère à 14 ans et l’une de ses sœurs l’année suivante. Marquée par ces deuils, elle est aussi préoccupée par la misère qu’elle voit autour d’elle, en particulier par la situation des enfants et des jeunes filles qui quittent la campagne pour venir à la ville.


Son projet de vie : donner sa vie à Dieu. Dieu est premier pour elle, et cet amour la conduit à venir en aide à ceux qui souffrent et à se tourner vers le service des plus pauvres. Elle se propose donc de rentrer chez les Filles de Charité. Le délai imposé par les siens, les consultations faites autour d'elle lui indiquent un autre chemin : fonder une Congrégation à Castres même où le bien à faire ne manque pas. Avec deux compagnes, le 8 décembre 1836, elle fonde la Congrégation de l'Immaculée Conception (avant la définition du Dogme), appelée communément "sœurs bleues" en raison de l'habit qu'elles portent.


Elles se mettent aussitôt à la tâche : ouvroirs, visite et attention aux prisonniers de la ville, soin des malades à domicile… Emilie ouvre des écoles dans les campagnes tarnaises, un Refuge pour les filles qui sont livrées à elles-mêmes … Rapidement sa charité dépasse les frontières, et quatre sœurs partent dès 1847 au Sénégal et au Gabon où durant 100 ans, elles resteront les seules religieuses!


"Dieu Seul", telle est la devise qu’Emilie se donne et donne à la Congrégation. En 1853, elle se démet de son rôle de supérieure générale pour "obéir" comme le font les sœurs avec lesquelles elle vit. Deux ans plus tard, alors qu'une épidémie de choléra s'abat sur Castres, elle décède après deux jours de maladie, elle sera la dernière victime de la ville ! Elle n'a pas encore 44 ans.

Aujourd’hui, les « sœurs bleues » sont présentes :
• En Afrique (Bénin, RDC, Gabon, Sénégal)
• En Amérique latine (Argentine, Bolivie, Brésil, Mexique, Paraguay, Uruguay, Venezuela)
• En Asie : Philippines
• En Europe : Espagne, France, Italie.

Ce qui a permis la prochaine béatification, est une guérison miraculeuse, peu banale et dûment vérifiée. Elle concerne Binta Diaby, une jeune africaine musulmane de Guinée ayant longtemps vécu en Sierra Leone, gravement brûlée après avoir bu de la soude caustique. Après plusieurs opérations et des complications, alors qu’elle était mourante, des sœurs bleues ont prié pour elle Emilie de Villeneuve. Binta se rétablit : cette guérison, inexplicable pour la médecine, est attribuée à l’intercession de la future bienheureuse. Aujourd'hui Binta Diaby est mariée et maman.

 

Avec les sœurs bleues de Castres et du monde, tout le diocèse d’Albi se réjouit de cette future béatification. La préparation de ce grand événement est aussi événement spirituel : « Toute béatification témoigne de l’actualité d’une vie et d’une œuvre, écrivait l’archevêque d’Albi, Mgr Pierre-Marie Carré . Une phrase d’Emilie de Villeneuve, parlant de sa jeune congrégation, peut nous stimuler aujourd’hui : « Nous sommes faibles, il est vrai. Mais Dieu est fort. Confiez-vous à Lui sans réserve, Il ne vous abandonnera pas ». Nous sommes invités à chercher dans le témoignage de vie d’Emilie, des enseignements pour notre propre chemin de sainteté.. » Rappelons la définition de la sainteté proposée par Mgr Di Falco : interrogé sur une radio à l'occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse en août 1997 à Paris, il déclarait «Un saint, c'est quelqu'un qui se sait aimé de Dieu et qui en tire les conséquences!»
 

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 8386 visites