financiarisation : Pour une terre davantage solidaire
Formation CCFD à Aire/Lys novembre 2009 echos de la journée
Aire sur la Lys, le 28 novembre : le CCFD-Terre solidaire a tenu son assemblée générale et rassemblé plus de 70 participants pour une après-midi de formation.
Echos de l’Assemblée générale
La réforme des statuts de l’association permet désormais à tous ceux qui participent à l’action du CCFD une adhésion à titre individuel, gratuite. Guy JovenetToutefois les 28 mouvements et services d’Eglise restent majoritaires dans les instances décisionnelles. Dans le souci d’approfondir les liens avec des partenaires, le diocèse accueillera, du 18 au 23 mars 2010, un partenaire du Niger, de l’association Mooriben (20 000 paysans au Niger).
Le CCFD fêtera ses 50 ans en 2011. Une fête inter mouvements et inter-générations est prévue le samedi 2 avril 2011. Elle aura lieu en Pas-de-Calais pour les trois diocèses de Lille, Arras et Cambrai. Mr Guy Jovenet est nommé aumônier diocésain du CCFD. Géographe, professeur à l'université de Lille, il succède à Gabriel Berthe.
Temps de formation à l’animation du carême 2010
Le début d’après-midi a été consacré à la formation pratique des animateurs, par ateliers : présentation des fiches d’animation 2010 ; comprendre l’action du CCFD dans la vie économique de deux pays (l’enjeu de la terre pour le Brésil et découverte de l’Afrique du Sud, pays émergent); savoir préparer et animer une exposition ; mettre en valeur les documents proposés ; appelés à un comportement plus éthique, qu’est-ce à dire ? ).
Formation : Le partage des richesses financières
Le CCFD poursuit sa réflexion critique sur le sens du développement, avec une troisième déclinaison intitulée : « le partage des richesses financières ». (En 2007 : les modes de développement en question ; en 2008 : la responsabilité économique, sociale et écologique des acteurs économiques).
Sujet plus que d’actualité, en ces temps de crise multiforme qui conduisent à remettre en question la « financiarisation à outrance » des économies et sociétés. Guy Jovenet a su, avec compétence vulgariser un sujet d’autant plus délicat que les manières d’en parler différent selon le point que l’on veut servir : Globalisation financière, contrats à terme, fonds vautours, titrisation, produits dérivés, spéculation sur les matières premières etc. Cela a permis de comprendre (un peu) de quoi çà cause dans les médias…
Les problèmes sont complexes, et l’on devine les sommes énormes « volées » aux pays pauvres. Mais la finance peut aussi servir au développement. Guy Jovenet s’est attaché à monter ce qu’il est (serait) possible de faire : “Réguler plutôt que « moraliser”, c’est-à-dire légiférer pour faire progresser une certaine éthique. Cela suppose que des volontés politiques prennent le pas sur les pouvoirs des financiers. Dans la dernière partie de son intervention, Guy Jovenet n’oublie pas la dimension personnelle de l’agir : nous sommes Appelés à agir à construire patiemment la mondialisation des solidarités. “La mondialisation, a priori, n’est ni bonne ni mauvaise écrivait Jean-Paul II, elle sera ce que les personnes en feront”.
A notre propre niveau, nous sommes en droit et en capacité d’influer sur les objectifs et les finalités des mécanismes économico-financiers, ou de chercher à y « remettre du sens ». Le CCFD depuis plusieurs années insiste sur le Développement de l’Homme, de tout l’homme. La prise en compte du bien-être des hommes dans le calcul du PNB fait partir de ces changements possibles où l’on intègre des données sociales, sanitaires, écologiques et patrimoniales dans le calcul du développement. (Cf. la commission Stiglitz et l’indice de développement humain (IDH)). Sont évoquées la campagne sur les “biens mal acquis” et celle “Stop aux paradis fiscaux” qui commencent à intéresser et porter du fruit”.
L’argent s’est imposé comme une norme pour nos sociétés, mais est-il le seul à pourvoir donner sens aux existences humaines. Aujourd’hui le redéploiement des idées commence à apparaitre, qui prend en compte le développement de l’homme, qui appelle l’économie à devenir la science du bonheur. Une nouvelle science de l’économie au service de l’humain semble émerger… Encore faut-il vouloir participer à la transformation des cultures. En ce sens l’encyclique de Benoit XVI peut apporter quelques éclairages : “c'est l'homme qui est l'auteur, le centre et la fin de toute la vie économico-sociale”,
Découvrir et comprendre : l’épargne solidaire
En fin d’après-midi, une vidéo montrait comment nos placements, en France ou en Afrique du Sud, Affiche SIDIpeuvent aider à la création d’écoles ou de petites entreprises. Ensuite, Claude Wauquier présentait deux possibilités d’épargne solidaire, au service de la solidarité internationale, proposées par le CCFD
- l’achat d’actions de la SIDI (Société Internationale pour le développement et l’Investissement). Ces 3 dernières années la SIDI a permis à plus de 2.000.000 de personnes de créer une activité économique.
- La Participation au Fonds commun de Placement «Faim et Développement.
La journée s’est terminée par un temps de prière, orientée vers l’avent et le temps de Noël : “ Ne laissons pas mourir la terre, tendons nos mains vers la Lumière pour accueillir le don de Dieu”. Emile Hennart