L'avènement du Seigneur
ou: de la crèche au crucifiement, et à la résurrection
cathédrale de Saint-Omer«Chantons tous son avènement!».
Pour nous, ce cantique bien connu évoque tout naturellement la fête de Noël. L'expression latine « Adventus Domini », qui a donné le mot français « Avent », se traduit par avènement du Seigneur, ou venue du Seigneur. D'origine profane, l'expression s'appliquait en effet à la visite officielle d'un personnage important, et les chrétiens l'ont reprise pour désigner la venue du Christ chez les hommes.
Le terme peut d'ailleurs aussi bien évoquer son avènement dans la chair, à Noël, que son avènement glorieux à la fin des temps, sa parousie. Et le temps de l'Avent que la liturgie romaine célèbre depuis le Vème siècle a conservé ces deux dimensions. partie inférieure du bas-relief
D'après la Constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium (§102), c'est d'abord l'attente du retour glorieux du Christ à la fin des temps qui est soulignée, l'attente de la bienheureuse espérance et de l'avènement du Seigneur. « Mais l'importance de la fête de Noël fait aussi de l'Avent un temps d'attente plus immédiate, plus concrète, où l'Église se prépare à célébrer la naissance de Jésus.
En réalité, ces deux aspects sont indissociables:
au cœur de chaque Eucharistie, l'anamnèse dit que celui qui nous sauve par son mystère pascal est à la fois celui qui est venu, qui est là et qui viendra.
Même et unique mystère de venue en présence de Dieu parmi les hommes, par amour.
Mme Michèle Clavier, professeur de liturgie