Ce jeudi 9 mars 2017, près de 170 personnes d’une
partie de notre diocèse étaient rassemblées à
Tournehem-sur-la Hem pour une réflexion autour de
la miséricorde et du pardon. Temps de prière, de
partage, repas partagé, visite de l’église et exposé du
patrimoine de Tournehem se sont succédés tout au
long de cette journée printanière.
Durant son exposé en ouverture de cette journée, le
frère dominicain Jean-Pierre Brice Olivier venu du
couvent de Lille a expliqué le sens du pardon en lien
avec la miséricorde : « Soyez bons les uns envers les
autres, compatissants, vous pardonnant comme le
Père vous pardonne…(Ephésiens, 4:32).
Le contraire du péché, c’est la foi dans le pardon.
Dans le credo, nous disons et nous croyons à la
rémission du péché. Par l’absolution donnée par
l’Eglise, le prêtre déclare effacer le péché. Sans
jugement, il décharge d’un poids et accueille la
souffrance avec miséricorde.La dette est effacée, le
péché n’existe plus. Dans le sacrement de la
réconciliation, le prêtre devient le témoin de
l’innocence de la personne et il est convoqué à
introniser cette personne dans son innocence. Il
replace « je suis » de la personne dans le « Je suis »
de Dieu.
Le frère Jean Pierre Brice Olivier rappelle aussi que
le péché ne constitue pas tout notre être. Un fragment
de ce que nous sommes ne peut entrainer tout notre
être dans le néant. Le Christ est venu nous sauver,
ne nous laissons pas aller au désespoir.
Réconcilions-nous avec nous-mêmes, avec les
autres. Dieu nous aime et nous attend de toute façon.
La miséricorde restaure, répare la personne.Prenons
garde toutefois de confondre le pardon et l’excuse.
Trop d’excuses rend irresponsable et réduit la
personne qui ne peut être assimilée à son seul acte.
La patience et la prière sont souvent nécessaires
pour pouvoir accorder le pardon ; et, le frère Jean
Pierre Brice Olivier nous donne ce conseil : s’il
semble difficile parfois de pardonner, nous pouvons
nous mettre dans cet autre état d’esprit : « Seigneur,
je sais que tu aimes X…. », et les choses changent.
Gardons-nous aussi du sentiment de supériorité
quand nous pardonnons. Qui sommes-nous pour
juger?
Et en conclusion : n’ayons pas peur de laisser
entrevoir notre propre pauvreté.
Patricia Meurisse
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