Actes chapitre 13
Première mission en terres païennes
Après Jérusalem, ch 1-12, voici le début de l’itinéraire vers Rome, à partir d’Antioche. C’est une grande métropole de 500.000 hab. aux portes de l’Orient, à proximité du port de Séleucie. La diaspora juive s’y était implantée et très tôt il y eut des chrétiens. La liste du groupe des Sept signale Nicolas, originaire d’Antioche. Barnabas y a séjourné, lui qui est originaire de Chypre.
Dès les premiers versets, il est question d’une communauté rassemblée. Un peu comme lors d’une assemblée du dimanche. C’est là que se décide l’envoi en mission. L’Esprit Saint provoque ces chrétiens à désigner quelques messagers pour porter au-delà de leur communauté la Bonne Nouvelle du ressuscité. Deux d’entre eux sont choisis : Barnabé et Saul. L’habitude nous ferait dire ‘Saul’ avant Barnabé ! Dès le ch. 4, Luc nous a parlé de Barnabé pour ses qualités. C’est lui qui avait ensuite été envoyé à Antioche pour soutenir une toute jeune communauté. C’est encore lui qui est allé chercher Saul à Tarse. Les voici désormais envoyés on ne sait trop où ! Ici encore c’est l’Esprit qui est nommé comme celui qui met en branle l’Eglise locale. Les voici “envoyés en mission par l’Esprit”. Première destination : Chypre, pays natal de Barnabé, dont on peut encore voir le tombeau. Ils y croisent une espèce de prophète aux pouvoirs surnaturels. Mais Paul sait employer des mots inspirés par l’Esprit pour tenir tête à ce magicien.
On est déjà en présence du monde romain avec le proconsul Sergius Paulus à Paphos. Saul change de nom. Désormais il s’appelle Paul et devient premier de cordée : Paul et ses compagnons v.13) embarquent pour la Pamphylie. Jean-Marc reste à quai et regagne Jérusalem.
Paul et Barnabé arrivent à Antioche de Pisidie (ne pas confondre avec Antioche sur l’Oronte, ci-dessus). Ils se rendent à la synagogue, habitude que l’on retrouvera souvent, malgré de nombreux déboires. Paul est invité à commenter l’Ecriture, tout comme pour Jésus à la synagogue de Nazareth en Luc 4,16. Son homélie est dans la continuité du discours d’Etienne : Egypte, David, Jean-Baptiste, Justification par le ressuscité. Il y a là des Juifs et des non-Juifs, (des fils d’Abraham et des craignant-Dieu). La justification pour tous est obtenue par le ressuscité et non par Moïse, ce qui scandalise. N.B, en octobre 1999, protestants et catholiques s’accordent pour une déclaration commune sur la justification.)
Le discours de Paul sème le trouble dans l’assemblée. Huit jours plus tard, l’assemblée ressemble à une émeute. Des femmes de la haute société y sont hyperactives. Paul et Barnabé, au vu du refus des Juifs, déclarent leur décision de se tourner vers les païens.
Plusieurs éléments sont à retenir dans ce chapitre : la mission est la décision d’une communauté ; l’Esprit-Saint est présent et actif à toutes les étapes ; le choix de l’ouverture aux païens est sous le signe de l’Esprit. En conclusion, les disciples sont remplis de joie et d’Esprit Saint. Joie et Esprit sont des caractéristiques de l’écriture de Luc.