L'appel décisif des catéchumènes

Un événement diocésain relativement méconnu alors que...

Remise de l écharpe de carême Remise de l écharpe de carême  « Il y avait devant moi à la célébration les parrain et marraine d’un catéchumène qui n'arrêtaient pas de dire : ‘C'est incroyable de voir cela !...Jamais on aurait pu penser que cette journée serait comme cela !’ »    Michèle, référente catéchuménat

 

   « Naïma a apprécié les échanges du matin où elle a pu partager avec 2 jeunes de 20 ans, donc très proches d’elle en âge. Merci de cette nouvelle expérience qui m'a personnellement enrichie. L'Esprit souffle quand on ne s'y attend pas. »   Séverine, accompagnatrice

 

   Oui, un moment fort de notre vie diocésaine que de voir les 56 adultes se préparant à recevoir les 3 sacrements d’initiation chrétienne (baptême, confirmation, eucharistie), les  22 adultes se préparant à la confirmation et l’eucharistie, les 44 adultes se préparant à recevoir la confirmation, leurs accompagnateurs, des membres de leur famille, des parrains et marraines, des membres de la communauté paroissiale… soient environ 350 personnes ainsi rassemblées autour de Monseigneur Jaeger ce 1er dimanche de carême pour vivre ce temps communautaire si important dans le cheminement des catéchumènes...

 

   Accueillis avec empressement de bon matin au lycée Jean Bosco, par une équipe de bénévoles de la paroisse de Guînes, durant le reste de la matinée, le temps de partage en petits groupes à partir de l’Evangile des tentations en Mt 4,1-11a fait ressortir ce que vivent aujourd’hui les adultes qui demandent à découvrir la foi chrétienne et les questions qu’ils se posent :

 

  • Les déserts qui s’imposent : le manque d’amour, l’individualisme, le handicap, l’indifférence, la perte de repères qui peuvent provoquer des solitudes et des vulnérabilités.

Les isolements : par manque de liens avec une communauté paroissiale où autres, au sein du travail, du couple, de la famille, par une situation de chômage et un manque de projet.

Le temps de désert nécessaire aussi au ressourcement pour garder le bon chemin, retrouver l’essentiel, une authenticité dans la société actuelle où l’on « joue souvent un rôle ».

 

  • Les faims d’aujourd’hui : faim de simplicité, de sérénité, de relations, d’écoute attentive et de compréhension, faim de spiritualité, d’espérance, d’apprendre, de comprendre. Certains expriment leur recherche d’un secours en Dieu, pour leur donner la force de se défendre, de se reconstruire, de retrouver l’harmonie.

Ce qui comble ces faims : Les petites choses du quotidien, un sourire, un bonjour, un compliment, les rencontres, voir Jésus, présent dans l’autre, l’Amour de nos frères et sœurs qui sont dans le besoin, rendre visite aux personnes en difficulté, partager, la Parole de Dieu qui apaise, nourrit et guide, la prière, la messe, un pèlerinage, les temps forts.

 

  • Etre fils de Dieu : une assurance tout risque, une assurance vie ?…Pour moi, aujourd’hui, c’est : pouvoir faire confiance en un Père qui prend soin de nous, qui me reconnait dans ma dignité ; avec Lui accepter l’épreuve, trouver une force nouvelle, combattre et sortir vainqueur : C’est une assurance Vie avec un grand V, parce que vient la Résurrection après l’épreuve, n’être pas seul, faire partie d’une famille où on est tous frères

 

  • Les lumières que Dieu met sur ma route : les amis, nos enfants, être ouvert sur le monde, l’abbé Léonce qui m’a appelé et fait confiance pour animer la chorale, la rencontre avec Monika qui m’a mise sur le chemin de Dieu, en tant qu’accompagnateurs : les catéchumènes accompagnés, un sourire, la Parole de Dieu nous guide et nous touche, les homélies de la messe (d’où l’importance d’une bonne préparation !), une journée comme aujourd’hui.

 

  • Les dieux que je suis tenté d’adorer aujourd’hui : l’apparence, la réussite sociale pour avoir de l’argent, le pouvoir, les addictions (consommation, sexe, téléphones portables…), l’individualisme et l’égoïsme, s’adorer soi-même

 

  • Ce à quoi m’invite suivre Jésus, écouter la parole de Dieu aujourd’hui : mieux se comporter, faire que nos actes correspondent à nos paroles, respecter ce qui est « bon et bien », aider son prochain, faire le tri pour revenir à l’essentiel, se remettre en question : se tempérer, refuser colère, rancœur, amertume, approfondir ma foi

 

Avec simplicité, proximité, et parfois une pointe d’humour, Mgr Jaeger a ensuite répondu à quelques questions :

 

  •  « Est-on fils ou fille de Dieu avant le baptême ? »

Prenons l’exemple de parents : avant même de concevoir un enfant, ils en ont le désir et l’aiment déjà. Comme la naissance de l’enfant concrétise le lien filial, le baptême nous fait naître de manière plus significative à la dimension de fils ou fille de Dieu.

Mais toute personne est dans le cœur de Dieu et attendu par Lui bien avant que l’on puisse répondre à son amour : ce qui fait que les migrants, les étrangers, les exclus… tous nous sommes enfants deDieu !

 

  • Au fond, qu’est-ce que la foi ?

La foi ressemble à une rencontre amoureuse. Ce « je t’aime » a besoin de se traduire dans des signes. Nous n’avons pas de preuve, mais notre cœur est touché. La foi est quelque chose qui me dépasse, qui est plus grand que moi. C’est un mystère ! La foi en cet amour que l’on me porte transforme ma vie. C’est crédible parce que toute la vie de Jésus a transformé la vie des personnes même si jamais vous ne prouverez qu’Il est ressuscité !

 

  • Croire en qui, en quoi ?

Nous croyons en Dieu, Père, Fils, Esprit. Il n’y a pas de preuves concrètes qu’Il nous aime mais des signes qu’il nous faut reconnaître.

Nous pouvons croire en la JOIE de l’EVANGILE comme nous y invite le pape François... Vous pouvez être gênés par l’accueil des communautés chrétiennes et l’administration de l’Eglise est souvent lourde, c’est vrai… Nous attendons tous d’être accueillis plus amicalement et l’Eglise devrait accueillir plus chaleureusement. mais elle est constituée d’hommes et de femmes avec des défauts humains… Nous sommes au service de Jésus, de l’Evangile, nous sommes des témoins, il faut que ça se voit !

 

  • Dieu est-il plus proche dans le désert ?

On peut avoir besoin d’aller dans le désert mais il y a aussi des déserts que l’on ne choisit pas. Mais nous y sommes toujours à deux : Dieu est toujours avec nous.

 

  • Nous sommes dans un monde qui s’isole de plus en plus… Qu’est-ce qui fait que nous soyons aussi nombreux à demander le baptême ou un autre sacrement aujourd’hui ?

C’est avant tout grâce à la rencontre de ce « quelqu’un » qui s’est fait connaître et transforme votre vie. Que vous soyez aussi nombreux est un beau Mystère qui nous rend heureux !

 

Geneviève, Annick, Hélène

Article publié par Catéchuménat - Hélène • Publié • 8529 visites