Devoirs de vacances

L'Evangile en vacances

De la capitale vers la côte De la capitale vers la côte  

 

 

Voici revenu le temps de l’été, où les humains se jettent par millions sur les routes et s’éparpillent à la recherche d’un temps autre libéré des problèmes du quotidien.

 

 

Pour les enfants et les jeunes, on aura emporté dans la valise un livre de révision… Pourquoi les adultes n’en feraient-ils pas autant ?

 

Ci-dessous, deux parties, l’une invitation à la créativité, l’autre, document de lecture : « les gens de la rue », à partir d'un document pontifical.

 

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Première partie, créativité

 

Exerice 1 : Un jour Jésus décida de quitter la capitale pour rejoindre la côte. Il prit avec Lui Pierre, Jacques et Jean et monta dans sa voiture. Il pouvait prendre l’A1, la route habituelle, mais il fit un détour par le 9.3. (La Courneuve). Il y avait là beaucoup d’étrangers et de gens désœuvrés.  Ecrivez la suite en vous inspirant de Matthieu ch. 20, 1-16, ou Jean Ch.4

 

Exercice 2.

Un peu plus tard, sur l’autoroute vers la Côte d’Opale, voici qu’ils aperçoivent au bord de la route deux piétons. C’étaient visiblement des étrangers cherchant à gagner le port pour quitter le pays… Ecrivez la suite en vous inspirant de Luc, 10, 30-37, ou encore de Matthieu 25, 31-46

 

Exercice 3.

Ils arrivent en vue de la grande ville. C’était jour de grande procession. Jésus et ses disciples s’étaient placés devant l’édifice religieux. La toiture venait d’être rénovée et les murs ravalés. La façade brillait de tous ses éclats et forçait l’admiration des disciples. Imaginez la suite à partir de Matthieu 24, 1-14.

Un peu plus tard, voyant la foule qui entrait dans le Temple pour voir la barque, ils étaient étonnés de ce que les gens mettaient dans le tronc. Survint une femme, fille de gitans, leur regard se porta sur elle, et ils disaient à Jésus… Imaginez le dialogue à l’aide de Marc 12, 38-44

 

Exercice 4

Ils arrivèrent dans un lieu où étaient rassemblés de nombreux paralysés, handicapés, blessés de la vie et de la route. Auprès d’eux se trouvaient de nombreux amis et soignants. Certains souhaitaient la mort. Jésus leur dit… Imaginez la suite à partir de Jean 5, 1-15

 

Coupole de la basilique Cathédrale de Boulogne sur mer  
Coupole de la basilique
Coupole de la basilique
 

 

Deuxième partie. Document à lire : les gens de la rue.

Conseil pontifical pour la pastorale des migrants

 

Le 19 juin le Cardinal Renato Martino, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, et Mgr.Agostino Marchetto, secrétaire du dicastère, ont présenté un document intitulé « Orientations pour la pastorale de la route ». Y sont traités quatre sujets pastoraux ayant rapport avec les gens de la rue : la pastorale pour les usagers de la route, la pastorale pour la libération des femmes de la rue, la pastorale pour les enfants de la rue, la pastorale pour les sans domicile fixe.

 

La circulation routière

Pour l’Eglise catholique, la route n’est pas seulement un moyen de communication, elle est un lieu où l’on vit, qu’elle ne soit pas un lieu où l’on meurt. La rue serait-elle devenue l’enfer du monde moderne ? On comprend donc l’insistance du Vatican à souhaiter une pédagogie pour une culture de vie. Hélas la route est devenue un lieu de domination, d’ostentation personnelle, un lieu où se développent impolitesses, gestes vulgaires, imprécations, jurons et autres expressions qui n’ont rien à voir avec la fraternité ! C’est aussi un lieu de puissance, de violence, d’égoïsme, d’homicide…

Voici donc les dix commandements de la route.

 

1. Tu ne tueras pas.

2. Que la route soit pour toi un instrument de communion entre les personnes, et non de dommage mortel.

3. Que la courtoisie, la correction et la prudence t’aident à faire face aux imprévus.

4. Sois charitable et aide le prochain dans le besoin, particulièrement s’il est victime d’un accident.

5. Que l’automobile ne soit pas pour toi un instrument de pouvoir, de domination et une occasion de péché.

6. Persuade avec charité les jeunes et les moins jeunes de ne pas conduire quand ils ne sont pas en état de le faire.

7. Soutiens les familles des victimes des accidents.

8. Favorise au moment opportun la rencontre entre la victime et l’automobiliste coupable, afin qu’ils puissent vivre l’expérience libératrice du pardon.

9. Sur la route, protège le plus faible.

10. Sens-toi toi-même responsable vis-à-vis des autres.

 

La rue et la prostitution

Mais la rue est aussi de lieu de la prostitution, lieu d’esclavage sexuel. Mgr Marcetto commente ainsi la situation faite aux femmes de la rue et de la prostitution : "L'Eglise a la responsabilité pastorale de défendre et promouvoir la dignité des personnes exploitées par la prostitution, de travailler à leur libération au moyen d'un appui économique, éducatif et formatif". L’Eglise dénonce "les injustices et les violences faites aux femmes de la rue et invite les honnêtes gens à s'engager dans la défense de leur dignité...en mettant fin à leur esclavage". Mgr Marcetto reconnait le rôle de la communauté internationale et des ONG pour agir sur ces situations de violences.

 

Les enfants de la rue

Nous, en France nous sentons sans doute moins concernés par “les enfants de la rue”. Ils seraient environ cent cinquante millions de par le monde. Ce phénomène est notamment favorisé par la désagrégation du cadre familial, l'émigration qui déracine et désoriente, tout cela associé à la pauvreté ou à la misère. "Afin que les enfants aient un avenir, il faut d'abord leur donner confiance en eux-mêmes, qu'ils s'estiment et soient dignes...pour que naisse en eux de désir d'étudier...de bâtir sans plus dépendre d'autrui, d'avoir des projets de vie dignes et gratifiants". Il faut également passer d'une pastorale passive à une pastorale active, rencontrer ces jeunes là où ils vivent, dans les rues dégradées de nos métropoles".

 

SDF, migrants et gens du voyage

Autres personnes à la rue, sur lesquels les médias de chez nous portaient attention aux mois de décembre et janvier : les sans domicile fixe. Le document pontifical interroge sur la manière dont nous nous défions d’eux, SDF, réfugiés, roms ou gitans qui errent dans les rues. « Le fait d'être sans foyer fait qu'on est en présence de personnes sans voix ni nom, qui perdent rapidement leurs droits et qui, incapables de se défendre, ne trouvent pas le moyen de redresser leur situation... Si elles sont souvent insuffisantes les solutions pastorales ne manquent pas...de la part des paroisses, organisations catholiques, mouvements ecclésiaux et nouvelles communautés. Qui va à la rencontre de ces frères et sœurs dans le besoin constituent un réseau d'amitié et d'aide riche de solidarités". Eux aussi ont droit d’entendre la Parole de Jésus et de ressentir en leur chair l’amour Dieu manifesté à tous les hommes à commencer par les derniers.

E.H.

 

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 8330 visites