Poème

Un poème sur la rivière LA CLARENCE

 

Eglise de Camblain

 
 
CLARENCE

 

Tu jaillis de la Terre, limpide et transparente

Oh ! ma claire rivière, ma belle serpentante

Jeune primesautière, tu vas par les villages,

Te coulant dans un lit pour le marivaudage

Pareille à la harpe de David le grand Roi.

Tes sons mélodieux nous tiennent en émoi.

Te voilà sous un pont que les enfants traversent.

Tu accueilles vaillamment le doux flot des averses,

De courbes en méandres, tu cours infiniment.

Sous les rayons vermeils, c’est un enchantement.

La truite et le brochet plongent avec délices

Défiant la pêcheur quand la canne s’y glisse.

Hier encor tu te prêtais, docile, aux joyeux tournoiements

De ce beau carrousel, qui produit le froment.

Et pourtant, un matin, quel sort maléfique

Nous l’a-t-elle changée en serpent diabolique ?

Déjà, dès l’aube, cette soudaine cruelle

Grondait bizarrement, non, ce n’était plus elle

Comme l’hydre mythique, vomissant sa fureur,

Elle bondit rageante, suscitant la stupeur

D’une force inouïe, traînant sur son passage

Toute une boue putride et causant maints ravages

Aujourd’hui, apaisée, tu sembles bien contrite

Peut-on te pardonner ? Quelle sera ta conduite ?       

 

          Josette Basuyaux

 

 

 

 

 

 

 

 

(*)   La Clarence prend sa source entre Sachin et Pernes. Quand elle entre sur le territoire de notre paroisse elle atteint Camblain. dont on reconnaît ici l’église. On se croirait ramenés à cette période d’avant la création des puits de Mines, lorsque la Clarence méritait de porter son nom  Depuis la récession elle a retrouvé ses eaux claires qui pendant 150 ans ont transporté les poussières des lavoirs. Sans aucune nostalgie nous rappelons cette histoire en invoquant Marie sous le vocable de Notre Dame de la Clarence  C’était la volonté de nos communautés de ne pas oublier le passé. des Mines  Et c’est notre droit d’avoir inventé ce vocable , « à cause d’un tout petit mot Fiat , Oui qu’elle a prononcé… disponible au projet de Dieu »