Assises de la confirmation

pour vivre l'animation vers la confirmation

Assises de la confirmation Assises de la confirmation   Mgr Jaeger avait fixé un premier rendez-vous pour le diocèse avec les assises de la confirmation. Plus de 120 animateurs ont participé à cette journée.


Dans la matinée, Après un temps d’accueil, dix témoins ont présenté des cheminement vers la confirmation : divers et étonnants. Qu’il s’agisse de jeunes de 5éme, de lycéens de l’enseignement public ou privé, de personnes handicapées ou de propositions faites à tous les fiancés se préparant aux mariages, tous ces témoignages ont retenus l’attention de l’assemblée. On y découvrait une diversité des propositions, des pédagogies et des cheminements ; une diversité de l’environnement : en paroisse, en doyenné, en mouvement, en collège, au lycée, à des jeunes ou des adultes. Les mises en route vers la confirmation sont tout autant le résultat de propositions régulières que le fruit d’une demande particulière qui ouvre un chemin.

 

Parmi les points d’attention, les témoins ont relevé l’importance :

  • - des liens pastoraux pour la proposition du sacrement de la Confirmation
  • - de proposer des parcours adaptés pour rejoindre les personnes
  • - que ce soit une affaire d’équipe et qu’il revient à tous de le proposer
  • - que le cheminement permet de relire sa vie et de relier sa vie à celle des autres

 

Parmi les fruits déjà perçus, les témoins ont parlé de la joie et de l’approfondissement de la foi pour les confirmands comme pour les accompagnateurs. La célébration du sacrement souvent d’interroger et de rejoindre les personnes qui ne sont pas confirmées.

En début d’après midi c’est Philippe Barras a présenté la place de la confirmation dans l’Eglise et au sein de la société actuelle, comment la célébration du sacrement permet d’aller au cœur du mystère de la foi.

 

Mgr Jaeger a conclu la journée en souhaitant que tous ces partages éveillent des désirs, des intentions. Au vu de cette journée, il est évident qu’on ne peut plus penser l’évangélisation et la sacramentalisation de façon homogène.

Le prochain rendez-vous diocésain « Faites des disciples » est fixé au 10-10-10 où sera ratifiée pour le diocèse la nouvelle orientation de la catéchèse.

 

L’intervention de Philippe Barras


Philipe Barras, responsable du CIPAC (centre interdiocésain de formation pastorale et catéchétique) présentait la place de la confirmation dans l’Eglise et dans la société.

 

Dans un premier temps il évoque la nécessité de mettre à jour nos connaissances et nos images pour comprendre ce qu’est l’Eglise et la confirmation qu’elle propose. C’est le Christ qui vient à notre rencontre. Tel est le don de Dieu, le cadeau que Dieu nous fait. Ceci est vrai pour les trois sacrements de l’initiation chrétienne : le baptême, la confirmation, l’eucharistie. Ceci devrait être Bonne Nouvelle pour tous. L’Eglise, dans sa mission, se présente elle-même comme sacrement, c’est-à-dire comme moyen et réalisation de l’union à Dieu et de l’unité du genre humain (Lumen Gentium 1). Hélas, bien des images et représentations habitent notre mémoire et défigurent et l’Eglise, et l’Esprit-saint et la vie de baptisé au cœur du monde. Même le mot mystère mérite d’être mieux compris.

 

Philippe Barras précise alors comment la confirmation aide le croyant à aller au cœur du mystère de la foi La confirmation est l’occasion d’une mise en valeur (en œuvre) de la dimension ecclésiale de la vie de baptisé. Pâques (plongés en Christ) ne peut être séparé de Pentecôte (envoyés aux nations). La fréquentation de la liturgie peut nous aider en ce sens. La confirmation marque la croissance en vie et en liberté chrétienne. Si elle est donnée à quelques-uns, tous en bénéficient. Elle est proposition à tout homme du salut en Jésus-Christ. Sans doute y aurait-il à développer ce qu’est le salut et le service de l’unité entre les humains.


Dans un troisième temps, l’intervenant signale les proposition et pistes d’action pour aujourd’hui. Il faut des initiatives nouvelles, mais elles doivent s’appuyer sur la longue Tradition de l’Eglise. Les propositions doivent aussi être relues et exercer son discernement. Les initiatives et la réflexion ne peuvent se faire qu’en Eglise (paroisse et diocèse). Le travail pastoral suppose que l’on prenne le temps d’approfondir sa propre foi, que l’on cherche les langages, vocabulaires et signes les plus aptes à rendre compte de l’espérance qui nous habite (1 Pierre 3,15). Enfin, pour proposer avec audace, est nécessaire une écoute profonde du monde, de la vie des hommes, femmes, jeunes… pas seulement de nos convictions.

 

S’il fallait résumer en quelques mots la perspective de notre action :

discernement, ressourcement et approfondissement de notre relation au Christ et aux frères.

 

 

Il est grand le mystère de la foi… le mot mystère évoque trop de choses diverses, dans les têtes de chacun. Les évêques de France ont choisi de le présenter ainsi : « Le mystère concerne avant tout l’initiative gratuite que Dieu a prise de se révéler aux hommes pour établir avec eux une alliance indéfectible. Cf. Psaume 8 : qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, que tu en prennes souci ? » “Proposer la foi”, 1996, p.46

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 6813 visites