Bruits du monde... Précarité

Echo dans une équipe de précarité doyenné

Exemples de précarité

 

Carvin église st-Martin Carvin église st-Martin   “Ecouter les bruits du monde” était une des propositions faites par l’équipe de préparation du 10.10.10. Une équipe précarité-solidarité de doyenné de Hénin-Carvin a pris le temps d’entendre et de dire ce que vivaient les personnes rencontrées au quotidien. Il semble difficile d’annoncer l’évangile si l’on ne commence pas par se rendre proche des gens, comme l’a fait le Christ. La seconde partie du témoignage, qui n’est pas reprise ici portait sur ‘Que faisons-nous ?’.
 

  • - Une jeune mère de 3 enfants vit dans une maison insalubre (humidité), un de ses enfants souffre d'asthme.
     
  • - Une dame d'une cinquantaine d'années a perdu son mari, dans des circonstances pénibles et assez rapidement. Elle n'a pas assez d'argent pour payer l'hôpital ni les funérailles de son mari.
     
  • - Une jeune dame seule, qui « croule» sous les dettes, a honte. Elle a tellement honte envers ses deux enfants, qu'elle tombe dans l'anorexie et doit se faire hospitaliser. De plus, elle vit dans une maison insalubre avec un loyer élevé.
     
  • - Un jeune couple qui ne mange pas à leur faim. Lui est au chômage, elle est encore à l'école, 20 ans. Le jeune homme se prive de manger pour le donner à sa compagne.
     
  • - Un Monsieur a honte mais vient nous voir quand même, il a faim. Il paye toutes ses dettes au détriment de la nourriture. Il mangera des croquettes pour chat pour se nourrir quelques temps.
     
  • - Une jeune femme en détresse avec un bébé, elle est dépressive car elle n'a pas de quoi offrir à manger à ce petit être. Elle n'a pas d'argent, elle est divorcée mais son ancien mari ne lui paie pas de pension alimentaire; de plus, elle ne travaille pas.
     
  • - Une jeune dame n'arrive plus à payer le chauffage; sa facture est énorme, elle demande de l'aide. Elle nous dit que cette année ses enfants n'auront pas de Noël. Elle n'a pas de quoi acheter des jouets, malheureusement.
     
  • - Un fils tente de sauver son père. En effet, celui-ci est au bord du gouffre, depuis son divorce, le papa se laisse aller. Il ne gère plus rien. On lui coupe le gaz, l'électricité. Les huissiers vont chez lui. Cet homme n'a plus d'argent pour payer du bois pour sa cheminée. Nous sommes en plein hivers; malheureusement il est tombé dans l'alcoolisme.
     
  • - Une dame assez âgée qui n'a plus de quoi s'acheter un pain. On lui a volé sa carte bancaire, son argent, ses papiers. Elle est malade et en grande détresse. Elle vient de perdre son mari; de plus, elle est seule. Elle fait donc la manche pour manger quelque chose.
     
  • - Une jeune femme « croule» sous les dettes, 4 enfants, son concubin l'a frappait. Elle a perdu son bébé enceinte de 2 mois. Elle ne peut plus payer ni son eau, ni son loyer. De plus, elle nous dit qu'elle est malade. Elle se retrouve dans une grande solitude.
     
  • - Une jeune femme enceinte, avec un bébé à charge; son mari vient de la quitter. Elle se retrouve seule pour payer les dettes. Plus d'argent pour payer les couches et le lait du bébé et vivre décemment sa grossesse, sans angoisses. Sa sœur l'aide parfois.
     
  • - Une dame qui ne sait pas gérer, a des difficultés à payer ses factures avec 2 enfants à charge, elle se remet d'une dépression. Elle est divorcée. Par contre, elle doit faire un dossier de surendettement. Cette dame est tombée dans le tourbillon des dettes.
     
  • - Une jeune femme malade qui fait des séjours à l'hôpital et qui est seule dans la vie, même du côté de la famille. Elle vient rompre sa solitude le mardi après-midi à «l'accueil-écoute », elle boit du café et discute avec les autres membres. Parfois sourit ou encore rigole. L'espace d'un après-midi, cette dame oublie cette foutue maladie. Elle revient tous les mardis nous voir sans exception!
     
  • - Un homme d'une cinquantaine d'années, divorcé, éloigné des enfants, à la recherche d'un emploi qui broie du noir et qui ne parvient pas à trouver du positif dans la vie.
     

Que faisons-nous?
 

 

  • - Nous les écoutons, nous faisons un «travail de psy », centré sur l'écoute active. Ces gens se déchargent de leurs problèmes, ils trouvent enfin des personnes qui savent prendre le temps de les écouter autour d'un café et un petit gâteau.
     
  • - Il Y a des parcelles de jardin pour occuper et redonner un peu le goût de faire quelque chose. Un but dans la vie, un petit coup de pouce. Etre fier de rapporter ses propres légumes à la maison. Parmi ces parcelles se lient des conversations entre les jardiniers. Ils causent, se donnent des conseils, et oublient pour un moment leurs problèmes.
     
  • Et surtout s'entraide, c'est important. La communication, c'est primordial!
     
  • - Pour les dames dépressives ou qui n'ont pas le temps de s'occuper d'elles. Des soins esthétiques existent au local, soins du visage, manucure, lavage et brushing des cheveux. Un moment de détente où le temps s'arrête pour oublier ses problèmes. Des conversations vont alors naître, et le fait de discuter fait du bien à
  • ces personnes «elles vident leur sac ». Et puis c'est un moment de rire parfois et d'humour aussi!
     
  • - On donne des chèques services pour couvrir les besoins alimentaires urgents. Des chèques qui valent 10 euros l'un, on va parfois jusqu'à 40 euros. Cela dépend du nombre de personnes qui vivent dans la famille et qu'il faut aider!
     
  • - On fait des aides sur factures: on aide les gens à payer une partie de leurs factures, eau, gaz, électricité, funérailles, bois de chauffage, loyer. Une certaine somme est versée afin d'aider les personnes dans le besoin. Les dossiers passent en commission.
     
  • - On dirige les gens vers les autres associations: Secours populaire, Restos de cœur, Sait- Vincent-de Paul, Épicerie solidaire (pacte 62) . Pour des aides vestimentaires, alimentaires.
     
  • Pour que les gens sachent que d'autres associations existent, qu'il y a plusieurs moyens de s'en sortir!