D’amour et d’eau fraiche… d’argent aussi
Conférence de presse des évêques, denier 2011
Mgr Garnier, Mgr Ulrich, Mgr Jaeger La conférence de presse des évêques de la province, le 16 mars, a permis aux trois évêques de rappeler l’importance du denier de l’Eglise : ce n’est pas un simple don parmi d’autres dons, c’est la cotisation annuelle que versent les membres de l’Eglise catholique pour qu’elle puisse donner aux prêtres et salariés d’Eglise les moyens d’existence pour leur service
Beaucoup de chrétiens participent d’une manière ou d’une autre au financement des œuvres religieuses. Les occasions et les sollicitations ne manquent pas qui encouragent à verser quelques deniers. Quand les familles additionnent leurs dons au fil d’une année, cela fait une somme importante. Il y a bien sûr les moments particuliers, pour un baptême, un mariage, pour les funérailles d’un parent. à l’occasion d’un pèlerinage, ou pour un anniversaire : “on donne à l’Eglise”. Les évêques ne peuvent que se réjouir de ces gestes de générosité, qui sont comme autant de petites sources qui alimentent la vi de l’Eglise. Cet argent ne va pas au prêtre ni à l’animateur en pastorale comme le pensent certains. Bien des dons sont aussi versés pour la solidarité (Secours catholique, CCFD, Haïti, immigrés et gens en grande précarité, etc.). Ces dons vont directement aux personnes et associations concernées. Dans ces tous ces cas, le diocèse ne perçoit rien, rien ne revient aux prêtres, précisait Mgr Jaeger, lors de la conférence de presse.
Il est donc normal de se demander quelle part de cotisation les baptisés versent régulièrement, pour que le diocèse puisse assurer la mission qui lui est confié, en particulier en assurant les moyens d’existence aux prêtres, des animateurs pastoraux, aux secrétariats, en assurant aussi les formations nécessaires aux laïcs, salariés et bénévoles au service de l’Eglise. C’est pour cela que chaque année est rappelée la nécessité de donner au denier de l’Eglise. A la demande des trois diocèses, la société Altériade a proposé pour chaque paroisse un CD d’explications pour toutes les personnes ayant une responsabilité économique ou pastorale. Ainsi il revient aux paroisses de faire passer les informations nécessaires. Ce n’est pas seulement de porter et recueillir les enveloppes, tache bien souvent ingrate..
Qui permet à l’Eglise de vivre ?
Mr Benoît Scache économe diocésain ArradBeaucoup de catholiques, soit ne se posent pas cette question, soit y apportent de fausses réponses en pensant par exemple que l’Eglise est subventionnée par le Vatican ou par l’Etat ou par quelques opérations financières.
La vérité est bien loin de ces idées reçues. L’essentiel des ressources pour les traitements ou salaires des personnels d’Eglise provient aux trois-quarts de la collecte du Denier de l’Eglise. Tous les catholiques, pratiquants réguliers ou occasionnels, sont donc invités à participer et à manifester ainsi leur attachement à l’Eglise catholique et à sa mission. Le souhait des évêques est de développer cette “cotisation” financière annuelle de chaque baptisé, demandant à chacun de dépasser la seule offrande occasionnelle quand on a besoin de l’Eglise.
Pour assurer la continuité du denier, les évêques comptent sur l’effort des contributeurs actuels à en informer leurs enfants et leurs proches. “Le denier, une bonne idée à partager !” pourrait être un mot de passe entre générations anciennes habituées au denier, et nouvelles générations qui en ignore presque tout. Cela passe aussi par la responsabilité des responsables de mouvements et services de signaler dans leurs propres réseaux cet impérieux besoin… Même 10 euros versés chaque année, est une manière de signifier et garder en si le souci de la présence de l’Eglise quand j’en ai besoin, et quand d’autres en ont besoin. Mais au-delà du besoin d’une présence d’Eglise pour soi, chacun est appelé à communiquer l’Evangile Bonne Nouvelle pour tous. Cela suppose qu’on en prenne les moyens, qu’on s’en donne les moyens.
Les évêques ont conclu la conférence de presse en remerciant les nombreux chré tiens qui selon leurs moyens, favorisent l’annonce de l’Evangile et soutiennent la vie de l’Eglise locale. Si le carême commence avec la Parole de Jésus : “l’homme ne vit pas seulement de pain”, il faut retenir qu’elle vit aussi de pain, et donc de financement. Qui permet à l’Eglise de vivre ? Nous !
Abbé Emile Hennart
Vous pouvez adresser vos dons directement au Diocèse d’Arras • 103 rue d’Amiens • BP 1016 • 62008 Arras Cedex (chèque à l’ordre de l’Association Diocésaine d’Arras) ou à votre paroisse.
Vous pouvez aussi donner en ligne sur http://www.denierchti.fr
Voir aussi Eglise d’Arras n° 6-2011, du 18 mars p.20-21