Assemblée générale de l’Association diocésaine
Présentation des comptes et observations
Le nouvel économe d'Arras a présenté, pour la première fois depuis son arrivée, les comptes du diocèse pour l’année 2013. Etaient présents, outre Mgr Jaeger et Mme Sauvage, commissaire aux comptes, les doyens et les trésoriers de doyenné.
Dans sa conclusion Mgr s’est réjoui de voir les comptes équilibrés, “signe d’une bonne santé des finances diocésaines”. Equilibrés, certes, car “on a moins dépensé et comme les ressources ont aussi diminué”, la balance n’est pas déficitaire. Mgr a tenu à remercier les trésoriers présents mais aussi les nombreuses personnes bénévoles qui assurent dans les paroisses un service non négligeable.
Au-delà de ces paroles réconfortantes, les responsables n’ont pas caché que l’avenir devenait moins réjouissant. Cela apparaît dans la diminution des ressources lors des quêtes et de la collecte du denier. L’âge des donateurs explique partiellement la baisse, de même les effets de la crise économique. Il était aussi évoqué la diminution du nombre des prêtres et, par conséquent, la diminution du nombre des messes célébrées. Cela laisse entendre que la courbe des ressources sera en baisse constante.
Mgr faisait remarquer que bien des chrétiens restent fidèles à payer “à l’acte”, expression peu religieuse, mais qui est révélatrice aujourd’hui d’un principe commun au Nord de de la France, de financer l’Eglise davantage quand on demande une messe, ou un service cultuel (funérailles, mariages), mais moins par le souci de verser annuellement sa part pour que vive l’Eglise diocésaine. Verser une cotisation annuelle (ou mensuelle) par le denier n’est pas dans les habitudes chez nous. Le dépôt d’un legs n’est pas non plus institué à la différence d’autres diocèses comme Lyon ou Nice… (mais peut-être y a-t-il chez nous moins de personnes susceptibles de faire un legs). Il serait souhaitable de développer auprès des chrétiens le versement régulier par le denier, plutôt qu’occasionnellement pour un acte du culte.
Dans l’assemblée il a été souhaité que le Service donne aux paroisses les moyens de faire une présentation en paroisse, à l’occasion d’une assemblée générale par exemple. Cela permettrait à un plus grand nombre de saisir les enjeux de la gestion actuelle des finances du diocvèse.
Au cours de l’année, Mme Sauvage a visité une dizaine de doyennés pour évaluer la manière dont sont mises en œuvres les règles de tenue des comptes et autres activités comme l’embauche de salariés (souvent à temps très partiel) ou mises à disposition occasionnels de salles. Elle se réjouit des progrès accomplis. Pour les trésoriers locaux, il n’est jamais facile de voir se multiplier les contraintes, mais ces règles sont édictées au niveau de la France pour l’ensemble des gestions d’associations. Etre à deux pour compter l’argent des quêtes, veiller à la double signature des chèques, saisie informatique, au moins trimestrielle, des comptes de la paroisse ? Suppression des tenues de chèque par clocher, et des livrets d’épargne locaux ; chasse au gaspi en se référant davantage aux propositions diocésaines (groupements d’achat, centrale d’achat, visa du diocèse pour les grosses dépenses). Quelques postes sont déficitaires, en raison même de la mission de certaines activités, comme la catéchèse.
On peut donc se réjouir de la situation actuelle et de son équilibre, mais la courbe des charges augmente (en particulier pour les permanents salariés et les services) alors que les ressources, en particulier quêtes sont en baisse. L’équilibre actuel n’est donc que provisoire. Concernant la trésorerie affectée au patrimoine, elle est équilibrée, l’érosion des ressources étant compensée par une plus grande maîtrise des charges de fonctionnement. On trouvera sur le site sécurisé des finances du diocèse les documents, tableaux et cartes qui donnent le détail des interventions de cette soirée.
E.H.