Ordination presbytérale de Jérémy DEWIDEHEM
Pour le service du Christ et de l’Eglise,
par le don de l’Esprit-Saint,
l’imposition des mains et la prière de consécration,
Monseigneur Jean-Paul JAEGER
Evêque d’Arras, Boulogne et Saint-Omer
Ordonnera prêtre
Jérémy DEWIDEHEM
le dimanche 22 juin 2014 à 16h
en la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ
en la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption et Saint-Vaast d’ARRAS
Jérémy, sa famille,
son équipe d’accompagnement,
la paroisse Notre-Dame-en-Cité,
le diocèse d’Arras
vous invitent à partager leur joie et celle de l’Eglise
en participant à la
messe d’ordination
ou en vous y unissant par la prière.
Ordination presbytérale de Jérémy Dewidehem - Dimanche 22 juin 16h, en la cathédrale d’Arras
Jérémy Dewidehem, âgé de 30 ans, originaire de Bucquoy, a été ordonné diacre en septembre 2013 et deviendra membre du presbyterium par son ordination le 22juin. Aîné d’une famille ouvrière, il s’orientait vers l’enseignement : après un baccalauréat scientifique, il prépare et obtient une licence de mathématiques appliquées et sciences économiques… il se prépare alors au concours de professeur des écoles, pour l'enseignement catholique. Durant ces années, il développe les contacts avec les jeunes, obtient un BAFA et anime, plusieurs années durant, des colonies de vacances et des centres aérés. Une corde supplémentaire à son arc : la musique.
Alors que son rêve de devenir enseignant allait enfin se réaliser en 2006, une rencontre modifie son orientation. Lors d’un pèlerinage à Lourdes avec le diocèse d'Arras, au village des jeunes, il rencontre des jeunes prêtres et des séminaristes, heureux de leur état de vie, de leur ministère, de leur choix de suivre le Christ. Alors s’est éveillé l’appel du Seigneur. Il rejoint ensuite le grand séminaire de Lille.
Son insertion pastorale se fera à Arras, dans la paroisse Notre-Dame en Cité. Là, il accorde une place importante aux jeunes (aumônerie de groupes lycéens, d’étudiants ; servants d'autel). Il participe à la préparation d’événements comme les marches de jeunes, les pèlerinages à Taizé, les rencontres européennes, camps et JMJ. La paroisse l’oriente aussi vers la préparation des baptêmes. Un autre engagement important l’anime : le service des frères malades et handicapés, avec l'hospitalité diocésaine à l’occasion des pèlerinages à Lourdes, à l'image du Christ serviteur.
Dans l’homélie de l’ordination diaconale, Mgr Jaeger invitait à méditer l’évangile de Lazare et du riche, tous deux emportés au paradis. Mgr partait du constat de l’abîme qui se creuse entre les riches et les plus pauvres. Il rappelait alors que le Christ s’est fait l’un des pauvres, des déshérités. Mgr exhortait ensuite l’Eglise à s’ouvrir, à sortir de ses murs. Il reprenait les attitudes et déclarations du pape François. Enfin, Mgr Jaeger s’adressait en particulier à Jérémy pour que, dans sa foi, son action et sa prière, envoyé par l’Eglise il soit témoin du Christ et de son Evangile d’Amour pour les petits.
Espérer c'est croire en l’aventure de l’amour
Interview parue dans l’édition locale de Bonne Nouvelle Arras.
Jérémy, peux-tu nous dire ce qu'évoque le mot «espérance»?
L'espérance est l'une des trois vertus théologales, avec la foi et la charité. Cela signifie qu'elle a son origine en Dieu et que, pour nous, elle est le chemin (avec la foi et la charité) par lequel nous parvenons à Dieu. Elle est aussi une force, accordée par Dieu, que l'on peut développer et entretenir avec sa grâce, pour obtenir la vie en abondance. (Jn 10,10).
Y a-t-il une espérance typiquement chrétienne (par rapport aux espoirs ou espérances de monsieur tout le monde)?
L'espérance est cette force qui vient de Dieu, par laquelle l'homme désire louer Dieu, le servir et trouver en lui son accomplissement, c'est-à-dire, parvenir au vrai bonheur, qui est en Dieu. L'espérance chrétienne trouve sa source dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Elle est cette force qui nous fait vivre avec cette certitude que la vie est plus forte que la mort (qui n'aura jamais le dernier mot). L'espérance s'oppose à la crainte, qui provient d'un manque de confiance.
Quelle différence fais-tu entre espérance, espoir, aspiration, confiance, croyance, prévision, conviction?
Contrairement à l'espérance, les autres termes relèvent plus de l'ordre du sentiment.
L'espoir est le sentiment que ce qui est voulu peut être fait ou que les évènements vont tourner pour le meilleur, c'est sentir que quelque chose que l'on souhaite va arriver. L'aspiration est le fort désir de réaliser quelque chose. La confiance est le sentiment que l'on peut se fier à quelqu'un.
La croyance est le fait de croire, de se fier à quelque chose. La conviction, c'est une croyance ferme en quelque chose. La prévision nous fait anticiper l'avenir.
L'espérance n'est pas à l’opposé de la crainte et de la répulsion?
L'espérance s'oppose à la crainte, qui provient d'un manque de confiance, et à la répulsion, qui est un rejet de quelqu'un ou de quelque chose. Au contraire, espérer c'est avoir confiance, et accueillir notre quotidien et les autres, puisque notre regard se tourne au-delà de notre monde matérialiste, vers plus grand que nous.
Comment penses-tu pouvoir apporter cette espérance?
J'ai le désir de l'apporter en premier lieu par ma façon d'être et de vivre, en communiquant cette joie de la foi qui me fait vivre, mais surtout en l'annonçant (joie qui provient de ma foi en la résurrection, et de l'espérance que nous y serons associés).
«Espérer, c'est croire en l'aventure de l'amour, se fier aux hommes, faire le saut dans l'inconnu et s'en remettre entièrement à Dieu ». (Saint Augustin)
Propos recueillis par P. Caby pour Bonne Nouvelle – Arras