Palmes académiques pour Madame Marie-Nöelle Fourmy
L'enseignement catholique honoré par la disctinction
On peut vivre sans richesse… mais vivre sans tendresse, on ne le pourrait pas.
En présence de Monseigneur Jean-Paul Jaeger, Monsieur l’abbé Joseph Varlet, les directeurs diocésains de l’Enseignement catholique, Messieurs François Holland et Marcel Debove, Monsieur Jean-Bernard Courbois, ancien Directeur Diocésain, Monsieur Jean-Louis Goubet, président de l’UDOGEC 62, Madame Claudette Decroix-Têtu, présidente de l’APEL 62, tous les collaborateurs de la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique, ainsi que les membres de sa famille et ses nombreux amis, Madame Marie Noëlle Fourmy a reçu la médaille de chevalier dans l’ordre des Palmes académiques[1], le samedi 13 juin 2015.
Pour Marie-Noelle Fourmy, cette médaille est « une distinction du ministère de l’éducation nationale pour un parcours au sein de l’enseignement catholique, parcours auprès des jeunes et de leur famille, mais aussi un parcours spirituel ».
« L’école catholique ouverte à tous, par obligation légale ou par choix pastoral, est catholique non par son recrutement mais par les comportements que suscite son projet éducatif. Ces comportements sont la mise en acte de valeurs. Si un projet éducatif doit se référer aux valeurs de l’Evangile comme le dit le statut de l’Enseignement Catholique, il doit aussi se référer à un récit qui met en lien des hommes et des femmes ».
Avec l’équipe de la Pastorale du collège St Vincent de Baudimont Saint Charles d’Arras, elle nous invite à commencer cette matinée par des poèmes et des chants, sur le thème de l’amour et la tendresse.
« Si nous regardons autour de nous, les grandes figures de l’Eglise, nous trouvons de nombreux témoins. Toutefois nos jeunes font souvent référence à trois personnes universellement connues, Mère Teresa, l’abbé Pierre et Sœur Emmanuelle. Ce qui les caractérise, c’est la cohérence entre les paroles de l’Evangile et leurs actes. On doit reconnaitre les établissements catholiques à cette cohérence et ces valeurs».
« Tous les évènements de la vie devraient nous inviter à goûter aux joies les plus simples, parfois les plus belles, parce qu’elles sont éphémères et sans prétention. »
Plusieurs discours se sont ensuite succédé pour lui rendre hommage, sous la direction du maître de cérémonie, Monsieur Jean-Pierre Julien, chef d’établissement, du collège les Louez Dieu d’Anzin St Aubin.
Mgr Jean Paul Jaeger, qui tenait à être présent malgré son agenda chargé, s’est réjoui de cette nomination. Monseigneur a rappelé qu’il est rare, que des palmes académiques soient remises à une mère de famille.
« Les parents ont un rôle fondamental dans l’éducation de leur enfant, mais ils participent également, au sein de l’enseignement catholique, au fonctionnement de la communauté éducative d’un établissement scolaire ». Il a rappelé, qu’au fil des années, Marie-Noëlle Fourmy s’est toujours investie en prenant de nombreuses responsabilités, en partenariat avec les enseignants, les chefs d’établissement, et leurs collaborateurs.
Mgr Jaeger a beaucoup aimé, qu’à cette distinction républicaine vienne s’intégrer la dimension pastorale de l’Enseignement Catholique. « Aujourd’hui, c’est la république qui reconnait l’investissement de Marie-Noëlle au service de l’enseignement de notre pays, mais c’est aussi l’Eglise qui lui dit sa reconnaissance ».
« C’est donc une grande joie de partager cette reconnaissance commune à tous les parents qui s’engagent dans l’enseignement catholique. Nous avons grandement besoin d’eux pour la formation, la croissance humaine et spirituelle de leur propre enfant ».
Pour finir, Monseigneur a joint sa reconnaissance d’Evêque, à celle de Madame la Ministre de l’Education nationale.
Il a fait aussi le lien avec les trois personnes représentant les Géants de la Foi, évoqués pendant le temps de partage. Ce qui les anime, c’est bien la foi chrétienne. Malgré leurs fragilités et leurs doutes, la simplicité de leur vie, ils ont su mettre en actes les paroles du christ. Ce Christ, rencontré dans leur vie quotidienne, les a touchés, ce qui leurs a permis de trouver un chemin pour remplir leur mission auprès des plus petits. « C’est ce que nous essayons de vivre dans l’enseignement catholique ».
Puis Monsieur Jean-Bernard Courbois, ancien Directeur Diocésain, retiré de ses fonctions depuis 2012, a félicité chaleureusement Marie-Noëlle Fourmy pour son engagement, heureux de prendre la parole au nom de tout l’enseignement catholique.
« Ce n’est pas un hasard qu’elle soit mise à l’honneur aujourd’hui. Son engagement infatigable, son abnégation, son bénévolat enrichi de son intégrité, de son honnêteté, de sa franchise, de sa sincérité, ont contribués à servir l’Enseignement catholique ». « Pas un hasard, mais le fruit d’une éducation qu’avec Yves, son mari, ils ont su transmettre par l’exemple, ses trois enfants sont respectivement, pour le premier, Directeur de la plus grande école privée du Pas de Calais, Sainte Thérèse de Lens, le second, Professeur, et le dernier a travaillé à ASIA-APLON. C’est probablement une illustration de la formule qui est chère à Marie-Noëlle: « La considération de l’autre est une valeur importante, voire essentielle de l’Enseignement Catholique », dont par ailleurs, elle partage et soutient toutes les valeurs ».
Monsieur Jean-Bernard Courbois a rappelé que son engagement, au niveau du diocèse ne datait pas d’hier.
« Marie Noëlle ne fait pas de la figuration là où elle passe, sa bonne connaissance du réseau, sa volonté de promouvoir l’Enseignement catholique dans le respect des personnes, sa participation à la pastorale d’établissement, fait d’elle une voix importante et reconnue ».
« Aujourd’hui, Marie Noëlle, participe toujours aux Maisons d’ Evangile et à la Pastorale du Collège Saint Vincent. »
Puis, ce fut le tour de M. l’abbé Joseph Varlet, ancien chef d'établissement du lycée Baudimont Saint Charles d'Arras qui a accepté avec grande joie d’être le parrain de Marie-Noëlle pour cette remise de palmes.
Depuis 1995, leurs chemins se sont croisés. Il a pu apprécier comme beaucoup, son engagement tout au long de son parcours familial et professionnel. Il a rappelé que son groupe d’amis a rendu grâce au Seigneur pour toute une existence consacrée bien sûr à sa famille, mais aussi aux jeunes dans les différents établissements.
Parcours impressionnant, présidente de l’APEL, à l’école Sainte Croix Saint-Jean Baptiste, elle fait ses premières armes de militante pour défendre l’Enseignement Catholique. En 1995, avec son dernier fils, elle arrive au collège les Louez Dieu. Elle participe aux heures de soutien lecture, au BDI, à la création de la première UPI (Unité Pédagogique d’insertion). Forte de ses convictions, elle témoigne de sa foi auprès des jeunes, les aide à approfondir la leur, à vivre la rencontre, le vivre ensemble, le partage et la fraternité.
En 1999, elle arrive au lycée Baudimont Saint Charles, Présidente de l’APEL, s’investit au BDI, au Point Ecoute, afin d’aider les jeunes en difficultés. Membres de droit de l’OGEC, puis administratrice de 2003 à 2013, elle participe au conseil d’Etablissement.
Mais l’animation de groupes de jeunes reste son souci principal. Elle participe aux temps forts, à la préparation au baptême, à la profession de foi, à la confirmation. Que de temps… d’énergie, que de disponibilités et de générosité, mais aussi d’amitiés partagées en toute simplicité.
Elle lutte contre la disparition des 4eme et 3eme technologiques en Lycée Professionnel, comme en témoigne l’article qu’elle a rédigé pour le journal La Croix du Nord. Sa conclusion : « Pourquoi supprimer ce qui fonctionne bien ? ».
Pour Marie-Noëlle Fourmy tout ça est naturel !
Lors de son départ du Lycée Baudimont, l’abbé Joseph Varlet s’est posé la question : « qu’y-a-t-il d’extraordinaire dans la vie d’un éducateur ? C’est peut-être qu’il ait gardé intacte sa passion d’éduquer et que cette passion ai été contagieuse. « Pour cette passion d’éduquer qui vous anime, nous vous disons notre reconnaissance ».
Puis au nom de Madame la Ministre de l’éducation, l’abbé lui a remis la médaille, devant une assemblée heureuse, sous de longs applaudissements chaleureux.
Marie-Noëlle Fourmy a ensuite remercié toutes les personnes présentes par un beau discours, empreint de chaleur et d’amitié.
Alicia LIEVEN
[1] Les Palmes Académiques, instituées sous cette dénomination par Napoléon Ier pour honorer les membres de l’Université, remontent à 1808. Seule la Légion d’Honneur, créée quatre ans auparavant, compte une ancienneté plus grande. Cette distinction est la plus ancienne de celles décernées à titre civil. Elle est destinée à honorer les personnels relevant du Ministère de l’Education Nationale. Elle peut également distinguer les personnes qui rendent des services importants au titre de l’une des activités de l’Education Nationale. La décoration est constituée d’un ruban de moire violette et d’un médaillon formé par un rameau de laurier et un rameau d’olivier (ou deux rameaux identiques). L’ordre comprend trois grades : chevalier, Officier, Commandeur.