Vivre et développer la pénitence et la réconciliation
En ces temps de confinement
Le Carême est un temps privilégié pour approfondir notre compréhension de la miséricorde de Dieu et pour développer dans nos existences la pénitence et la réconciliation. Les circonstances pandémiques que nous vivons rendent peut-être encore plus nécessaire cette double démarche.
L’apôtre Paul dans la 2e Lettre aux Corinthiens (5, 18-20) dit :
« Tout cela vient de Dieu: il nous a réconciliés avec lui par le Christ, et il nous a donné le ministère de la réconciliation. Car c’est bien Dieu qui, dans le Christ, réconciliait le monde avec lui : il n’a pas tenu compte des fautes, et il a déposé en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous vous le demandons, au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. »
Ce travail de réconciliation, cette œuvre de pénitence, soutient et s’appuie sur toute la vie de l’Eglise animée par l’Esprit.
Quant à nos fautes, elles ne sauraient être toutes mises sur le même plan : il y a des différences de degré, de gravité. Certains péchés vont jusqu’à rompre l’Alliance que Dieu nous offre, et d’autres ne la rompent pas mais la blessent, plus ou moins fortement.
De même qu’il y a des péchés graves, et d’autres moins graves, que chacun est invité à discerner en conscience, éclairé par la Parole de Dieu; de même il y a une diversité de manière d’accueillir le pardon de Dieu et de faire pénitence.
Si le sacrement de pénitence et de réconciliation (appelé communément « la confession ») est nécessaire pour les péchés graves, l’Eglise a toujours préconisé une diversité de manière pour accueillir le pardon de Dieu et faire pénitence :
- la prière de demande de pardon, en particulier le Notre-Père…;
- la participation à l’eucharistie, avec l’ensemble des demandes de pardon de la messe (préparation pénitentielle, oraisons, prière eucharistique, Notre-Père, invocations avant la communion… »;
- la pénitence quotidienne, l’aumône et le partage;
- le service des plus démunis et des personnes malades;
- les célébrations pénitentielles non sacramentelles (comme le Mercredi des Cendres, l’adoration de la Croix, le chemin de Croix…);
- les sacramentaux, et en particulier le rite d’aspersion d’eau bénite qui rappelle le baptême.
Pour mieux approfondir tout cela et saisir l’enjeu des « célébrations de la pénitence et de la réconciliation », dans leur forme individuelle, ou au cours d’une célébration communautaire, nous vous invitons à consulter les six articles ci-dessous.
La période particulière que nous traversons, avec le confinement empêchant toute célébration sacramentelle, nous invite à redécouvrir l’importance de la pénitence et de la réconciliation dans la vie chrétienne et à prendre les dispositions qui s’imposent comme l’indique notre évêque.
Retrouvez ici un message de Mgr Jaeger, évêque d'Arras, concernant le sacrement du pardon en période de confinement