Ordination de trois diacres à la Cathédrale
Compte rendu dernière assemblée générale
Cathédrale
Ils seront trois ordonnés en octobre 2015, qui se préparent depuis plusieurs années
Ils ont reçu les ordres mineurs, acolytat et lectorat, lors de la rencontre annuelle des diacres, à Arras, maison diocésaine, le 19 avril 2015.
Ordinations diaconale 18 octobre
Hervé Ducroc et Brigitte, de Frévent.
Il travaille dans le négoce agricole, aliments du bétail. Son épouse n’est pas originaire du Pas-de-Calais.
Elle découvre et grandit dans la foi avec le néocatéchuménat. Elle est active dans la préparation au baptême et la catéchèse.
Olivier Félix et Angélique, de Alincthun.
Il travaille dans une entreprise de réparation de téléphones portables. Elle est enseignante en maternelle et directrice de l’école. Ils partagent des responsabilités dans le mouvement scout.
François Holland et Nathalie. Il a suivi un parcours dans l’enseignement. Pendant 18 ans il a travaillé au sein de la congrégation Jean Bosco, où il a pu découvrir la richesse pédagogique et la spiritualité salésienne et la notion de “compagnon de route“. Il est enseignant à Sainte Marie de Bailleul, puis directeur du lycée de Guines puis de
saint Paul de Lens. Il est appelé comme responsable de l’Enseignement catholique du second degré en 2013. Il rejoint la communauté paroissiale de Lumbres. Son cheminement vers le diaconat est fait d’imprévus, d’un temps d’épreuve du doute. Concernant Nathalie son épouse, sa formation initiale et professionnelle l’orientait comme juriste en entreprise. Ne se trouvant plus à l’aise dans le monde des affaires, il avait entrepris une formation, à l’ADF puis au Cipac, avec perspective de mission en catéchèse.
Assemblée générale du diaconat
Les diacres et leurs épouses avaient été convoqués par Mgr Jaeger pour leur rencontre annuelle, le . Occasion de retrouvaille et de partage, occasion de donner quelques informations sur le diocèse (échos du synode provincial, relations avec l’Islam). Occasion de prier ensemble la liturgie des Heures et de l’Eucharistie. Au cours de cette liturgie trois laïcs reçurent les ordres du lectorat et de l’acolytat. L’ordination diaconale devrait avoir lieu le dimanche 18 octobre en la cathédrale d’Arras.
Le diaconat
Il y a actuellement 54 diacres ordonnés pour le diocèse (dont 50 en activité effective). Leur formation commence par une année de recherche et de discernement. Ils sont trois couples cette année, trois ou quatre pour l’an prochain. Ils sont aussi une douzaine à se préparer au diaconat au cours de quatre années de formation. Ces formations sont organisées en week-end, avec une session qui donne plus de temps. Les diacres sont constitués en équipes ou fraternité qui se retrouvent régulièrement entre elles, pour se soutenir dans la mission commune.
La raison d’être des diacres, remis en honneur lors du concile, est d’être proche de la vie des hommes ; de partager leur vie ; d’être proche des “cabossés de la vie et de ceux loin de l’Eglise. Le diacre est à côté du prêtre à l’autel, ce qui signifie la complémentarité Diacre/Prêtre pour manifester l’amour de Dieu pour tous les hommes d’aujourd’hui.
Parmi les soucis et points d’attention, il y a l’attention d’un équilibre à garder pour la famille, et leurs épouses savent le rappeler.
L’Eglise dans le diocèse
Monseigneur a choisi de reprendre quelques sujets d’attention
Tout d’abord : l’Eglise du diocèse vit au rythme de l’Eglise universelle, marquée par la personnalité et le style du pape François. Un style qui crève l’écran et ne laisse pas indifférent. (Après la papauté d’un universitaire de formation allemande, nous découvrons un pasteur latino-américain, ce ne sont pas la même culture ni les mêmes rythmes) Le pape François est ainsi plus médiatique, au langage plus directe t plus stimulant.
Il vient d’annoncer l’ouverture d’une année sainte de la miséricorde. Cela est en cohérence avec les intuitions déjà repérées : l’attention aux périphéries existentielles, les discussions actuelles et à venir dans le synode sur la famille. Nous sommes donc en attente de décisions concrètes. L’exhortation apostolique Evangelii Gaudium est à reprendre car elle constitue en quelque sort un programme pour la ministère d successeur de Pierre.
Le Projet diocésain de catéchèse et le synode provincial
Mgr reprend ici des sujets déjà abordés lors de la journée de formation des EAP. Le projet diocésain de catéchèse a vu le jour le 10.10.10, et expérimenté pour une durée de cinq ans. Le temps est venu de faire remonter les pratiques et intérêt des pratiques de faire la catéchèse.(voir Eglise d’Arras n°8, p.16 et la grille d’évaluation proposée par le service de catéchèse. Mgr rappelle sue projet diocésain s’appuie sur le document produit par le CEF en 2005 : Texte national pour l’orientation de la catéchèse. Il n’est pas prévu que chacun fasse comme bon lui semble indépendamment de la recherche nationale et diocésaine…
Il n’est pas inutile de rappeler les intuitions qui furent à l’origine du synode des trois diocèses de Lille, Arras et Cambrai (qu’on devrait appeler canoniquement un concile). L’intention n’était pas de révolutionner ni de refaire l’Eglise et toute la théologique, mais de s’appuyer sur le n° 28 de Evangelii Gaudium pour mettre en œuvre au niveau des paroisses ce que le pape a écrit. Quatre ponts y étaient signalés. Les évêques ont souhaité mettre en première position l’invitation à vivre la mission. Le synode part du constat de l’adaptation nécessaire de notre manière d’annoncer et de proposer l’évangile –ne serait-ce que la mobilité effective des gens toute différente des paroisses du XIXème siècle. D’autre part, l’intégration du long travail de Vatican II est loin d’être faite. Dès que fut terminé le concile (8 décembre 1965), paroisses et diocèse se sont appliqués à mettre en œuvre la liturgie et l’organisation interne de l’Eglise : les ministères ordonnés, place et rôle de chacun. Peut-être avait-on un peu oublié la dimension d’une Eglise “Pour le monde”. D’où le premier chapitre du texte synodal : Pour que les paroisses s’orientent complètement vers la Mission… Cela rejoint le “aller vers, sortir“, souvent rappelé dans les homélies du pape. Aller vers et annonce que l’on retrouve dans les évangiles lus au temps d’après Pâques. Les évêques de la CEF, depuis 1995, s’interrogent sur les évolutions de la société : rapport Dagens de 1996 ; Texte d’orientation de la catéchèse 2005 : a qui et comment annoncer l’Evangile ?
Notre évêque éprouve le besoin de rappeler la "dimension province" de l’assemblée, avec 200 participants, quatre évêques en activité (Mgr Ulrich, Garnier, Jaeger et Cooliche) ainsi que en Mgr Noyer. Si l’Eglise est universelle, elle est aussi appelée à répondre aux rélités locales (diocèses :départements) où elle est implantée : autre l’évêque de Paris, Mgr Vingt-Trois, l’évêque de Mende, Mgr François Jacolin. Il était donc normal que les évêques de la Province, organisent et décident en fonction de leur territoire particulier. Il est malheureusement difficile de rendre compte de la riche expérience du travail en commun et de ce que purent ressentir ceux qui furent acteurs du concile. Autant la premières session avait laissé des doutes sur l’avenir du synode tant étaient grandes les différences et occasions de clivage, tant la quatrième session a fait apparaitre sérénité et consensus : le vote par 169 oui et un on en est l’illustration.
Le document a été envoyé à Rome ; les évêques se rendront à Rome en juin et espèrent un retour du document au début de l’été.
Les chrétiens des trois diocèses sont invités à la proclamation du document final, à Lille, cathédrale de La Treille, le dimanche 27 septembre 2015. L’étape suivant est entre les mains de tous : la mise en œuvre des propositions synodales.
