Aux captifs… notre regard fraternel !*
Si de nombreux membres de nos communautés humaines ont souffert de solitude durant les longs mois de confinement à cause de la pandémie, les personnes hospitalisées, dans les EHPAD, ou seules, à domicile et les détenus de nos prisons en ont été plus part
Maintenus dans leur chambre ou leur cellule, ils ont été privés de toutes visites. Visiteurs de leur famille, des Associations ou des aumôneries ne pouvaient franchir le seuil des établissements. (Pensons aussi à la lourde tâche de ceux et celles qui les soignent ou les accompagnent !)
Pour la prison de Bapaume, l’Aumônerie est donc sur la touche depuis plus de deux mois. Je sais que la pensée et la prière de ses membres rejoints les prisonniers dans leur cellule. La presse quotidienne a relaté le généreux geste de 99 d’entre eux: A l’instigation d’un de ces « captifs », « bouleversé par le dévouement des soignants pendant la crise sanitaire »,qui a communiqué à un surveillant son désir de partager avec les malades du Coronavirus . Par le moyen de bons collectés par l’Administration pénitentiaire- l’argent ne transitant pas dans les bâtiments du Centre de Détention- les prisonniers ont envoyé 1876 Euros au Centre Hospitalier d’Arras.
Population mal perçue par nos concitoyens, dès l’installation du Centre à Bapaume, les détenus témoignent de générosité et d’humanité. Puissions-nous changer notre regard envers eux ! Pour les membres de l’Aumônerie, c’est une nouvelle page de l’Evangile vécu, aujourd’hui .
E.M.
*paraphrase libre d’une des Béatitudes (Luc 14,16-39) et du P. De Vivés, fondateur d’une Association « Aux captifs, la libération ».