La cathedrale d'Arras

Présentation

Partie supérieure de la façade Cathédrale d  
Partie supérieure de la façade
Partie supérieure de la façade

 

Informations pour l'ouverture : http://arras.catholique.fr/cathedrale

 

 

L'ensemble architectural que la cathédrale forme avec le palais Saint Vaast est l'un des plus grandioses qu'ait réalisé l'architecture monastique du XVIIIème siècle. Elle forme un tout Avec le "Palais saint Vaast", qui la jouxte au sud.

 

 

Ensemble Cathédrale et palais saint Vaast Cathédrale d  
Ensemble Cathédrale et palais saint Vaast
Ensemble Cathédrale et palais saint Vaast
Un peu d'histoire

 

Au 6ème siècle, un homme pieux, nommé Vaast ou Védastus, reçut de séaint Rémi, évêque de Reims, mission de devenir catéchiste du chef des Francs, Clovis. Celui-ci devint, après sa conversion le premier roi de France. Puis Vaast se rendit sur le site de Nemetacum, ancienne cité romaine (le plus ancien quartier d'Arras), et convertit la population au christianisme. Il devint évêque d'Arras et mourut en 540. Vers 650 les reliques de St Vaast furent transférées près du ruisseau Crinchon, là où était son ermitage. A cet endroit naquit une abbaye bénédictine. Ce serait l'origine de l'abbaye Saint Vaast qui ne cessera d'étendre son rayonnement jusqu'à la révolution.

 

Un monumental escalier pour accéder au portail principal cathedrale arras  
Un monumental escalier pour accéder au portail principal
Un monumental escalier pour accéder au portail principal
Au milieu du XVIIIème siècle, à partir de 1741, les moines entreprennent la rénovation et la reconstruction de toute l'abbaye, selon un plan de M.Labbé. La construction de l’église abbatiale commence vers 1770, sur un plan de Constat d'Ivry, qui applique à Arras le projet prévu pour la Madeleine à Paris. Mais la révolution chasse les moines avant l'achèvement des travaux.

Après le remodelage des diocèses de France, un décret de Napoléon  met l'église abbatiale Saint Vaast à la disposition de l'évêque d'Arras, Monseigneur de la Tour d'Auvergne, pour en faire sa cathédrale, la cathédrale gothique étant en ruines. Il la dédie à Notre Dame de l'Assomption

 

Pendant la guerre de 1914-1918, la cathédrale est aux trois quarts ruinée, comme le centre historique d’Arras. En 1920 commence la restauration. La cathédrale est rendue solennellmeent au culte le 13 mai 1934., au cours de la deuxième guerre mondiale, le 19 mai 1944, une bombe touche de nouveau la cathédrale, mais ne cause que peu de dégâts.

 

Aucun des 7 projets n'est n'est totalemnt réalisé : au-dessus de la chapelle de l'abside, il manque un imposant clocher. Le goût de l'époque classique a disposé l’intérieur de la cathédrale en lui donnant l'apparence d'un temple antique. L'ensemble, grandiose, majestueux et admirablement proportionné, donne une impression de noblesse, d'équilibre et de majesté sereine, rayonnant de lumière.

La longueur intérieure de l'édifice est de 104 m, (115 avec la chapelle de la Vierge; sa largeur dans la nef est de 28 m et de 56 m au transept. Sa hauteur est de 32 m sous la voûte. Entre les fenêtres hautes et les colonnes, un entablement court sans fin autour de l'ensemble de l'église. Les hautes colonnes rondes sont couronnées par des chapiteaux corinthiens. Cette combinaison harmonieuse de lignes horizontales et verticales confère à l'ensemble un caractère majestueux, correspondant à la puissance de Dieu

 

 Visite de la cathédrale

 

Les nefs; la galerie des saints

 

Les statues des nefs latérales proviennent de l'église Sainte Geneviève de Paris (aujourd'hui, le Panthéon) : huit marbres signés par de grands maîtres de la statuaire du 19ème siècle.

 

En regardant vers le maître-autel, ce sont

à droite : Saint Jean de Matha ; Saint Bernard ; Saint Rémi ; Saint Grégoire de Tours.

à gauche : Saint Éloi ; Saint Denis ; Saint Martin ; Saint Germain et Sainte Geneviève.

 

Le chemin de croix

 

Les stations du chemin de la croix se répartissent entre les statues des nefs latérales. Elles sont dues au ciseau de A. Descatoires, né à Douai, qui a occupé une place importante dans la sculpture contemporaine.

 

La chaire

 

Au milieu de la grande nef : la chaire ; les sculptures sont de M. Gaumont, elles représentent le Christ qui enseigne au milieu de ses disciples, et sur les côtés, les quatre évangélistes accompagnés des symboles sous lesquels les imagine la tradition. Matthieu, l'homme ailé ; Marc, le lion ; Luc, le taureau ailé et Jean, l'aigle.

 

Le grand orgue

En se retournant, on peut voir à la tribune du fond le grand orgue de 74 jeux, construit par la Maison Roethinger de Strasbourg et inauguré en 1964. Son mauvais état entraine son démontage partiel en septembre 2009, en vue d'une restauration.

 

Le grand chœur

 

Le maître-autel est une table de granit noir du Labrador, 4 m de long d'un seul tenant, supporté par 3 cubes de bronze, exécuté par Saupique.

"Faîtes ceci en mémoire de moi". Le dimanche et aux grandes fêtes, les chrétiens se rassemblent autour de l'autel pour célébrer l'Eucharistie afin de fortifier en eux la Vie qui vient de Dieu.

 

L'ambon

Devant le maître-autel, légèrement sur la droite : l'ambon (le lieu de la Parole).  De ce lieu se proclame la Parole de Dieu, celle qui redit à chacun le sens profond de son existence.

La cathèdre

A gauche du maître-autel : la cathèdre, le siège de l'évêque d'Arras.

Dans Le rond-point du choeur, 6 reliquaires provenant de l'abbaye Saint Vaast et de l'ancienne cathédrale contiennent les reliques de Saint Vaast, premier évêque d'Arras, de Saint Aubert et celles d'autres saints connus de la région.

Les vitraux du fond du chœur...

...représentent au milieu, l'Assomption de Marie, titulaire avec Saint Vaast de l'église-cathédrale ; à droite les armes du cardinal de la Tour d'Auvergne, 1er évêque d'Arras après la révolution ; à gauche, les armes de Don Vigor de Briois, abbé de Saint Vaast de 1749 à 1780.

 

Le transept

Le croisillon sud

Vous avez, au centre, l'autel du calvaire qui occupe la place de l'ancienne entrée faisant communiquer autrefois la cathédrale avec le cloître du palais Saint Vaast. Le Christ en croix couronné par deux anges, accompagné par la Vierge Marie et l'apôtre Jean, est dû au ciseau de Bouchard.

Dans la fenêtre au-dessus de l'autel, le vitrail représente Saint Benoît Joseph Labre.

 

Dans la chapelle de gauche, où la Bible vous est présentée, vous trouvez une "Nativité" peinte par Desvallières (1861-1950) et le panorama de Bethléem qui rappelle le lieu de la naissance de Jésus.

 

Dans la chapelle de droite : une "Résurrection du Christ" de Desvallières souvenir de Monseigneur Julien évêque d'Arras de 1917 à 1930, inhumé à Lorette.

Au-dessus des confessionnaux ; à droite une toile de Ch. Hollart : Saint Vaast chasse un ours des ruines de la première église Notre Dame en Cité. A gauche, toile de Marret : Saint Vaast arrivant à Arras guérit un aveugle et un boiteux ; puis transfert des reliques de Saint Vaast en ces lieux.

 

Le croisillon nord

Au centre, au-dessus de la porte d'entrée, le vitrail représentant Saint Vaast, titulaire de la cathédrale, avec Notre Dame de l'Assomption.

 

 

 A gauche, le baptistère ; les sculptures des fonds baptismaux sont de M. Gaumont, grand prix de Rome, elles représentent le baptême du Christ par Saint Jean-Baptiste et sur l'autre face, Saint Vaast bénissant un groupe de fidèles. C'est le lieu de la célébration du baptême, sacrement de l'entrée dans la vie chrétienne.

 

Au-dessus du confessionnal : une toile de Marret rappelle la vie de Saint Benoît Joseph Labre né à Amettes en 1748, ermite pèlerin qui mourut le 16 avril 1783 à Rome, canonisé le 8 décembre 1881.

 

En faisant le tour du chœur.

En commençant par le côté croisillon nord, l'accueil, la librairie. 

- dans la première chapelle : le tombeau de Jean Sarrazin, abbé de Saint Vaast (+ 1563),

- dans la deuxième chapelle : une copie de la tête du Christ, provenant du calvaire miraculeux d'Arras. Un Christ aux liens et une pietà.

La chapelle de l'abside dédiée à Notre Dame

- La statue classique de la Vierge, au-dessus de l'autel, est de Cortot.

- C'est dans cette chapelle que sont inhumés les anciens évêques d'Arras.

- A droite et à gauche : cénotaphe du Cardinal de la Tour d'Auvergne, évêque d'Arras de 1802 à 1851 ; et de Monseigneur Parisis, évêque d'Arras de 1851 à 1866.

- A la coupole : une fresque peinte par Marret qui représente les scènes de la vie de la Vierge Marie et rappelle son rôle de Mère de Jésus et de l'Eglise.

En terminant le tour du chœur.

- Dans la première chapelle : agenouillées, deux statues, Philippe de Torcy, gouverneur d'Arras après le retour d'Arras à la France au XVIIème siècle, et sa femme, Suzanne d'Humières.

- Monument funéraire de Philippe de Caverel, abbé de Saint Vaast (+ 1636).

 

 Expositions d’été à la cathédrale

Chaque année entre juin et octobre une exposition est organisée sur un thème .

- En 2007: objets du culte catholique des 19 et 20ème siècles, en rapport avec l'eucharistie.

- En 2008: le patrimoine monastique du diocèse. (visible l'été 2010 au musée de Saint-Omer)

- En 2009: visages du Christ dans l'art en Pas-de-Calais.

- En 2010 : Trésor de la cathédrale

- En 2011: construire, reconstruire les églises

- En 2012 Frab, moine et artiste

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 60181 visites