Journée mondiale du migrant
A Calais, chaque jour... aussi
Les mineurs isolés étrangers.
Le 17 janvier, le Jour du Seigneur présentera sur France 2 (10h30) une enquête sur les mineurs isolés étrangers (les MIE) : ils ont entre 12 et 17 ans, ils sont afghans, d’origine africaine ou asiatique… Ils ont fui la guerre, la misère, ils sont orphelins… Plus de 8.000 ont demandé la protection de l’aide sociale à l’enfance en France, mais combien sont-ils en réalité ? Le reportage d’immersion relate le travail de plusieurs associations.
La méditation ce dimanche reprend une phrase du prophète Isaïe, 62,4
On ne t'appelera plus "la délaissée"
on n'appellera plus ta contrée:"Terre déserte".
Ce texte est proposé par la liturgie du dimanche 17 janvier.
Parole adressée par Isaïe à des exilés quii ont tout perdu, depuis leur grand doute sur la réalisation des promesses, la perte de leur terre, la fin de leurs projets. Que dire, que faire espérer?
A ces juifs exilés jusqu'en en Mésopotamie, que dire pour, à nouveau, lever la tête, retrouver un peu d'humanité, reprendre goût à la vie nouvelle? Le prophète Isaïe ose mettre sur les lèvres de Diue-même des paroles fortes:"Je ne me tairai pas", et même va jusqu'à se tourner vers l'avenir et promettre un nom nouveau:"on ne t'appellera plus la délaissée, on t'appelera d'un nom nouveau... tu seras une couronne resplendissante.
S'il en est ainsi de l'avenir, alors, dès maintenant, tu ne seras plus délaissée, ni une terre déserte... et moi, Yahvé, je t'épouserai à nouveau. Ces paroles d'Isaïes sont courageuses et éclairantes aujourd'hui encore pour beaucoup d'exilés, de délaissés.
269 bis rue du Faubourg Saint Antoine 75011 Paris. Tél. 0143724721
Migrer
Migrer c'est quitter son pays, se séparer de ses amis,
C'est partir sans bagages pour un très long voyage
C'est rester longtemps sans papier, habiter â l'hôtel ou au foyer,
Avoir des parents sans travail, les sentir tristes, les voir pleurer
Et ne savoir les consoler.
C'est arriver à l'école en ne comprenant pas un mot
Mais pour jouer dans la cour, pas besoin de longs discours
Et quand on mange à la cantine on se fait vite des copines.
Bientôt on sait quelques mots et le monde est plus beau
On n'oublie pas la misère ou les souvenirs de guerre,
Mais un petit frère naît en France, c'est la vie qui recommence.
On retrouve l'espérance, on se dit qu'on a de la chance
Dans notre école mosaïque, des élèves sont nés ici,
D'autres dans de lointains pays: au Rwanda, au Pakistan,
En Ukraine, en Afghanistan, au Kosovo, en Bosnie,
En Albanie, en Tchétchénie... On apprend à se connaître,
On apprend à vivre ensemble Avec toutes nos différences
On apprend la tolérance
Fameck (école Branly – Marseille)
A Calais on prépare la journée du 17 janvier.
Lettre des chrétiens du Calaisis
décembre 2009
Chrétiens du Calaisis, anglicans, catholiques et protestants, nous nous apprêtons à fêter Noël.
A cette occasion, nous souhaitons, ensemble, manifester notre entière solidarité avec toutes les associations qui, localement, œuvrent à une amélioration du sort des personnes immigrées. Ces migrants sont, dans leur grande majorité, en errance depuis très longtemps. Beaucoup ont risqué leur vie pour quitter leur pays, et ne l'ont jamais fait de gaieté de cœur, pour « rechercher des sensations », contrairement à bien des aventuriers modernes que l'on s'empresse de secourir à grands frais (et c'est tant mieux) dès qu'ils lancent un appel au secours.
A bien moindres frais, nous pouvons soulager la misère de ces centaines de personnes qui, au demeurant, ne demandent rien ou si peu. Nous ne pouvons rester indifférents à leurs conditions de vie au quotidien. Et si nous ne pouvons résoudre le problème de fond que pose la présence de ces migrants en grand nombre, nous aimerions que soient respectées les procédures d'asile pour ceux qui le demandent, et les droits élémentaires dus à leur dignité humaine pour tous les autres.
Plus que jamais, cette fête de Noël nous invite à reconnaître en eux des frères universels, fils et filles d'un même Père, le Dieu de Jésus-Christ.