Assemblée régionale 2024
...tenue le 19 octobre 2024 à Raismes (59)
Accueil
La Maison Diocésaine de Raismes, près de Valenciennes –diocèse de Cambrai- nous reçoit pour cette journée. Merci aux bénévoles, à pied d’œuvre dès 8h, et à l’équipe salariée, pour la préparation matérielle et la réception de nos invités.
Cinquante neufs présents… dont nos invités, accueillis avec plaisir et gratitude:
Virginie AMIEUX, présidente récemment élue du CCFD-Terre Solidaire
Aline POLLMAN, Chargée de mission Mobilisation Citoyenne, Souveraineté alimentaire et publics jeunes,
Damien COUSIN, Directeur du Développement des Générosités
Présentation de la journée (Monique Ponchaux, DD59C) : le programme et les questions pratiques - présentation de l’équipe d’animation régionale et de l’équipe salariée, des élus aux commissions.
Tous nos regrets et vœux de rétablissement à notre ami Denis Lefèvre (DD02) qui s’est blessé au cours de l’installation du jeu Twisterre (dont il est l’auteur), qui devait ce jour là faire l’objet d’une présentation grandeur nature.
Temps spirituel (conduit par Monique Ponchaux et Jean Maurice Castelain, aumônier de la DD59C)
Chant : Envie d'agir, envie d'aimer
Lecture : Evangile de Luc (10,25-37)
Méditation (Jean Maurice): extraits
La discrétion du samaritain interpelle, qui, après avoir secouru le blessé le confie à l’aubergiste, et poursuit son chemin sans attendre une quelconque reconnaissance. Le récit donne « l’exemple d’une générosité qui ne s’impose pas, qui respecte l’autre dans son autonomie et sa liberté ». Il faut accepter « de ne pas voir les résultats (de nos actions) pour s’en féliciter », accepter « de disparaître en laissant à l’autre l’occasion de prendre en main sa propre vie ». Savoir reprendre la route en restant vigilant…Le texte nous invite à un « véritable décentrement » : à la question « Qui est mon prochain ? » se substitue l’interrogation : « De qui veux-tu te faire le prochain ?» C’est à toi de décider !
Reprise du chant
«Prière au Créateur » du Pape François (issue de l’encyclique Fratelli tutti)
Seigneur et Père de l’humanité,
toi qui as créé tous les êtres humains
avec la même dignité,
insuffle en nos cœurs un esprit fraternel.
Inspire-nous un rêve de rencontre, de dialogue,
de justice et de paix.
Aide-nous à créer des sociétés plus saines
et un monde plus digne,
sans faim, sans pauvreté, sans violence, sans guerres.
Que notre cœur s’ouvre
à tous les peuples et nations de la terre,
pour reconnaître le bien et la beauté
que tu as semés en chacun
pour forger des liens d’unité, des projets communs,
des espérances partagées.
Amen !
Bénédiction et envoi
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Le compte rendu s’émancipe de l’ordre purement chronologique pour s'articuler en trois parties : 1.une première approche du thème de formation 2025 / 2. tout ce qui touche à la "gouvernance" du CCFD-Terre solidaire régional (instances, élections, budget,...) /3. enfin une information à jour sur les questions de financement …
1.«La souveraineté alimentaire »
Notre assemblée régionale prends chaque année le temps de présenter ce qui sera son ‘thème d’année’ et le fil rouge de la formation (journée de « form’action » du printemps suivant). Il y a deux ans, « Paix et Vivre ensemble » étaient au cœur de nos préoccupations ; l’an dernier nous avons travaillé sur le patriarcat – sujet nouveau venu dans le Rapport d’Orientation- et ses accointances avec la lutte contre la faim. Nous abordons ce jour l’un des quatre « piliers » de l’action du CCFD-Terre solidaire décrit dans le même rapport d’orientation (« L’appel pour une terre solidaire ») : « construire la souveraineté alimentaire ». Sujet qui devrait en outre inspirer nos propositions du Carême 2025.
Que faut-il entendre par là ? (qu’entendons-nous par là ?) Qu’en dit le CCFD-Terre Solidaire ? Cette journée pourrait marquer une première étape importante dans notre démarche : mettre chacun en capacité de dire avec des mots simples ce dont il s’agit, de débattre et de refuser les idées reçues, ou tout simplement d’entrer avec entrain dans la lecture et le bon usage du Guide Pratique du bénévole consacré à la souveraineté alimentaire ! (des exemplaires ont disponibles à l’entrée de la salle …) Pour nous y aider, nous avons le plaisir d’accueillir Aline POLLMAN, chargée de mission Mobilisation Citoyenne et Souveraineté alimentaire … (introduction, G.Jovenet - DD62)
L’intervention d’Aline, émaillée de quiz et appuyée sur un Power Point, s’est articulée en cinq points :
- Etat des lieux : la faim dans le monde :
Le premier quiz permet de dresser un tableau d’ensemble à jour et de se remettre en mémoire les définitions « classiques » : famine, insécurité alimentaire (le fait de ne pas avoir accès de manière régulière à des aliments sains et nutritifs en quantité suffisante); malnutrition, sous-nutrition, sur nutrition, sous-alimentation. La présentation de l’échelle de l’insécurité alimentaire (peut- être moins familière) permet notamment de spécifier « l’insécurité grave ».
D’après les données de la FAO 2024 (« Rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde ») : 2,33 milliards de personnes soit 28.9 % de la population mondiale sont confrontés à l’insécurité alimentaire ; pour 864 millions d’entre elles (10,7 % de la population mondiale) il s’agit d’une insécurité alimentaire grave. Neuf pour cent de la population mondiale est sous-alimentée, ce qui représente 733 mn de personnes. Les effectifs les plus étoffés (en valeur absolue, soit 402 Mn) sont en Asie (ce qui se comprend vu le poids relatif de ce continent dans la population mondiale) ; l’Afrique représente 38% du total. En fait, l’ampleur et la répartition des divers degrés d’inscurité alimentaire varient beaucoup d’une région du monde à l’autre.
2.La faim ne résulte pas d’un manque d’aliments disponibles mais de difficultés d’accès à l’alimentation…
En 2015, tous les hommes avaient potentiellement accès à 4600 kcal/jour…des apports energétiques suffisants en réalité pour nourrir jusqu’à 12 milliards d’individus !.En 2021 Michel AUZET indique encore une disponibilité moyenne de 3000kcal/j/personne (en moyenne 2018-2020).
C’est l’accès (physique, financier, ,..) à l’alimentation qui est en cause. Ce qui renvoie aux causes de la faim (illustrées par une vidéo : « Le paradoxe de la faim » et le cas du Burkina Faso). Les trois principales causes en sont les conflits, la dégradation climatique et les inégalités. Le système alimentaire amplifie l’impact de ces causes (multinationales et agrobusiness mal régulées, accaparement des terres et des ressources, hyperspécialisation agricole et spéculation). Patriarcat, manque de moyens financiers et manque de démocratie en accentuent encore les effets.
3. Sécurité alimentaire, souveraineté alimentaire et agroécologie :
La sécurité alimentaire permet l’accès pour tous à une nourriture saine et nutritive répondant à leurs besoins tandis que la souveraineté alimentaire garantit le droit des peuples à une alimentation saine dans le respect des cultures produite à l’aide de méthodes durables et respectueuses de l’environnement ainsi que celui de définir leurs propres systèmes alimentaires et agricoles.
Quatre piliers, donc, pour la souveraineté :
la disponibilité des aliments/ l’accès aux aliments/ L’utilisation des aliments (diversité, équilibre…) et la stabilité (des 3 dimensions précédentes) ?
Cette idée de souveraineté s’appuie sur les droits humains tels qu’ils sont formulés dans des textes de référence (la Déclaration Universelle de 1948 / le Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966/ la déclaration sur le droit des paysans et travailleurs de la terre de 2018). La Pensée sociale de l’Eglise, appuyée sur les encycliques Papales, constitue aussi pour nous une référence.
La souveraineté ainsi comprise promeut une approche par les droits (garantir l’accès à une alimentation de qualité), démocratique (les populations participent à l’élaboration des politiques agricoles et alimentaires) et solidaire (la souveraineté n’est pas réalisée aux dépens des autres)
La solution soutenue par le CCFD-Terre Solidaire, c’est l’agroécologie paysanne et solidaire… Un autre quiz permet ici de poser que ce n’est pas là un système rétrograde mais un véritable projet sociétal basé sur les savoirs-faire traditionnels, validés par la recherche qui pousse à un véritable effort d’adaptation, d’innovation dans la mise en place des techniques agronomiques comme dans la structuration des rapports sociaux. Elle permet de produire mieux et d’assurer une meilleure distribution des produits alimentaires.
L’agriculture familiale produit déjà 70% de la nourriture mondiale en valeur-et - compte tenu des gaspillages évitables, elle est en capacité de nourrir le monde, parce qu’elle permet de produire davantage et d’assurer une meilleure distribution des produits alimentaires.
4. Un exemple de partenaire :
Le CCFD-Terre solidaire consacre 30% de fonds dédiés à la souveraineté alimentaire (montant le plus important après le poste « Paix et Vivre ensemble ».. mais un certain nombre de partenaires ont une approche plurielle qui traverse les limites des catégories). En 1921 (d’après la carte ad hoc), les partenaires directement concernés par la Souveraineté sont au nombre de 30 en Afrique, 27 pour l’Amérique Latine et Caraïbes, 15 en Asie , 11 au Maghreb et Machreq.
Parmi ces partenaires, SERJUS travaille au Guatemala, où la crise alimentaire est aigue : près d’un enfant sur deux (moins de 5 ans) souffre de malnutrition chronique et se trouve ainsi exposé aux risques de maladies et retards de croissance. Près de 50% de la population connaît une insécurité alimentaire sévère ou modérée ; beaucoup se contentent d’un seul repas (la galette de maïs quotidienne). Or l’agriculture représente dans ce pays un quart du PIB et 2/3 des exportations, mais les cultures commerciales occupent un certain espace (huile de palme, sucre, bananes, café). L’agriculture familiale pâtit aussi du fait que 65 % des terres est détenu par 2 % de propriétaires. En fait le pays cumule toutes les causes de la faim décrites plus haut, y compris « le gouvernement des corrompus».
SERJUS travaille avec une centaine de communautés paysannes (particulièrement dans la région d’Ixcan) qu’elle aide à produire localement, sans pesticides, avec des semences locales (aspect important de la souveraineté), et pour favoriser leur accès au marché (organisation de marchés paysans)
5 .L’action du plaidoyer
C’est un autre moyen d’action essentiel, dont l’intervenante détaille deux exemples ;
-le Plaidoyer LOA 2024 (sur la Loi d’Orientation Agricole) :
Nous avons connu en France 6 LOA depuis 1960 ; loi-cadre débattue et votée au Parlement, qui définit les grands principes d’une politique ou d’une réforme dans le domaine agricole. (Il y a eu d’autres lois sur ces matières, comme la loi de modernisation (2010)ou Egalim (2018) sur l’égalité des relations dans le secteur agricole et alimentaire.)
En 2024, l’enjeu était la vison trop étriquée de la souveraineté alimentaire qui sous-tendait le texte, différente de celle reconnue au niveau international. Le projet LOA passait à côté d’éléments essentiels comme la réaffirmation du respect des droits paysans ou la pleine prise en compte de l’enjeu démocratique.
Le plaidoyer s’est donc mobilisé pour la réécriture de certains articles de lois, par la proposition d’amendements, une audition auprès de la commission parlementaire ad hoc. Les bénévoles se sont aussi mobilisés (action auprès de leurs députés par ex.)
-Notre plaidoyer contre la spéculation sur les matières premières agricoles (avec Foodwatch) :
L’exemple du prix du blé permet de décrire le mécanisme, et de dénoncer les effets pervers sur le prix de l’alimentation. L’intervention d’acteurs financiers engendre une volatilité des prix et un accroissement des risques. L’effet sur les prix alimentaires dans certains pays du Sud peut être explosif. Sur ce point se reporter à https://arras.catholique.fr/faim-speculation-pratiques-inacceptables.html
2.« Gouvernance» et affaires régionales
Rappel et description rapide des postes à pourvoir (en matinée) ; vote pendant la pause repas, dépouillement (Elisabeth Guetny DD59L et G. Jovenet DD62) et proclamation des résultats l’après midi.
21 . Présentation générale et dernier appel à candidatures :
(principal intervenant : Michel Bardoz, DD02)
211 -Le CCFD-Terre solidaire tient chaque année une Assemblée Générale (comme toute association régie par la Loi de 1901), qui définit la stratégie et vote le budget. L’AG est composée de délégués de la collégialité (les mouvements et services d’Eglise qui portent ensemble la solidarité internationale au sein du CCFD) et des bénévoles issus des assemblées régionales. Il est donc légitime et important d’y prendre notre part.
Notre territoire « Hauts de France » a besoin de 4 délégués qui votent en âme et conscience pour une AG de 2 jours (en mai)…
Candidats pour cette AG : Anne Claire MAYOL(DD59L), Martine SIMONIN (DD60), Marie-Claude DELVAUX (DD59C) et Vincent SALOME (DD62).
Le Conseil d’administration du CCFD-Terre solidaire et son bureau sont élus pour mettre en œuvre les orientations votées par l’assemblée générale de juin. Ils sont aidés dans leur tâche par des Commissions, composées de délégués engagés pour 3 ans (2 week-ends en présentiel).
La Commission du Partenariat International (CPI) développe une vision cohérente du partenariat et tranche sur les dossiers (partenaires potentiels) qui lui sont proposés. Elle se compose en fait de cinq sous-commissions, par grandes zones géographiques.
Candidates: Marie André DEHAY (DD59C), Romane THOMAS (DD62)
La Commission des Axes Thématiques se décline logiquement quatre sous-commissions. Elle tient six ou sept réunions en visio par an. Notre région a un représentant dans trois d’entre elles.
Candidate CAT Migrations : Claudine LANOE (DD59C)
Les statuts du CCFD-Terre solidaire spécifient la composition de l’AG nationale et du CA (4 délégués par zone territoriale ; 2 délégués par leur MSE). La composition est libre au niveau régional.
212- Rappelons que les délégations diocésaines et territoires sont rassemblés depuis 2016 en 1è régions La région CCFD-Terre Solidaire Hauts-de-France (qui reprend donc les contours de la région administrative) rassemble six délégations diocésaines : Aisne, Nord–Cambrai, Nord-Lille, Oise, Pas-de-Calais et Somme. Chacune est représentée au sein du groupe d’animation (Equipe d’animation régionale, EAR) qui se réunit régulièrement Il n’existe plus de « délégués de région », mais des bénévoles qui accomplissent un mandat de trois ans, renouvelable une fois. A quoi s’ajoute une indispensable équipe de salariés, autour d’Anne BARRIER (Responsable de service Hauts-de-France---Ile-de-France), Sarah LEGROS, et Gabrielle COURTY- Chargées de développement associatif.
Le rôle de l’Équipe d’Animation Régionale – EAR- a été défini autour de trois verbes:
-Animer, au fil des semaines : organiser le calendrier et l’animation des réunions, y compris l’assemblée régionale, définir les priorités régionales, en particulier dans les domaines de la formation, de la notoriété et du partenariat, et en temps de Carême (des comités de pilotage sont prévus à cet effet). Relayer les initiatives et campagnes nationales, à la mesure de ses moyens.
-Organiser: appeler des bénévoles (sans perdre de vue la parité) ; coopter de nouveaux membres à l’EAR ; établir le budget, associer les salariés aux projets … L’Equipe d’Animation Régionale désigne en son sein un référent régional chargé de représenter la région auprès d’organisations externes au CCFD Terre-Solidaire (Cette fonction fait l’objet d’une lettre de mission spécifique).
-Relier : créer des liens avec les territoires et délégations départementales ; participer à l’assemblée générale, proposer des candidats pour les Commissions nationales (assurer un lien avec le national).
Les membres actuels de l’équipe d’animation régionale sont en place depuis l’origine ; ils auront bientôt accompli deux mandats de trois ans et ne se sentent aucunement « propriétaires » de cette mission. Leur remplacement sera donc à l’ordre du jour dans les années qui viennent ; on peut espérer du même coup un rajeunissement relatif et une parité plus affirmée. C’est un engagement où l’on peut aussi « trouver son compte », par les relations qui s’y nouent, les rencontres, la qualité et la pertinence du travail accompli en bonne compagnie.
22 . Résultats des votes (46 votants)
L’assemblée a validé par son vote unanime toutes les candidatures présentées ;
Assemblée Générale, Paris 2025 :
Anne Claire MAYOL (Lille)
Martine SIMONIN (Oise)
Marie-Claude DELVAUX (Cambrai)
Vincent SALOMÉ (Pas-de-Calais)
Commission Partenariat International :
Marie-Andrée DEHAY (Cambrai)
Romane THOMAS (Pas-de-Calais)
CAT Migrations Internationales :
Claudine LANOE (Cambrai)
Avec nos remerciements, nous leur adressons nos félicitations et meilleurs souhaits !
23. Plan d’action et budget 2025
(Jean Luc Gueudet, trésorier régional, DD60)
Le budget régional, établi par l’équipe d’animation régionale, est alloué par le national sur projet argumenté. C’est donc le Conseil d’Administration national qui valide le budget de la région. Si les délégations n’ont pas d’existence juridique propre elles peuvent tout de même gérer sérieusement un plan d’action régional, chiffrer les montants nécessaires à ses actions, contribuer aussi au financement
Sur un total de 8500 euros de dépenses prévues au budget 2024 , 2879 avaient été réalisées en juin, notamment des frais de rassemblement en région et d’animations.
Le plan d’action (actions prévues en 2025) comporte :
- La journée régionale Formation/action envisagée en mai à Amiens sur le thème de la souveraineté alimentaire ; coût évalué à 1400 euros
- Une action de mobilisation-sensibilisation, qui reste à déterminer (en rapport avec une exposition ?), soit une dépense de 1000 euros
- La tenue de l’assemblée régionale à l’automne, et autres réunions du réseau, entraine une dépense estimée à 2000 euros ; l’animation régionale au cours de l’année (10 réunions par an dont sept en visio – et trois en présentiel qui suscitent des frais de location de salle et de déplacement), représente une dépense estimée à 400 euros.
- La conception et la production de supports ECSI (comme la diffusion du twisterre alimentaire porté par l’Aisne); pour 800 euros
- Les fournitures et petits équipements (type lecteurs CB), estimés à 640 euros;
- Après l’accueil et le séjour de partenaires sénégalais en avril 2024, voici venu le temps de l’ « immersion » de nos délégués en Casamance: nous prévoyons donc 1310 euros pour le financement des week-end de préparation et de la session de « restitution » au retour. S’y ajoutent des frais de wébinaire (avec les partenaires) pour 250 euros.
- Total des dépenses =8050 euros
Le budget s’établit comme suit :
Dépenses Recettes
Evénement régional printemps 1400 600
Action de mobilisation 1000
support ECSI : 800 850
immersion Sénégal (« parcours solidaires ») 1310
Vie associative
Assemblée régionale 2000 1100
Equipe AR 400
Réunions 400
Fournitures abonnements et petit matériel 640
Total 8050 2550
Les recettes sont constituées pour l’essentiel de contributions « volontaires » des bénévoles aux frais d’organisation des réunions (repas, etc), et de subventions par nature aléatoires (d’autant plus dans un contexte incertain pour les finances publiques).
Le trésorier régional rappelle en outre la possibilité offerte à chacun de demander un remboursement de frais ou de déclarer un « abandon de frais », comptabilité en recettes (et occasion d’abattement fiscal pour le bénévole). Fournir les justificatifs dématérialisés...
Les budgets par délégation diocésaine seront reconduits.
Nous adressons nos remerciements et nos vœux à Louise Benkiran qui a mis fin à sa mission cet été.
3. FINANCE ET FINANCEMENTS
Notre assemblée a souhaité faire le point sur cet aspect important de la vie associative. En deux temps : une intervention de Damien Cousin, Directeur du développement des Générosités, qui présente l’ensemble du tableau, puis des ateliers sur des aspects particuliers.
31. L’avenir financier du CCFD-Terre Solidaire :intervention de Damien COUSIN :
section en attente (Power point)
32. Ateliers :
Pour en apprendre davantage (et peut-être s’engager) les participants sont invités à participer à un atelier choisis parmi les suivants :
1- le Mécénat (Damien Cousin) ;
2- Appels à projets et ECSI, avec « Lianes Coopération » (Sarah Derouet) ;
3- La Finance solidaire. Présentation de la SIDI . (Pascale Miellet) ;
4- Une opération « Km contre la faim » : un exemple dans l’Oise (JL Gueudet).
En voici les comptes rendus::
1. Le mécénat:
Le mécénat, c’est un don en numéraire et parfois en nature (mécénat de compétence comme la mise à disposition d’1 salarié.e)
En France, le mécénat représente 1, 5 milliards d’€ mais très peu au CCFD-Terre Solidaire. En 2023, le CA du CCFD-Terre Solidaire a émis un document de cadrage (dialogue avec les acteurs économiques) en vue de développer le mécénat dans les ressources et en accord avec les orientations de l’association. Une équipe de pilotage « développement du mécénat » est en place. Il s’agit essentiellement de cibler au niveau national des entreprises dont l’activité est en accord avec nos valeurs. Nous nous refusons de solliciter des entreprises liées à la drogue, au commerce des armes, aux énergies fossiles ou concernées par les paradis fiscaux.
Le mécénat peut être recherché au niveau local. Si des délégations souhaitent s’engager dans cette démarche auprès d’entreprises locales, elles doivent faire une démarche près du « comité des placements financiers » via Damien Cousin pour s’assurer que l’entreprise visée corresponde aux critères et que la démarche locale n’entre pas en concurrence avec une démarche nationale (cas d’entreprises locales filiale de grands groupes) Par ailleurs, les équipes locales peuvent toujours s’inspirer du « guide de la collecte » qui est actualisé chaque année. Dans ces demandes, il est important d’être attentif au niveau de rentabilité et en quoi la mise en en place d’une action nous oblige vis-à-vis du mécène.
A noter : dans le journal la Croix du 05/11/2024 une interview de Damien Cousin sur les legs.
2.Lianes Coopération et les « tandems solidaires »
Après une présentation de Lianes Coopération vient la définition des « tandems solidaires » : un binôme (une équipe d'enseignants + une association , par ex : CCFD-Terre Solidaire ), autour d'un projet d'Education à la Citoyenneté Mondiale, pour donner aux élèves des clés de compréhension du monde de demain par une pédagogie participative (de la maternelle au lycée), grâce à un accompagnement pédagogique et financier et un réseau régional d'acteurs qui va permettre rencontres , échanges et valorisation du projet.
L' ECM se base sur le programme des O.D.D ( objectifs de développement Durable) adopté par les 193 états membres de L'ONU en 2015. Ce programme doit nous mener jusqu'en 2030.
Avant de bâtir un projet, on choisit un thème et quelques ODD (au maximum 3). Un exemple de projet est ici présenté en illustration: « Ici, là-bas : lutter, s'adapter au réchauffement climatique : soignons notre terre, plantons des arbres ».
Un travail de groupe invite ensuite les participants à y regarder de plus près: chaque personne dispose d'un exemple de projet qu'elle lit aux autres ; le groupe choisit un projet et fixe au maximum 3 O.D.D ( Objectifs de Développement Durable) et monte un projet.
Un diaporama très explicite est mis à disposition ; il permet de bien comprendre les objectifs et les étapes de la démarche Tandems Solidaires mise en œuvre par Lianes Coopération dans les Hauts de France.
3. La SIDI (Solidarité internationale pour le Développement et l’Investissement) est une filiale du CCFD-terre solidaire, née en 1993. Elle a fêté ses 40 ans en 2023 (et changé de logo).
Elle vise à réduire les inégalités économiques dans les pays du Sud pour le renforcement et l’autonomisation d’acteurs économiques locaux. Elle cherche à lutter contre la pauvreté à travers une approche centrée sur les plus vulnérables. A cette fin, elle propose un service financier et un accompagnement sur mesure.
Les premiers bénéficiaires sont les populations exclues des circuits économiques et financiers classiques (populations rurales, femmes et jeunes). La SIDI s’engage clairement à soutenir le développement de filières agricoles résilientes (soutien à l’agriculture familiale) ; 65 % de ses partenaires ont donc « un ciblage rural ». Beaucoup sont localisés dans des pays « vulnérables » au changement climatique. La zone d’opération principale est l’Afrique (62% des engagements) : c’est un « choix stratégique ». Vient ensuite l’Amérique Latine ; très peu en Asie.
La SIDI propose des financements adaptés (plus modestes que ceux que peuvent offrir d’autres intervenants, adaptés aux besoins des partenaires).Modalité majeure: des prêts, mais aussi des prises de participation longues (et sans exigence de rentabilité à court terme) à des partenaires qui sont avant tout des services financiers de proximité, c’est-à-dire la micro finance. La SIDI est actionnaire de 33 institutions.
La « chaîne de solidarité » commence ici L’un des piliers de l’action c’est d’offrir la possibilité à chacun de devenir actionnaire engagé et d’utiliser le pouvoir dont il (elle) dispose. Souscrire aux Fonds commun de placement (« Faim et Développement », « Ethique et partage »), c’est « plus qu’épargner » : c’est « engager son argent dans des entreprises éthiques ou dans des projets de microcrédit ».
La chaîne de solidarité s’établit ainsi :
- prêts
Epargnants ------------------SIDI -------------------- acteurs qui soutiennent --------------- les exclus du
petits producteurs /entrepr. Système bancaire
I I I I
-Achat d’actions via ses 2 « hubs » locaux partenaires locaux bénéficiaires finaux
-Fonds d’épargne « Faim (Afr. du N / Afr. Est-Soluti) instit. micro-finance
et Développement » organis. De producteurs
fonds locaux
Les 124 partenaires agissent auprès de 10 millions de bénéficiaires finaux (dont une bonne moitié de femmes).Quarante -cinq millions d’euros ont été investis en 2023. La présentation évoque à grands traits quelques exemples convaincants : VAHATRA, institution de microfinance à Madagascar ; IMPRO, en Bolivie, et MUUNGANO, coopérative caféière en RDCongo.
4.La campagne « KM contre la faim »…
Ce n’est pas une nouveauté au CCFD Terre-Solidaire ; celle de cette année, prévue jusqu’en juin, se poursuit afin d’atteindre un objectif : soutenir financièrement deux partenaires du CCFD : CIPCA en Bolivie et SAMAGRA SEVA en Inde, qui défendent des actions agricoles familiales et rurales.
Il s’agit de soutenir une cause en réalisant une activité physique et en s’engageant à verser 2€ par km parcouru, ou en se faisant sponsoriser par une ou des personnes acquises à la cause qui font le versement. Par activité physique, il est entendu que ce peut être de la marche, natation, course etc. ou tout autre du moment qu’il s’agit d’une activité collective de solidarité qui permet de parler de l’association.
Dans l’Oise, un premier contact avec les établissements d’enseignement catholique ne fut pas concluant. Une marche fut organisée par une équipe locale (5km) avec des haltes autorisant TwistTerre, un quiz sur la souveraineté alimentaire, un autre sur l’eau. Une autre marche est prévue.
Cette campagne est facile à organiser et demande peu de matériel. Elle s’adresse à tout public et particulièrement à celles et ceux qui ne sont pas donateurs. Il faut veiller à bien définir le lieu de RV et le trajet ; prévoir aussi un lieu de repli en cas d’intempérie. Ne pas oublier d’avertir la mairie du lieu de l’événement et des dates. Enfin, prévoir jeux, quiz ou autre pour présenter les partenaires et le CCFD-Terre Solidaire. En cas de doute, existe un mode d’emploi sur la Place.
ENVOI :
Le mot de la Présidente, VIRGINIE AMIEUX
« Je suis touchée par votre invitation à l’Assemblée Régionale. C’est la première à laquelle j’assiste depuis ma prise de fonction le 05 septembre. Je suis frappée par votre richesse régionale et ne suis pas déçue. Ingénieur.e agronome et agro économiste de formation, le thème de la souveraineté alimentaire me parle ! Mon travail sur les systèmes agraires des pays du Sud m’a conduite à travailler sur les systèmes caféiers au Burundi et de mesurer les effets négatifs d’une culture d’exportation sur la sécurité et la souveraineté alimentaire.
Pendant des années, j’ai parcouru le monde et rencontré « les réalités du terrain », à Haïti, puis en Corée, au Bénin et au Togo. J’ai exercé en effet pendant 6 ans au CCFD-Terre Solidaire, au service du Programme Paix et vivre ensemble, puis comme responsable du programme d’économie solidaire. J’ai participé au premier Forum Social mondial de Seattle. J’ai également rejoint des entreprises sociales en France et agi dans le champ de l’économie sociale et solidaire, particulièrement dans l’insertion professionnelle. En 2017, je suis devenue directrice des relations partenaires et volontaires au sein de la DCC (direction de la coopération catholique).
Si les voyages n’ont pas manqué à une époque où on ne parlait pas de bilan carbone, j’ai aussi recherché un enracinement local, que j’ai trouvé dans l’Essonne, où je suis toujours impliquée dans une SCOOP de peinture et maçonnerie (en bas de chez moi), car je suis engagée à la mission de France depuis 25 ans.
Aujourd’hui, le CCFD-terre Solidaire est reconnu pour son expertise nationale et internationale et son réseau de bénévoles. Il agit grâce à un travail d’interpellation avec un manifeste thématique : justice économique, souveraineté alimentaire, vivre ensemble pacifié, protection des espaces et politiques migratoires, avec des actions dans de nombreux pays. Nous exerçons notre devoir de vigilance, et nous faisons l’écho de nos partenaires. Nous poursuivons d’ailleurs avec eux notre réflexion sur les dynamiques partenariales.
Avec l’Eglise catholique, ce n’est pas toujours simple, mais les évêques, et particulièrement, notre évêque accompagnateur,Mgr Laurent Percerou, sont à l’écoute de nos préoccupations. Nous nous interrogeons sur ce qui devient envahissant: repli sur soi, montée de l’extrême droite.
Les bénévoles font un travail extraordinaire mais la question de leur renouvellement se pose. Comment faire autrement, avec les jeunes en particulier ?
Le thème de cette AR est crucial, alors que la notoriété de l’association a du mal à décoller. Il nous faut agir et le faire savoir, en suivant l’avis d’Axelle Baudrier Dolmo du CNRS : « Arrêtez de vous taire» pour défendre les oubliés de la pauvreté et de la précarité contemporaines.
Vous recevrez prochainement un « baromètre opinion des bénévoles ». Merci de le remplir afin que nous sachions qui vous êtes et comment vous vivez votre mission au CCFD-Terre Solidaire.
Je vous souhaite de trouver du lien et du sens dans vos missions ! »
Merci aux cinquante -neuf personnes présentes ce jour !
CR: Guy Jovenet (DD62) & Elisabeth Guetny (DD59L- rédactrice de la Newletter CCFD-terre solidaire Hauts-de-France)