avril 2011 Le CCFD fête ses 50 ans à Liévin
Compte rendu succinct de la journée
A l’occasion de son 50ème anniversaire,
le CCFD est resté fidèle à sa longue tradition de l’éducation au Développement par le jeu. Ainsi une partie de l’après-midi, il fut proposé aux jeunes (et aux moins jeunes) de participer à divers stands où ils pouvaient développer leurs connaissance des réalités de croissance ou non croissance.
Diversité des stands à fonction éducative.
Un chamboule tout affichait les mots à rayer de l’univers. Plusieurs stands étaient orientés par les deniers messages de Benoit XVI en faveur de la paix : Paix et santé, Paix en Palestine, Afrique du Sud pays de toutes les inégalités, Développement et Paix ; Flottille de Gaza, Pax Christi choisit la Paix, migrants et sans papiers, cercle de silence. Pendant ce même temps divers stands proposaient des table-rondes. Pour les plus sportifs, il était possible de courir un deux ou cinq kms. D’autres pouvaient s’essayer, trois paires de pieds par ski, à progresser ensemble. Dans une société fort individualiste, c’est une expérience que d’apprendre à marcher ensemble.
Les temps de conférences-débats
Durant l’ouverture officielle de la journée, il faut davantage rappelé l’histoire du CCFD depuis cinquante ans, ses origines, ses intuitions, ses évolution. En fin de journée, la chalet Brand était à peine assez grand pour accueillir tous les participants pour un temps de célébration. un temps de célébration. Les quatre évêques des trois diocèses de Lille, Arras et Cambrai étaient présents, ainsi qu’un invité de dernière minute, évêque au Cameroun. Six partenaires du CCFD originaires de plusieurs pays étaient présents et on participé aux table-rondes.
Pascal Vincent, secrétaire général du CCFD posait trois questions à partir des Droits fondamentaux (thème d’année. Voir présentation par Guy Jovenet)
1)Pour la première question, il rappelait les condition de la création de la charte des doits de l’Homme, en 1948, au sortir d’une guerre à 60 millions de mots, une shoah qu’on ne peut oublier, et l’utilisation du nucléaire contre les civils… Tout cela à pu désorienter les citoyens de la Planète. Le sursaut d’espérance croyant en la vie plus forte que la mort à conduit à la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Elle les barrières entre barbarie et humanité. Mais la barbarie n’existe-t-elle pas tout autant aujourd’hui ? Un million d’humains meurent de faim, un autre n’a pas de quoi vivre au minimum (eau et nourriture, accès à la santé). La manière dont la France a traité les Roms ne provoque-t-elle pas les mêmes interrogations ? Tout cela crée des doutes sur l’humanité d’aujourd’hui, quand on sait la difficulté à obtenir des visas pour les partenaires à témoigner dans les différents diocèses de France ! relève-telle pas de la même barbarie ? Si nous avons trop reculé sur notre capacité à exprimer notre indignation, notre colère, à la crier, si nous avons reculé à dire notre espérance et notre action… il n’est jamais trop tard.
Pascal Vincent rappelle les changements obtenus grâce aux actions apparemment “petites” : l’Ouganda a vu l’annulation de sa dette ce qui lui permet de créer une politique du développement scolaire. La notion de paradis fiscaux fait revoir les plans financiers des entreprises et systèmes bancaires. La taxation des flux financiers progresse aussi etc.
2)Cinquante de prise de conscience des droits fondamentaux amène à déplacer la question au service du Développement d’abord, et non au service de l’économique. Le pouvoir s’est déplacé à cause de la libération des économies vers l’économique. Aujourd’hui une évolution s’amorce : les lieux de gouvernance doivent être des lieux au service de la Planète et des Etats, et non au service des multinationales. La place des Etats comme lieu de décision est appelée à se re-développer.
Depuis cinquante ans le slogan “Ici et là-bas” amène au constat que là-bas c’est aussi ici (pauvretés absence de droits etc.), que, ici comme là-bas, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ainsi revoir les circuits d’aide pour les petites exploitations, là-bas et ici, amène à déplacer les analyses sur l’aide à la productivité différenciée (grande, moyennes, petites entreprises, mais aussi condition différenciée de l’agriculture et non nivellement. C’est sur ce terrain que nous sommes attendus.
3)Le CCFD interpelle aussi l’Eglise, ou plutôt les cathos : comment l’Eglise vit-elle en elle-même la subsidiarité, là-bas et ici ? Comment la véhicule-t-elle ?
La célébration présidée par cinq évêques
L'évangile lu est celui du dimanche, 5ème de carême, la guérion de l'aveugle de naissance et l'aveuglement des autoprités. Comme le rappelleront les évêques dans la célébration : “Qui est responsable, qui a péché n’est pas la bonne question”, mais bien plutôt quelle action puis-je (pouvons-nous) mener pour que se manifeste l’œuvre de Dieu ? .(cf. évangile de Jean ch. 11. Rappelant plusieurs encycliques des papes depuis un siècle, Mgr U8lriche prend appui en particulier sur “la question sociale” de Jean-Paul II et Caritas in Veritate de Benoit XVI). En bas de page, quelques lignes de Mgr Ulrich, archevêque de Lille. Il relève une expression que l’on n’aime guère entendre concernant les structures de péché, qui obscurcissent les réseaux, rendent aveugle devant les attentes des hommes, ici et là-bas.
Une prière : que les luttes et les actions favorisent l’unité de la famille humaine. Que nous devenions acteurs de cela avec le Seigneur.
Mgr Jaeger pour sa part invite à la confiance : Le Christ voit… il voit l’aveugle et le guérit.
L’aveugle retrouve la viue, tandis que les pharisiens qui disent voir deviennent aveugles, profondément. Il n’est pas difficile de transposer pour aujourd’hui ce qui redonne espérance et confiance : le Christ voit et guérit ceux qui désirent voir aujourd’hui, mais ceux qui refusent de voir ??? Transposant encore avec aujourd’hui Mgr Jaeger remercie le CCFD qui est en quelque sorte poil à gratter de l’Eglise pour qu’elle ouvre les yeux. Que nous puissions passer de l’émotion charitable fugitive à l’action patiente qui respecte les partenaires financés. L’attitude de Jésus fait “bouger les lignes”, quad il s’intéresse à l’aveugle. Pour les pharisiens cette attitude est offensante car elle ne reconnait pas la justice de Dieu qui à puni l’aveugle (c’est la règle du pur et de l’impur qui s’applique aussi à l’aveugle. Jésus transgresse cette règle… Celui qui a été mis au ban de la société, il va reconnaître celui qui donne la vue et la vie. “Je crois, dira-t-il en réponse à la question de Jésus : crois-tu au Fils de l’homme ?, Mgr Jaeger conclue sur cette affirmation : “on a toujours de bonne raison pour rester sourds et aveugles ! et d’ajouter : Il ne nous est pas demandé de faire plus, mais de faire autrement.
Pages associées
Le Pas-de-Calais accueille Maria